Arrivé en terminale, la prise de note est sensée être une technique déjà acquise par les élèves. Dans la réalité, ce n’est pas toujours le cas et on a parfois, en tant que prof, des surprises quand on découvre au final ce qui a été retenu du cours entendu pendant l’heure. C’est la raison pour laquelle il peut être intéressant d’en rappeler ici les principales méthodes.
Soyons honnêtes, le programme de terminale, de par le gigantisme des notions et des connaissances qu’il réclame, nécessite d’être capable de prendre efficacement le cours. De plus, après cet examen, et tout particulièrement dans les amphis de l’université, maîtriser cette technique devient vital.
Les objectifs de la prise de note :
Noter les points importants du cours, de façon claire, précise, facilement compréhensible et réutilisable quand vous les reprenez six mois plus tard. L’idéal est aussi que vos notes puissent être réutilisées sans problème par un camarade qui veut reprendre un cours où il était absent.
De plus il existe essentiellement trois façons de mémoriser quelque chose. Ecouter, voir ou reproduire. Chaque personne mémorise les choses de façon différente. La prise de note a l’énorme avantage de cumuler l’écoute et la reproduction par l’écriture. Le visuel pourra passer par la relecture.
Mais en contrepartie, la prise de note nécessite pour pouvoir être pleinement utilisée de respecter quelques méthodes
1- Ecouter
Il faut être attentif car le bavardage vous fait automatiquement perdre le fil du récit et donc l’enchaînement du cours. Dans le même temps, en écoutant le cours, vous faites déjà la moitié du travail de mémorisation indispensable.
Ce qu’il faut repérer dans le discours du professeur, ce sont les idées importantes qu’il faut surtout séparer des exemples. Suivez le rythme du prof, il va répéter les idées importantes, parfois en les reformulant de manière légèrement différente. Sa voix va alors être certainement un peu plus marquée ou insistante.
De même s’il note un terme ou une expression au tableau c’est que celle-ci (et son orthographe éventuelle) est importante.
2- Des notes claires.
Aérez au maximum vos notes de manière à vous y retrouver davantage quand vous les reprendrez plus tard. Faites de petits paragraphes, allez à la ligne régulièrement notamment dès qu’on aborde une nouvelle idée. Vous pouvez aussi avoir intérêt à décaler légèrement les exemples pour les différencier :
Exemple
I) Le bilan de la seconde guerre mondiale
A) une saignée humaine
La guerre a fait 60 millions de morts, c’est la plus meurtrière de l’histoire.
Le bilan a varié selon les pays
URSS pays le plus touché
Pologne le plus touché par rapport à son pourcentage
de population
Une guerre qui a tué autant de civils que de militaire
Bombardements, déportation…
Reprenez bien et mettez en valeur (couleurs /surlignage /écriture plus grande) les parties et les sous parties que le prof met généralement au tableau.
Laissez une marge sur le coté pour des rajouts éventuels, ainsi que deux ou trois lignes entre chaque sous-parties pour pouvoir rajouter après coup vos annotations de relecture.
En dehors du plan, qui se retrouve généralement au tableau, ne cherchez pas à changer de couleur ou à vouloir souligner tout de suite. Quand vous vous relisez chez vous, c’est là que vous pouvez souligner les idées principales.
Si vous écrivez sur des feuilles volantes, numérotez les bien gros, en haut à droite pour ne pas vous emmêler ensuite dans votre classeur
3 –Simplifier l’écriture.
Il faut savoir écrire « efficace » donc évitez de vouloir prendre le cours mot à mot pour bien au contraire ne garder que les points les plus importants. Les articles et les mots de liaisons vont être les premiers à être sacrifiés, ces derniers pouvant d’ailleurs parfois être remplacés par des flèches ou des abréviations
Votre écriture doit toujours rester lisible, n’oubliez pas que vous devrez vous relire dans six mois, ou que d’autres peuvent avoir besoin de vos cours pour rattraper les leurs !
Vous allez pouvoir utiliser des abréviations. Faites cependant attention à elles. Il ne s’agit surtout pas de rendre votre devoir illisible. Vous devez maîtriser vos abréviations, pas la peine de vouloir tout remplacer, ça deviendrait rapidement incompréhensible avec le temps. Il faut rester logique et n’employer que des symboles que vous connaissez et qui vous parleront toujours six mois plus tard.
Utiliser les abréviations, des fléches (hausse/baisse) et les symboles mathématiques:
Ü cause Þ conséquence
ó lié à ! attention
+ plus/et - moins
/ divisé/par D croissance
X multiplié Î appartient à
> supérieur < inférieur
Des mots qui reviennent souvent peuvent être abrégés.
tps temps Intro/Conclu introduction/conclusion
nbre nombre î intérêt
H homme F femme
† mort W travail
gd grand pt petit
Un certain nombre de déterminants ou de mots de liaisons :
c.-à-.d. c'est-à-dire bcp beaucoup
tjs toujours tt(es) tout(es)
jms jamais qq/qqfois quelque/quelquefois
ds dans pr pour
Pour les terminaisons en -ment ou -tion
gvt gouvernement révoq révolution
Ce ne sont que quelques exemples, à chacun de se faire son propre lexique.
Attention cependant : Tout cela n’est valable que pour la prise du cours. Les signes d’abréviation sont interdits dans les devoirs. De plus l’usage répété de la prise de note à tendance à augmenter le risque de fautes d’orthographes car on a automatiquement tendance à sacrifier celle-ci à l’efficacité de la prise du cours. Il faut dès lors redoubler de vigilance sur la copie pour ne pas faire des fautes d’inattention ou laisser traîner des abréviations.
D'autre méthodes existent dont les cartes heuristiques ou cartes mentales, qui consistent à construire des shémas en arborescences à partir d'une idée centrale. Nous en reparlerons.
D'autres fiches conseils intéréssantes et pas qu'en histoire-géo. Celle d'un professeur de français de collége, celle de l'académie de Grenoble en SES, celle de BA-BA un site de professeurs de français (et plus particulièrement la fiche de F. Jarraud).