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8 octobre 2007 1 08 /10 /octobre /2007 01:50
La junte birmane a repris les choses en main et par la force. Malgré la venue d’un émissaire de l’ONU pour négocier l’arrêt de la répression, les militaires ont écrasé les manifestations avec violence. Comme de bien entendu, les dirigeants prétendent qu’il n’y a eu qu’une dizaine de victimes tout au plus. Les manifestations ayant parfois été réprimées à balles réelles, ces chiffres paraissent plus que douteux. De même les généraux avouent du bout des lèvres un petit millier d’arrestations parmi les moines et les opposants, ce qui semble bien peu dans un pays de 54 millions d’habitants. En fait le régime militaire a repris le pays en main.

Le pouvoir a bien lâché un peu de lest en acceptant de discuter avec Aung San Suu Kyi, la principale opposante du régime que son prix Nobel de la paix à rendu très médiatique auprès des pays occidentaux (et donc difficilement neutralisable de façon discrète par les militaires). Mais il n’y a guère d’illusions à se faire : il y a peu de chances que les choses changent au Myanmar (nom officiel de la Birmanie).

 

5841-unsc-ca.jpg Caricature canadienne illustrant dès 2006 le refus de la Russie, du Japon et de la Chine de sanctionner  la junte birmane à l'ONU. (Pour la traduction... Eh oh ! Vous faites anglais non ?)

Cette crise met aussi en évidence les faiblesses de l’ONU (dont nous étudions la naissance avec les TL en ce moment). En effet le conseil de sécurité est très partagé. Les Etats-Unis, la France et la Grande Bretagne ont proposé un projet de résolution condamnant la junte et imposant des sanctions économiques sur le pays. Mais la Chine, allié traditionnel du gouvernement birman et la Russie qui lui vend beaucoup d’armes s’y opposent. La Chine notamment ne veut pas que l’occident saisisse l’occasion d’intervenir à ses frontières, les américains ayant facilement tendance à installer des bases militaires dans les pays qu’ils viennent aider…

 
Ils sont suivis en cela par la plupart des voisins de la Birmanie pour qui cette crise est une affaire intérieure qui ne regarde que le Myanmar. En effet les pays de l’ASEAN (Association des Nations d'Asie du Sud-Est) menés par l’Indonésie, présente parmi les membres non permanents au conseil de sécurité, considère que le respect de la souveraineté des pays doit rester la règle. Ces états, suivant en cela les chinois, craignent que cette crise soit un prétexte pour une intervention américaine dans la région. Mais contrairement à Pékin, pas tant  pour des raisons politiques que pour des raisons économiques : ainsi la société pétrolière d’état malaise Petronas qui exploite largement le gaz naturel birman avec la bénédiction de la junte, qui touche de confortables commissions au passage, redoute de voir ses concurrents américains réclamer une part du gâteau gazier en cas de nouveau gouvernement… De plus la disparition d’un régime fort en Birmanie pourrait être l’occasion pour des peuples minoritaires vivants sur les frontières de se révolter (Shan, Karen Kachin, etc… plus de 40 % de la population totale de Birmanie), ce qui risquerait de réveiller des guérillas chez tous les voisins (Thaïlande, Laos, Chine) où vivent aussi ces différentes minorités.


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 Le représentant birman à l'ONU et à sa droite Ibrahim Gambari, émissaire spécial de l'ONU (photo AFP)

 

Quand à l’idée d’un embargo économique notamment sur le teck ou le santal, des bois précieux qui avec le gaz naturel sont les principales ressources du pays, elle n’enthousiasme personne car elle risque de ruiner encore plus le Myanmar et donc par contre coup, de renforcer le régime en place qui est le seul à avoir les moyens d’assurer la subsistance du pays. Surtout quand on sait que l’autre grande production du pays est l’opium et que si on coupe les revenus légaux de la Birmanie, les généraux qui sont déjà largement impliqués dans la culture du pavot n’hésiteront pas une seconde à accentuer le trafic de drogue depuis le Triangle d’Or.

 
L’ONU continue donc à sermonner les généraux birmans, mais tiraillée par les intérêts contradictoires de ses membres et par le veto de ses grandes puissances elle montre dans la réalité les limites de la diplomatie internationale…

birmanie-20-dec-06-copie-1.gifLa Birmanie :en rouge les régions à statuts spéciaux où se trouvent des minorités ethniques (source: ministère des affaires étrangères)

 

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5 octobre 2007 5 05 /10 /octobre /2007 14:31

Nous avons vus ensemble que si les sociétés multinationales s’intéressent aux pays du Sud, c’est essentiellement du fait du faible coût de leur main d’œuvre. Toutefois, il ne faut jamais oublier que même avec un pouvoir d’achat très inférieur à celui des pays riches, il y a là des milliards de clients potentiels qui rêvent de pouvoir consommer à l’occidentale alors que le marché de la Triade est lui saturé.

 

De nombreuses firmes occidentales se sont donc mis à produire spécifiquement pour les marchés émergeants du Sud.

 

Ainsi Renault. La grande société automobile française, malgré une alliance avec le groupe japonais Nissan, voyait depuis les années 90 ses ventes stagner, voire régresser sur le marché européen. C’est alors qu’en 2004 elle lance un projet audacieux, une berline à 5000 € pour le marché d’Europe de l’Est : la Logan. (A l’époque une voiture équivalente comme la Clio vaut plus du double en France.)dacia-logan.jpg

 

Celle-ci est produite par les usines Dacia située en Roumanie et rachetée en 1999 par Renault. Dacia fondée dans les années 60 sous le régime communiste dirigé par Nicolae Ceausescu a produit des voitures pour le marché des pays de l’Est. Des voitures de qualité médiocre, mal équipées, copies de produits occidentaux (notamment de Renault qui avait vendu à Dacia les droits de reproduire certains de ses modèles) mais qui bénéficiaient de l’absence totale de concurrence sur le marché roumain où les voitures étrangères étaient interdites.  Mais lorsque le communisme s’effondra en 1989 et que les frontières s’ouvrirent aux produits occidentaux, la société Dacia technologiquement dépassée sombra et fut rachetée par Renault. En effet il y avait là des chaînes de montage et du personnel qualifié.

 
La Logan est donc prévue au départ pour les anciens pays communistes d’Europe de l’Est. Pour réduire les coûts, on crée une voiture solide, facilement réparable dans des pays où l’état des routes est souvent mauvais. L’esthétique importe peu, on élimine toutes les options (lève-vitres électrique, ABS, airbags) même si des efforts sont faits pour les rendre peu polluantes et relativement sûres. Mais ce qui permet de garantir des prix bas, c'est surtout que le salaire moyen dans ces usines est de 326 euros par mois.
 

0--2180530-4-00.jpgCe fut un succès, Dacia qui emploie 11.000 personnes à Pittesti a publié un bénéfice net de 72 millions d’euros en 2006. A tel point que Renault décida de lancer la Logan ailleurs qu’en Roumanie. En Russie (où elle s’appelle Renault Logan) puis en Afrique, en Amérique du Sud et en Iran associé au constructeur local Khodro sous le nom Renault Tondar 90. En ce moment Renault lorgne sur le marché Chinois et cherche à y trouver des usines de montage... Des usines sont en train d’être montées au Brésil et au Mexique où la voiture sortira sous le nom Nissan Aprio (Nissan est mieux implanté en Amérique). Une vraie voiture mondialisée.

La société Renault en difficulté financière il y a cinq ans, ré-engrange de nouveau via ses filiales dans les Pays d'Europe Centrale et Orientale, puis dans les pays en développement, de copieux bénéfices qui en font la 9ème entreprise automobile mondiale devant P.S.A. (Peugeot-Citroen). On voit même des Logan arriver en Europe de l’Ouest. Certes plus chères car un peu mieux équipées pour répondre à nos exigences, mais pour 9000 € cela reste la voiture la moins onéreuse sur le marché. Là encore un vrai succès public, à tel point que Renault commence à s’inquiéter de voir ses voitures roumaines bon marché concurrencer ses propres modèles « classiques »...

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3 octobre 2007 3 03 /10 /octobre /2007 23:40
Après la capitulation « sans condition » du Japon le 15 août 1945, les alliés décident de juger les responsables japonais sur le modèle de Nuremberg. De mai 1946 à novembre 1948, le tribunal militaire international pour l'Extrême-Orient composé de 11 pays vainqueurs mais largement dirigé par les Etats-Unis va traduire en justice les dignitaires impériaux japonais. La conquête japonaise de l’Asie et du Pacifique ayant été extrêmement brutale, les prisonniers et les populations civiles ont été traités très durement faisant plusieurs millions de victimes (exécutions sommaires, pillage économique, travail forcé...)

 

28 personnes sont jugées. Ce sont surtout les ministres et les généraux de haut rang qui sont poursuivis dont le premier ministre : le général Tojo à peine remis d’une tentative de suicide après avoir du accepter la capitulation. L’empereur Hiro Hito pourtant souverain suprême du pays n’est pas poursuivi et reste même au pouvoir. Il doit juste renoncer à son caractère divin et accepter une monarchie constitutionnelle, en effet le général Mac Arthur qui commande les forces américaines au Japon craint de voir le pays s’embraser de nouveau si on touche à la figure de l’empereur.

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L'empereur Hiro Hito en habits d'apparats et avec le général Mac Arthur en 45

 

Parmi les principales accusations.

Crime contre la paix : L’invasion de la Chine en 1937 pour conquérir la Mandchourie ou l’attaque surprise de Pearl Harbour et de manière générale le militarisme nippon sont traités comme une volonté délibérée de provoquer la guerre.
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Le premier ministre Tojo lors du procès

Le massacre de Nankin.
Le Japon envahit la Chine du Nord en 1937. Arrivée à Nankin, l’ancienne capitale impériale, l’armée japonaise se livre à un massacre en règle de civils : de 150 000 à 300 000 personnes sont exécutées dans des conditions atroces (femmes violées, hommes suppliciés, enfants enterrés vivants). La ville est mise à sac et brûlée. Le massacre de Nankin sera le seul crime de guerre traité séparément des autres par le Tribunal de Tokyo. Le général Iwane Matsui sera condamné à mort pour ne pas avoir empêché le carnage commis par les troupes placées sous son commandement. C’est resté un sujet de contentieux jusqu’à nos jours entre la Chine et le Japon.
 

Le trafic de drogue comme arme de guerre :
les japonais sont accusé d’avoir organisé un trafic d’opium dans toute l’Asie pour affaiblir la Chine. Effectivement c'est à la cour même de l'empereur que des nobles de haut rang ont pris le contrôle du trafic d'opium, très important en Asie et l'ont utilisé comme moyen "d'abrutir" les forces ennemies (c'est le sujet de l'album de Tintin "Le lotus bleu" dessiné dans les années 30)


L’unité 731. Entre 1936 et 1945, à proximité de Harbin, en Mandchourie, une unité spéciale de l’armée japonaise, sous la direction du général Shiro Ishii, se livra à des expériences de guerre bactériologique et à des vivisections sur plus de trois mille personnes (pour la plupart des civils chinois mais il y eut aussi des prisonniers occidentaux). L’« unité 731 » a mis en pratique certaines de ses découvertes dans la région de Nankin, en propageant des épidémies à travers l’eau des puits. Rapidement évoqué pendant le procès, la question est passée sous silence assez vite. En effet après la défaite, les Américains accordèrent l’impunité au général Ishii en échange du résultat de ses travaux. Plusieurs de ses collaborateurs ont poursuivi des carrières dans de grandes entreprises pharmaceutiques japonaises
 
 
Les femmes de réconfort. Non évoqué lors du procès. La découverte de documents des archives militaires établissant la responsabilité de l’armée dans l’organisation de cette « traite » de 200 000 Asiatiques, en majorité coréennes, destinées aux bordels militaires de l’armée impériale entre la fin des années 1930 et la défaite de 1945, a contraint le gouvernement à reconnaître les faits en 1992. Depuis, les victimes demandent des dédommagements à l’Etat japonais, qui rejette ces requêtes, faisant valoir que la question des indemnités de guerre a été réglée. Une fondation a néanmoins été créée pour leur venir en aide.

L'article de wikipedia qui détaille ce douloureux sujet :


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Le verdict ne retient que 7 condamnations à mort dont Tojo, les autres n’écopant que de peines de prison à perpétuité. Ils seront même libérés au milieu des années 50. Pourquoi une telle mansuétude ? Parce qu’entre temps la donne internationale a changé et que le nouvel ennemi est communiste. Le Japon d’après guerre pourrait être tenté par le modèle soviétique et les américains voient dans la classe dirigeante impériale les garants de la lutte contre la menace communiste. C’est pourquoi les crimes de nombreux anciens dirigeants ont été sciemment oubliés et beaucoup seront repêchés après une petite peine de prison. Ils vont presque tous jouer des rôles importants dans la reconstruction du Japon après guerre et manifester un anticommunisme virulent.
 

Pour compléter, un article du site 39-45.net sur la seconde guerre mondiale qui détaille ce procès

Il n’y eut donc quasiment pas d’épuration au Japon, on est loin de la dénazification allemande. Avec le traumatisme d’Hiroshima et Nagasaki, beaucoup de japonais considèrent que leur pays a d’abord été victime et non responsable de la guerre. Cela n’est pas sans conséquence puisqu’on assiste depuis une dizaine d’année à une relecture par la droite nationaliste japonaise de la guerre, niant les crimes de Nankin ou les femmes de réconfort et glorifiant la conquête japonaise comme une lutte contre les colonisateurs européens ou comme ayant apporté le progrès au reste de l’Asie.
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Un manga révisioniste de Yoshinori Kobayashi. La traduction du texte "Il faut applaudir l’armée japonaise qui a donné une leçon à ces blancs racistes européens et américains qui ont colonisé l’Asie de l’Est et qui considéraient les races colorées comme des singes".


On voit ainsi le premier ministre japonais au temple de Yasukuni, mémorial très contesté car très nationaliste des soldats japonais morts pour la patrie. Des mangas révisionnistes exaltant « le nouvel orgueil » ou les tentatives pour modifier les manuels scolaires parlant des crimes de guerre ont été l'objet de polémiques régulières.

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Le temple de Yasukuni dédiés à tous les soldats morts pour la patrie.


D’où des tensions avec la Chine et la Corée principales victimes de l’expansion japonaise, même si celles-ci se sont parfois aussi servies du souvenir des exactions pour faire pression sur le gouvernement nippon. Ainsi en 2005 des émeutes anti japonaises dénonçant l’impérialisme du pays du soleil levant eurent curieusement lieu dans les grandes villes chinoises au moment où paraissait un manuel scolaire minimisant les atrocités commises par le Japon pendant la seconde guerre mondiale. Cela fragilisa particulièrement le Japon qui était en train de négocier avec l’ONU le droit pour son armée de participer à des interventions hors de son territoire, ce qui lui avait été interdit par la capitulation de 45, ainsi son éventuel accès comme membre permanent du conseil de sécurité de l’ONU.

Un article relatant ces manifestations antijaponaises

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(source RFI)

Comme quoi 60 ans après l’histoire reste un enjeu politique.

(sources : 39-45.net /Encyclopedia Universalis/ RFI /le monde diplomatique et... chut ne le dites pas trop fort, un site sur les jeux vidéo japonais pour trouver l'extrait de manga revisionniste...)

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3 octobre 2007 3 03 /10 /octobre /2007 06:41

Le lycée a mis en place en place une préparation au concours d'entrée à Sciences-Po dirigé par Mr Baur. Cette filière post bac prestigieuse dans le domaine des sciences sociales s'interesse à tous les volets des sciences humaines : science politique, droit public, économie, histoire, relations internationales, gestion...

Je vous en reparlerai en classe, notamment pour les horaires prévus pour commencer le vendredi 12 octobre de 13h à 15 h. N'hésitez pas à tenter l'expérience si vous êtes intéréssé.

Petit rappel sur l'épreuve du concours d'entrée.

- Une épreuve de 2 heures (coef. 2) portant sur l’actualité nationale et internationale de l’année civile en cours. Cette épreuve peut prendre la forme d’un commentaire de texte, de cartes, de tableaux, de graphiques.
- Une épreuve d’une heure de langue étrangère (coef. 1), au choix du candidat en allemand, anglais, espagnol ou italien.
- Une dissertation de 3 heures (coef. 3) portant sur une question relative à l’histoire de la France de 1914 à nos jours (histoire politique, économique, sociale, culturelle et des relations internationales).


La moyenne générale obtenue au baccalauréat est prise en compte (affectée d’un coefficient 2).


Le site de Science-Po Grenoble pour découvrir cette filière.
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2 octobre 2007 2 02 /10 /octobre /2007 18:34

Nous avons étudiés avec les TL le procès des dignitaires nazis survivants de novembre 45 à octobre 46. Les Américains voulaient un procès public, les Anglais et les Français défendirent l'idée d'un procès à huis clos, les Russes prônerent l'exécution sommaire et sans procès de 50 000 criminels de guerre. Au final, réunis à San Francisco en juin 45 pour la création de l’ONU, les alliés débattirent aussi de cette question et optèrent en fin de compte pour la première solution. Un grand procès international, entièrement filmé qui permettrait de mettre en lumière les atrocités du régime nazi.

61323nuremberg.jpg

Quelques compléments autour de cette question :


L’INA propose la vision d’un documentaire d’époque de 20 mn sur ce procès. Diffusé en 1947, il garde un ton grandiloquent propre aux actualités du temps et permet aussi de voir l’étendue des dégâts humains et matériels de la guerre comme de comprendre l’état d’esprit des peuples d’Europe au sortir du conflit.

 

Le procès, outre la création du concept de crime contre l’humanité posa les bases de la mise en place d’une justice internationale. De même il définit ces crimes comme imprescriptibles, c'est à dire ineffaçable par le temps : pas d'amnistie ou de prescription possible. Il ne fut pas exempt de critiques notamment autour du droit des vainqueurs à juger les vaincus, comme d'oublier les crimes des alliés pendant la guerre (les massacres ordonnés par Staline, les bombardement des grandes villes de l’Axe ou celles des territoires occupés, l’emploi de la bombe atomique par les américains sur le Japon.)

 

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D’autres procès et condamnations concernant des personnalités moins importantes mais tout aussi impliquées dans les exactions nazies (responsables de camps d’exterminations, médecins ayant menés des expériences sur des déportés, industriels ayant soutenus l’effort de guerre.) vinrent compléter celui-ci, même si se posa assez vite la question suivante : jusqu’où arrêter la chasse aux responsables dans un pays où presque tout le monde avait suivi docilement le régime en place. Et puis, où étaient passés les nazis de haut rang qui avaient réussis à fuir l’Allemagne à la fin de la guerre ? Un grand nombre était resté sur place sous de fausses identités, d’autres migrèrent discrètement vers l’Espagne franquiste, l’Amérique latine ou le Proche Orient où leurs compétences très spéciales furent très utiles à certaines dictatures. Nous reparlerons bientôt de ceux-ci et de la chasse aux anciens nazis…

(sources photographiques : United States Holocaust Memorial Museum)

 

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29 septembre 2007 6 29 /09 /septembre /2007 15:23

La situation en Birmanie ne cesse d’inquiéter et malgré l’envoi d’un émissaire spécial de l’ONU, Ibrahim Gambari pour négocier avec la junte militaire et éviter que les manifestations menées par les moines bouddhistes ne soient réprimées dans le sang. Le gouvernement birman prétend qu’il n’y a eu que 9 morts (dont un journaliste japonais) mais les ambassades occidentales et les quelques images qui nous sont parvenues semblent indiquer que l’armée frappe sans pitié les manifestants. Le gouvernement essaye d’ailleurs de contrôler étroitement les images mais avec les téléphones portables et internet les images "prises sur le vif " font le tour du monde.  Dans ce pays du Sud Est asiatique dirigé par un régime militaire qui pille de façon systématique les richesses du pays, l’augmentation du coût de la vie liée à la flambée du prix du pétrole a été l’étincelle pour un mouvement de contestation populaire qui a vite tourné à la remise en cause de la junte au pouvoir.

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Source : agence Reuters


Quelques données tirées du Monde qui permettent de résumer les événements.

  

 

  

Dernière image de Birmanie
LEMONDE.FR | 28.09.07

 

© Le Monde.fr

 

Un très bon article qui présente cela sur l'excellent weblog d'Hugo Billon, collègue professeur d'Histoire-Géo..

 

Une analyse plus complexe, mais très intéressante faite par un ancien journaliste de France Presse qui évoque aussi le jeu des grandes puissances et des voisins (Chine, Russie Etats-Unis, U.E, Japon, Thaïlande... ) dans cette histoire.

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25 septembre 2007 2 25 /09 /septembre /2007 14:21
Suite à quelques travaux sur le serveur du blog, je n'ai pu mettre d'articles sur celui-ci alors que se profilent les interros sur le premier chapitre.

Pour faire le point sur ses connaissances , voici donc un petit quizz de révision autour de la mondialisation
(désolé pour les pubs, elles sont liées au site qui heberge ce quizz)


Accéder à mon quizz
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21 septembre 2007 5 21 /09 /septembre /2007 11:28
La thèse de Samuel Huntington que nous avons en cours avec les TL sur le choc des civilisations est sorti en 1993 pour contredire celle de Francis Fukuyama qui dans "La Fin de l'Histoire" prédisait l'arret des conflits dans le monde avec la fin de l'affrontement Etats Unis/URSS. Originale à l'époque et rappelant des réalités socio-culturelles un peu oubliées avec la guerre froide, cette idée est devenue particulièrement séduisante après les attentats du 11 septembre 2001 jusqu'à devenir la grille de lecture principale du monde de l'administration Bush, jusqu'à gommer toute réalité politique, économique ou historique. Huntington est d'ailleurs devenu un des penseurs néo conservateur, son dernier ouvrage "Who are We? The challenge to America's national identity" met en avant l'identité anglo saxonne et protestante des Etats Unis face à la "menace" de l'immigration hispanique aux Etats Unis.
choc-civili.gif            (source : le Courrier International. Site stellamaris-edu-net. clickez pour agrandir)



Voici le film de la série "Le dessous des cartes" que nous avons vu en cours et qui remet en question cette thèse.


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21 septembre 2007 5 21 /09 /septembre /2007 11:16

Ile aux fleurs

Sorti en 1989, ce court métrage brésilien (en français rassurez vous !) propose sous une apparence faussement détachée une dénonciation impitoyable des inégalités générées par la société de consommation. Malgré son âge, ce film n'a pas perdu de son actualité et reste une référence des mouvements altermondialistes.







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18 septembre 2007 2 18 /09 /septembre /2007 22:04

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Elle se présente sous la forme de 5 documents accompagnés de questions portant sur un ou plusieurs documents à la fois. Puis une réponse organisée utilisant les informations issues des documents et les connaissances du cours.


En histoire, les documents sont de natures diverses : textes, images, cartes, statistiques... En géo il y a traditionnellement une majorité de cartes, photos et schéma rarement plus de deux textes.

C’est l’épreuve la plus rassurante parce qu’elle permet de se raccrocher à des documents. Cependant sous son apparente facilité elle nécessite de bien analyser le sujet posé pour ne pas répondre à côté de la question. En règle générale, comme l’épreuve est considérée comme « plus facile que la composition », les examinateurs ont tendance à être plus exigeants en terme de connaissances précises (les termes de vocabulaire notamment) et d’organisation de la synthèse.

 
Les questions : elles vous invitent à définir des notions, à rechercher des informations précises, à confronter les documents et à exercer votre esprit critique. Elles ne sont pas là pour vous piéger mais bien au contraire de vous permettre de faire sortir les données importantes pour construire la synthèse. Elles appellent à un développement raisonnable, en effet on a facilement tendance à perdre un temps fou sur les premières questions. Entre 5 et 10 lignes sont largement suffisantes. On attend que vous explicitiez les allusions, références ou termes de vocabulaire en rapport avec le sujet. Ainsi sur une carte du commerce mondial, si on vous demande où se situent les principaux centres d’impulsion, on ne vous pardonnera pas de ne pas parler de la Triade. De même sur un texte parlant du Plan Marshall, il serait impardonnable de ne pas rappeler qu’il s’agit de l’aide matérielle et financière consentie par les américains à l’Europe pour se reconstruire.
 
Attention : Cette épreuve ne nécessite pas de présenter les documents ! Même si cet esprit critique reste toujours utile surtout en histoire

La réponse organisée (parfois encore appelée synthèse) reprend les mêmes principes que la composition, en moins développé toutefois. La problématique est souvent induite dans le sujet ou bien en regardant les réponses et l’ordre des questions, les grands thèmes doivent apparaître. Vous devez répondre au sujet en évitant absolument de paraphraser les questions précédentes (là se cache l’une des principales difficultés de l’exercice car Dieu sait que c’est tentant de répéter ce qu’on a déjà dit.) Pour cela vous devez étoffer et illustrer les documents par des connaissances et des références du cours.


La réponse organisée doit être aérée, le correcteur doit facilement pouvoir retrouver les grandes parties, écrite comme il se doit en français correct dans un registre sinon soutenu, au moins courant. (Méfiez vous des abréviations et des répétitions). Il n’y a pas d’indication de volume, n’essayez pas de faire trop long, ce n’est pas une composition. Disons qu’à moins d’une page recto verso cela risque de paraître un peu léger mais qu’au-delà d’une copie dourevisions-sur-internet.jpgble, ça commence à faire beaucoup.

L’introduction après avoir présenté le sujet se contente de présenter la problématique. Nul besoin de décrire à nouveau les documents. La conclusion se contente d’être un bilan qui essaye de répondre à la problématique.

N’oubliez pas de bien gérer votre temps. En devoir nous n’aurons que 2 heures pour réaliser ce genre d’épreuve. Au bac avec les 4 h. d’épreuve, vous pourrez pousser jusqu’à 2h30 pour laisser 1 h à l’épreuve courte et une demi heure pour lire et choisir les sujets, faire des pauses pipi, grignoter un en-cas réparateur et maudire les rédacteurs de ces épreuves qui vous font suer sang et eau…
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