Un travail réalisé par Amandine di Bartolo (TL)
Mais le pays connaît aussi à l’issue de cette guerre un véritable désastre humain, principalement de jeunes Américains, les « boys », avec près de 57 000 morts et 153 303 blessés. L’atrocité de ce conflit commence à être publiée ; ce sont alors des documents secrets, du Pentagone par exemple que certains journalistes du New York Times se sont procurés, afin de révéler à la population les massacres qui ont lieu dans le but de s’interroger sur les fondements de leur politique, de leur morale et de leur société ; remise en question qui ne tarda pas à se traduire sous la forme de démoralisation croissante, de grande contestations, d’accusations portées contre les Gi's qui les refusent et qui se sentent trahis par les civils américains. Les Américains ont été très choqués par les images de cette « sale guerre ».
Un soldat qui ramasse le corps en morceaux d’un enfant
Elle aura en effet été fortement médiatisée, au plus grand regret du gouvernement qui envoya des journalistes pour filmer les combats, car ce qui s’y passait était loin de les rendre fiers. Mais intéressons nous au profond traumatisme qui frappa les Américains notamment après leur défaite. Les vétérans sont eux même traumatisés par les horreurs de la guerre, qu’ils ne peuvent d'écrire avec des mots. Ce qu’ils ont vécu a marqué leurs corps, leurs âmes… La guerre les hante à présent ; un cauchemar qui les fait se sentir coupables de leurs actes, malgré le fait qu’à leur départ leur conviction était forte, lutter contre le communisme pour la liberté. On sait que sur le terrain beaucoup de soldats ont « perdu la tête », véritables machines à tuer, ils semblent être déshumanisés, massacrants des innocents. Beaucoup d’entre eux ce sont suicidés à leur retour…
Les séquelles mentales mais aussi physiques sont irréparables. On peut tristement constater les dégâts, trente ans après, de la guerre chimique menée par les Etats-Unis au Vietnam. Certaines personnes, des villes mais aussi des campagnes, ont été mutilées. Leurs corps témoignent d’une souffrance sans limite : malformations, amputations des jambes, des bras, perte de la vue… Ces drames sont liés aux défoliants utilisés dans les opérations militaires qualifiées de « plus grande guerre écologique de l’histoire de l’humanité ». Des maladies sont à l’origine de l’action chimique du défoliant, appelé « Agent orange » parce que l’armée américaine l’avait stocké dans des tonneaux marqués d’orange.
Des enfants Vietnamiens qui tentent
de fuir les bombes au Napalm
Ses effets destructeurs viennent en grande partie de son composant principal, la dioxine, l’un des produits toxiques les plus puissants, qui perturbe les fonctions hormonales, immunitaires et reproductrices de l’organisme. Depuis 1980, Philip Jones Griffiths s'est rendu plus d'une vingtaine de fois au Vietnam pour photographier les victimes de l'Agent Orange. Ces photos continuent d’enfoncer le couteau dans la plaie des Américains, elles représentent une partie des conséquences de cette terrible guerre.
Cette guerre est considérée encore de nos jours comme une blessure. Profondément marqués on parle depuis plusieurs années du « syndrome du Vietnam » qui désigne tout conflit dans lequel les Etats-Unis hésite à s’y aventurer. Ce qui est surprenant c’est que la guerre en Irak fait resurgir ce conflit du passé américain. En effet quelques médias et hommes politiques voient dans cette intervention une étrange ressemblance avec la guerre du Vietnam, et n’hésitent pas à appeler cela le « nouveau Vietnam », ce qui renforce l’idée d’un réel traumatisme encré dans les mémoires et dans le cœur des Américains. On peut ainsi conclure que le spectre traumatisant de la guerre du Vietnam s’est emparé du milieu politique et social de la superpuissance Américaine.
SOURCES SITES : TPE sur l'académie de Versailles / Histoquizz
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Un travail très intéressant qui s'attarde particulièrement sur les conséquences psychologiques de cette guerre et qui fait le lien avec les perspectives actuelles de la guerre en Irak. Les images sont dures mais ce fut une guerre où les médias jouèrent un rôle de premier plan en exposant à la face du monde la réalité abominable de ce conflit.
Sur un mur de marbre noir long de 150 m à Washington où sont gravés les noms des 58 156 Américains tués ou portés disparus pendant cette guerre.
L'image de la petite vietnamienne Phan Thi Kim Phuc, filmée par le journaliste Nick Ut, fuyant les bombes américaines fera le tour du monde et sera le symbole de l'horreur de cette guerre. Ayant touché l'opinion mondiale elle va servir d’emblème au régime communiste vietnamien une fois la guerre terminée. Elle s'enfuira au Canada devenue adulte et deviendra ambassadrice de la paix pour l'UNESCO.
Un article très intéréssant sur Bricabraque
Un autre sur le blog de Mr Augris