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27 octobre 2007 6 27 /10 /octobre /2007 17:09

Dans le cadre de la « chasse aux sorcières » qui s'est déroulée aux Etats Unis au début de la guerre froide, la condamnation à mort de Julius et Ethel Rosenberg pour espionnage fut l'affaire la plus spectaculaire et la plus médiatique du temps.

image.jpgLes époux Rosenberg lors de leurs procès


Les Etats Unis étaient alors la proie d'une véritable paranoïa « anti-rouge » qui va culminer avec la fulgurante carrière de Joe Mc Carthy. En effet, dès 1946, une commission sur les affaires anti-américaines s'emploie à traquer tous ceux qui sont soupçonnés de sympathie pour l'URSS. Cette peur est renforcée lorsqu'en 1949 le leader communiste Mao Ze Dong prend le pouvoir en Chine et surtout lorsque les soviétiques réussissent leur premier essai de bombe atomique. Les Etats Unis n'ont plus le monopole de la bombe atomique. C'est d'autant plus préoccupant que plusieurs sources recueillies par les services secrets américains font état de fuites d'informations venus de savants américains eux même. Des infos exploitées par les services de renseignements soviétiques.

C'est dans cette atmosphère qu'en 1950 sont arrétés Julius et Ethel Rosenberg. Ce couple de savants new-yorkais a participé aux recherches nucléaires américaines. Ils ont été dénoncé par le propre frère d'Ethel, David Greengrass, lui même scientifique, pris par la police américaine pour espionnage dans une base de recherche. Il n'est d'ailleurs pas le seul et c'est tout une vague d'arrestation qui frappe des savants soupçonnés d'avoir transmis des informations à l'URSS.
Clamant leurs innocence, les deux savants sont condamnés à mort en 1951 au terme d'un procès où le dossier d'accusation apparaît assez maigre. Une dénonciation (celle de Greengrass), quelques croquis de bombes et surtout la participation à des pétitions ou collectes de fonds pour des associations de gauche pendant la guerre qui les classent comme suspects. En fait, la majeure partie du dossier est constituée d'écoutes téléphoniques et de déclarations d'espions ou de défecteurs soviétiques qui sont toutes classées secretes.
 
Si le procès par lui même n'a pas eu beaucoup de publicité, la condamnation à mort, si elle rejouit les partisans du mccarthysme, choque beaucoup de monde. C'est la première fois dans ces affaires d'espionnage qu'on condamne à la chaise électrique. Elle est aussi liée au fait que les Rosenberg n'ont jamais reconnu leur culpabilité et plaidant non coupable ont été donc, selon les termes de la loi américaine, condamnés plus lourdement.

reds-s3b.gifUne campagne demandant la grace des savants éclate en Europe et dans une moindre mesure aux Etats Unis eux même. Initiée par l'Union Soviétique qui voit là l'occasion de dénoncer la politique américaine, elle developpe notamment l'idée que Julius Rosenberg étant juif, la condamnation serait antisémite (même si le juge et le procureur du procès étaient juifs et qu'en Union Soviétique se déroulaient dans le même temps de véritables purges dans les milieux juifs). La campagne dépasse les simples partisans pro-soviétiques: les autorités catholiques et de nombreux intellectuels rejoignent le mouvement. Les attaques sont violentes, Jean-Paul Sartre parle de « meurtre rituel » et lance : Ne vous étonnez pas si nous crions d’un bout à l’autre de l’Europe : “Attention, l’Amérique a la rage.”

rosenberg-2-copie-1.JPGMalgré cela le président Eisenhower refuse toute grâce et les époux Rosenberg passent sur la chaise électrique le 19 juin 1953. Le récit détaillé de leur exécution secoue l'opinion. Pour la majorité du public de l'époque leur culpabilité est loin d'être évidente et les Rosenberg apparaîtront comme des victimes de l'hystérie anti communiste du temps. En France notamment sous l'influence des communistes, des rues ou des écoles vont être renommées « Julius et Ethel Rosenberg ». Des gens militent toujours aux Etats Unis pour la révision du procès et la réhabilitation du couple auprès de la Cour suprème.

Pourtant avec le temps et surtout l'ouverture des archives soviétiques, de nouveaux témoignages sont venus confirmer la thèse selon laquelle Julius Rosenberg était bien un communiste sincère et aurait transmis des renseignements à l'URSS et permis à ceux ci de gagner plusieures années sur leurs expérimentations.. Les soviétiques avaient bel et bien pillé les recherches américaines par le biais d'un formidable reseau de renseignement qui avait gagné les sympathies de nombreux savants atomistes sensibles aux idéaux progressistes de l'URSS. Aux yeux de la loi américaine ils étaient donc bien des traitres.

Mais quand on les regarde dans le détail, les renseignements réellement tranmis par les époux Rosenberg semblent bien dérisoires car ceux-ci n'avaient pas accés aux secrets de premier ordre et leur engagement a été surtout intellectuel. Dans les années 70, David Greengrass avoua à la télévision avoir menti en accusant sa soeur pour se dédouaner face à la police. Refusant d'avouer, continuant à se proclamer sympathisants communistes, ils ont ainsi fait davantage office « d'exemples » pour les autorités américaines de cette époque.rosenberg.gifLes époux Rosenberg vu par Picasso qui soutient la campagne contre leur exécution. Comme beaucoup, il a été touché par ce couple profondemment amoureux. La photo de leur dernier baiser au tribunal restera une image forte de cette affaire.

Source :Le Monde II (merci à Mr Haus)/  ordiecole.com/ Encyclopedia Britannica

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24 octobre 2007 3 24 /10 /octobre /2007 00:00
Réponse à mon petit test autour du commentaire d'image de Staline. Le voyd (guide) n'a pas entraîné les foules car je n'ai hélas eu que peu de réponses et encore seuls les TS se sont manifestés (et ben les TL du nerf que diable !).
Si, avant 1953, vous aviez montré aussi peu d'enthousiasme à célébrer le camarade Staline, vous vous seriez tous retrouvés au goulag !
stalinbis.jpgLongue Vie au grand Staline

Heureusement il reste quelque courageux pionniers komsomols dont la patrie du socialisme peut être fier. La meilleur interprétation est celle d'Armand Vassal qui livre une superbe analyse du document pointant même une erreur de date de ma part, l'affiche datant de 38 et non de 46 comme je l'avais initialement annoncé en me fiant à une source erronée.

Cette affiche qui date de 1946 représente un buste de Staline en tenue BLANCHE, habit de maréchal de Russie (on célèbre sa victoire sur les nazis après la guerre en 1946) ; Il est certes au deuxième plan, mais les personnes du 1er plan n'ayant pas de visages, on ne voit que lui, au centre de l'image , il domine complètement l'affiche! Dans cette scène, tout converge vers Staline : les chars avancent vers lui, les lignes de fuite convergent vers lui : les membres du défilés alignés, la queue de l’avion le plus proche sur la photo, tous les regard des militaires…etc. Staline ne semble cependant pas s'intéresser aux hommages qui lui sont rendus, mais regarde plutôt vers l’avenir, pour montrer à son pays la direction à suivre: l'URSS doit aller vers le progrès, et devenir une puissance militaire importante (prémices de la guerre froide); cette puissance militaire est d'ailleurs représentée par les chars au fond à droite, et par les avions qui survolent la scène, avions qui sont également symbole des progrès fait par l'URSS (« grâce à Staline ») Staline tourne le dos à la foule et à l'armée pour avoir en face de lui les jeunesses soviétiques, pour insister sur leur importance au sein de L'URSS et pour insister sur le fait qu’elles sont l’avenir de L’URSS et qu’il faut prendre exemple dessus; Elles représentent la rigueur, le courage, la discipline, l'obéissance envers le parti, et le travail pour la patrie... Bref, tous les idéaux du parti. Au passage, les membres du défilé lui donne des bouquets de fleurs rouges, probablement des roses (le rouge étant la couleur du communisme) Tous les visages (sauf ceux du défilé) sont tournés vers lui, pour montrer qu'il est avant tout l'homme le plus important de cette scène et qu'il doit être respecté ; ces visages sont chaleureux, souriants, et confiants envers leur chef. Enfin, on aperçoit le Kremlin au fond, qui est le symbole du pouvoir russe et de l'autorité.


Toutefois, après quelques recherches auprès de l'institut international d'histoire sociale (IISG), il s'est avéré que l'affiche datait de... 1938! Ce qui peut complètement changer son interprétation !!! En effet, à ce moment là, Staline ne peut pas être victorieux de la 2nd guerre mondiale, puisque celle-ci n'a pas encore eut lieu... On pourrait alors dire que cette affiche ne sert pas à glorifier Staline pour sa victoire contre les nazi ; à cette époque, il y a beaucoup de tensions entre l'Allemagne et la Russie, et Hitler n'a pas encore proposé à Staline son pacte germano-soviétique, les deux nations se préparent donc militairement chacune de leurs cotés, Hitler ayant rompu le traité de Versailles, ce qui explique la présence de l'infanterie, des chars et de l'aviation sur cette image, ou encore ce défilé militaire des jeunesses communistes en komsomols: les préparatifs de la seconde guerre mondiale. Staline voudrait alors mettre son peuple en confiance en montrant que l’armée Russe est puissante


urss-ordre-staline-copie-1.jpg
                                                                            
Bien vu. Voilà qui mérite l'ordre de Staline (avec l'étoile rouge et la faucille et le marteau emblèmes de l'URSS), et un 10/10 dans les notes d'exercices !




Mais nous n'en avons pas fini avec Staline par l'image, en effet, très prochainement, nous verrons le cinéma de propagande, le culte de la personnalité en France et dans les pays occupés par l'armée soviétique et nous découvrirons comment retoucher habilement une photographie pour faire disparaître les anciens amis devenus génants...

(A suivre)
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23 octobre 2007 2 23 /10 /octobre /2007 19:17

Hier lundi 22 octobre, les instructions ministérielles nous ont enjoint de lire en classe la lettre d’adieu à sa famille de Guy Môquet, jeune militant communiste arrêté pour avoir distribué des tracts puis fusillé le 22 octobre 1941 avec 26 autres otages

 
Guy-Moquet432.jpg                                           Source R.F.I.
 
 

 

 
A Vizille, nous nous sommes posés la question. Devions nous oui ou non lire cette lettre en classe. Certains de mes collègues s’y sont refusés prenant comme principe que cet événement décidé par le pouvoir politique de façon unilatérale est une forme très nette d’instrumentalisation de l’Histoire à des fins idéologiques. D’ailleurs la plupart des régimes totalitaires se sont employés à réécrire et à faire apprendre l’histoire à leur sauce. En France l’une des dernières fois où les élèves devaient tout arrêter pour écouter religieusement des discours en classe n’est autre que le régime de Vichy, lorsque le Maréchal Pétain passait à la radio.
 

C’est pourquoi face à cette commémoration imposée d'en haut, il convient de rester prudent. Surtout que cela s'inscrit dans un problème plus large. Même si elles entendent lutter contre des falsifications historiques, les volontés de dicter l’Histoire par les politiques voir par la justice sont dangereuses. Depuis la loi Gayssot criminalisant la négation de la Shoah, on a vu apparaître des tentatives d’encadrer l’Histoire avec des garde-fous qui transforment notre passé en une sorte de vérité révélée que l’on doit accepter sans discussion: l’esclavage, le génocide arménien, la colonisation, les crimes du parti communiste ont été l’objet de polémiques interprétatives non dénuées d’arrière pensée politiciennes.

 
En outre et pour en revenir au document proprement dit, sortir la lettre de son contexte et la lire comme une incantation est à la fois profondément faux et dangereux. Surtout qu'à la lecture on n'apprend pas grand chose, celle-ci est surtout chargée d’émotion. Elle reste la lettre personnelle d'un gamin qui va mourrir et non celle d'un militant à l'engagement marqué. Bref, elle est poignante mais ne nous apprend rien et peut-être récupérée par n'importe qui et interprétée à toutes les sauces. Mais ne vivons nous pas une époque où l'émotion prime sur la raison ? 
 

Cependant, d’un autre côté, le refus de se plier aux exigences de notre autorité de tutelle démocratiquement élue n’est elle pas aussi une forme d’utilisation abusive de notre pouvoir d'enseignant pour refuser ce qui apparaît, non comme une leçon d’histoire, mais comme une commémoration, c'est-à-dire un moment de recueillement qui nous réunit au-delà du simple fait historique. Si on commence comme ça qu'est ce qui nous interdit dès lors de ne plus fêter le  1er mai au nom des crimes du communisme, le  8 mai à cause des bombardements de Dresde et d'Hiroshima ou le 14 juillet au nom des ambiguités révolutionnaires (le fait que l'on soit en vacances le 14 juillet ? Bon d'accord...).

N'est ce pas aussi une façon un peu déguisée de refuser le verdict des urnes (quoique j'ai eu l'écho que dans un autre établissement (privé celui là) de l'agglomération grenobloise, un professeur aurait refusé de lire la lettre au motif que son auteur étant communiste, cela glorifierait une idéologie par ailleurs responsable de millions de morts). Ceux qui se drapent dans la vertu d’une Histoire pure et éloignée des contingences politiques oublient que bien au contraire notre enseignement est éminemment politique. Après tout il suffit de regarder l’ensemble de nos programmes scolaires pour voir que ceux-ci obéissent à des choix idéologiques et moraux. La mise en avant systématique du développement durable  par exemple, ou la place préponderante de l'UE dans le programme de 1ère (quoique remise en question par nos inspecteurs depuis cette année) ou rien, que dans notre programme de T S, la sacralisation de la Vème république parée de toutes les vertus d’efficacité en oubliant au passage la IVème forcément bancale et transitoire…

C’est pourquoi j’ai préféré lire cette lettre à mes classes de premières et de terminale L mais en les accompagnant d'autres documents sur le même thème et en initiant une véritable discussion remettant le texte dans son contexte, en en expliquant les limites, la polémique et surtout en les liant à la cérémonie (prévue bien avant cette question) qui va avoir lieu jeudi à 16h30 pour inaugurer deux des salles de l’internat aux noms de Yvonne Bontoux et Jean Marcel Champon, deux résistants locaux.

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22 octobre 2007 1 22 /10 /octobre /2007 02:27


MortalEnemy.jpg
Les premiers temps de la guerre froide virent aux Etats-Unis l’explosion d’une véritable paranoïa anti-communiste. Dès 1946 et les prémices de la rupture entre les deux anciens alliés, l’inquiétude grandit au sein du gouvernement Truman. Il existait aux Etats Unis un parti communiste, certes minuscule, mais bénéficiant de nombreuses sympathies dans les milieux intellectuels et ouvriers. Dans le même temps les services secrets découvrirent l’existence de réseaux d’espionnage soviétiques bien implantés aux Etats-Unis y compris dans des secteurs sensibles comme la recherche nucléaire (nous reparlerons de l’affaire Rosenberg et des espions atomistes).

 
 
 

La commission sur les « activités anti-américaines » (House Committee on Un-American Activities) qui enquêtait pendant la guerre sur les individus aux sympathies nazies ou fascistes se consacre désormais uniquement à débusquer les communistes et pour cela mène des enquêtes sur tous les milieux soupçonnés d’être un peu trop à gauche : syndicats, mouvements pour les droits civiques des Noirs mais aussi université ou industrie du cinéma. Le tout à l’instigation du sulfureux J. Edgar Hoover, le patron et créateur du FBI, conservateur et anticommuniste convaincu (mais aussi raciste notoire et adepte des écoutes téléphoniques pour faire chanter les gens. Un personnage central et pourtant méconnu des Etats Unis de cette époque dont j’essaierai aussi de vous reparler).

 
Dans tous les milieux, des comités de surveillance recueillant de nombreuses dénonciations se multiplient à la fin des années 40. Ces comités reçoivent le soutien financier d'influents industriels (parmi les plus connus Howard Hugues ou Walt Disney). On établit des listes noires de gens soupçonnés de sympathies communistes. Charlie Chaplin jugé trop à gauche à cause de films comme « Les Temps Modernes » doit s’exiler en Europe. On surnomme cette période « The Red Scare » : la terreur rouge. La peur s’installe : Les Reds ou les Commies (surnoms des communistes) sont partout !
 
 carthy.jpg

C’est dans ce climat que Joe Mc Carthy, sénateur républicain du Wisconsin, se fait connaître en 1950 lorsqu’il déclare posséder la liste de hauts fonctionnaires américains membres du parti communiste. Une révélation qui fit sensation dans les médias et propulse aussitôt Mac Carthy sur le devant de la scène. Les accusations portées reposaient pour la plupart sur des dossiers quasiment vides où de simples déclarations de sympathie pour des luttes syndicales ou des mouvements ouvriers vous cataloguaient automatiquement comme agent subversif. 

 

topics21-2326.jpgMac Carthy, qui a une formation d’avocat s’entoure d’une équipe d’enquêteurs « anti-communistes » qui convoque les accusés dans de spectaculaires commissions d’enquête où il ne recule pas devant l’intimidation, l’insinuation voire la falsification des preuves. Bien que brutal, il est très à l’aise avec les médias et devient vite populaire, se présentant comme une sorte de rempart contre la menace rouge. De plus même si ses dossiers sont souvent vides il inspire une véritable peur qui lui permet de s’attaquer à des personnalités connues comme le Général Marshall (instigateur du Plan du même nom) jugé trop pacifiste et de se voir promis aux plus hautes fonctions. Sa campagne qui cherche à montrer que le parti démocrate de Truman est « trop mou » face à la menace communiste permet aux républicains menés par Eisenhower de prendre le pouvoir en 1952.

 
Paradoxalement s’il est soutenu par une frange importante du parti républicain, Eisenhower s’en méfie et cherche à s’en débarrasser surtout qu’il s’en prend ouvertement à l’armée (Eisenhower est le général qui a commandé les forces américaine pendant la guerre). D’autant que de plus en plus de gens commencent à trouver que ses interventions sont beaucoup trop violentes et haineuses, ne reposant pas sur grand-chose et violant de plus en plus les droits constitutionnels des américains, notamment celui de pouvoir prétendre à un jugement équitable.
 
 
Sa campagne et son ambition devenue excessive finissent par faire peur. Il est mis en accusation par le Sénat à son tour pour avoir tenté d’obtenir un traitement de faveur pour l’un de ses bras droits, appelé à faire son service militaire. Lors de l’audience qui est télévisée, il apparaît odieux, invectivant les sénateurs et provoque une réaction de rejet du public.huac.jpg
 
Lâché par ses anciens amis, condamné par le Sénat, il est décrédibilisé et retombe aussitôt dans l’anonymat. Il meurt en 57 rongé par une maladie du foie liée à un alcoolisme que son échec n’a fait qu’amplifier.

Dans le même temps la frénésie anti-communiste ralentit et devient moins spectaculaire. Elle a fait beaucoup de dégâts, de 47 à 54 près de 8000 fonctionnaires ont été révoqués ou poussés à la démission, des dizaines d’écrivains ou de cinéastes se retrouvent interdits d’expression, installant un climat de suspicion. Une expression va aussi désigner cette époque : La chasse au sorcières. En efffet, Les Sorcières de Salem est une pièce de théâtre d'Arthur Miller (The Crucible, en anglais) écrite, publiée et jouée pour la première fois en 1953. Dans cette pièce, Miller utilise le procès des sorcières de Salem où au XVIIème siècle, des femmes furent accusées de sorcellerie et brûlée dans une atmosphère de folie religieuse, comme une allégorie du maccarthisme. Miller fut lui-même interrogé par le House Committee on Un-American Activities (Comité sur les activités anti-américaines) en 1956.                                                           

"Tout va bien... Nous chassons les communistes"
Caricature dénonçant les excès
du Comité sur les activités anti-américaines.

sources iconographiques : tagg.org moderntimes
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21 octobre 2007 7 21 /10 /octobre /2007 23:14

Nous l'avons évoqué avec les L. quand nous avons parlé de la guerre de propagande entre les deux blocs (et pour les S. ne vous inquiétez pas, c'est bientôt). L’affaire Kravchenko (aussi orthographié Kravtchenko) est symptomatique de l’importance de l’arme psychologique et de la propagande lors de la guerre froide. Un peu oubliée de nos jours, elle fut la première dénonciation en règle du système soviétique par un citoyen de l’URSS. Ceux qu’on n'appelait pas encore des dissidents.


2ba5228348a0c722b5d02110.-AA240-.L.jpgVictor Kravchenko est un pur produit du système soviétique. Fils d’ouvrier révolutionnaire, membre du parti communiste, capitaine de l’armée rouge, il est nommé pendant la guerre à l’ambassade soviétique de Washington pour négocier le prêt d’armement américain à l’Union Soviétique en guerre contre l’Allemagne. Pourtant en avril 44, il déserte et demande officiellement l’asile politique aux Etats-Unis.

 
En 1945, il publie un livre qui est un violent réquisitoire contre l’URSS stalinienne « I chose Freedom », dont le titre va rester une formule souvent utilisée pour caractériser les transfuges de l’Est communiste vers l’Ouest capitaliste et démocratique. Il y dénonce le totalitarisme du gouvernement, les absurdités du système communiste et surtout la violence du régime et les goulags, les camps de travail de l'URSS.
 
 
Le livre connaît un succès aux Etats-Unis et dans plusieurs pays alors que les relations entre Etats-Unis et URSS se dégradent. Il finit par être traduit en France en 1947 non sans difficulté tant le sujet parait brûlant pour de nombreux éditeurs.
   
En effet, après la guerre, le Parti Communiste Français officiellement aligné sur celui de l’URSS atteint des scores de plus de 20 % aux élections législatives et jouit d’un prestige immense du fait de son rôle dans la résistance.
   
pic-ASPL-Defector-VictorKravchenko.JPGLe PCF va tenter de jeter le discrédit sur le livre de Kravchenko. Les Lettres françaises, journal littéraire proche du Parti Communiste Français dirigé par le poète Louis Aragon, l'accuse de mensonge et d'être payé par les Etats Unis pour calomnier l’URSS. Le tout à partir de faux documents censés provenir d’un espion américain repenti qui  présente Kravchenko comme un alcoolique vendu à la CIA.
 
 
Celui-ci porte plainte contre le journal pour calomnies et éclate à Paris en 1949 un procès qui voit violemment s’opposer communistes et anticommunistes. Du côté des Lettres Françaises, de prestigieux résistants viennent rappeler le rôle éminent de l’URSS dans la lutte contre les nazis, mais on voit aussi défiler ses anciens collègues soviétiques (dont son ex-femme) pour le dénoncer comme étant un traître et un menteur. Du côté de Kravchenko, ce sont surtout des réfugiés de l’URSS qui viennent parler des camps.
 
 
Mais un témoignage retient surtout l’attention. Celui de Margarete Buber-Neumann, veuve du chef du parti communiste allemand avant la guerre, Heinz Neumann. A l'arrivée des nazis au pouvoir, celui-ci gagne Moscou avec Margarete afin de s'y réfugier. Il est victime en avril 1937 des grandes purges staliniennes et disparait à tout jamais. Margarete Buber-Neumann est arrêtée et livrée à l’Allemagne lors du pacte germano-soviétique où elle est déportée en camp de concentration.
   
Au final, le journal est condamné à des dommages et intérêts mais chaque camp reste sur ses positions même si de nombreux sympathisants communistes voient leurs convictions ébranlées.
 
Kravchenko après cela retombera dans l’anonymat, se lançant dans les affaires tout en continuant à militer contre le communisme. Il se suicida dans une chambre d’hôtel dans des conditions demeurées mystérieuses en 1966. Problèmes affectifs ? Difficultés financières liées à de mauvaises affaires ? Désillusion envers son pays d’adoption qui s’engageait dans la guerre du Vietnam ? On ne le saura jamais, même si son fils a longtemps prétendu qu’il s’agissait en fait d’un assassinat orchestré par les soviétiques…
   
Première dénonciation des crimes staliniens, Kravchenko révéla au monde l’existence du goulag. La réaction fut d’autant plus violente de la part des admirateurs du système communiste que ceux-ci croyaient sincèrement que le régime de l’URSS était un paradis ouvrier.

Claude Morgan rédacteur aux Lettres Française et accusé dans cette affaire resuma cela plusieurs années après en 1979 après dans son livre "Les "don Quichotte" et les autres "
 


"Nous, les communistes, nous ne mettions pas en doute les affirmations des soviétiques, ni celles de notre Parti. Mes déclarations, lors du procès Kravchenko, dans Les Lettres Françaises, le prouvent. Kravchenko était un membre de l'Ambassade soviétique aux Etats-Unis. Il avait "choisi la liberté" et publié un ouvrage violemment antisoviétique. André Ulmann m'apporta sur le personnage un article que je publiai sans signature. Dans cet article Ulmann, sous le nom de Sim Thomas, accusait Kravchenko de mensonge et ajoutait qu'il était ivrogne. André Wurmser écrivit lui aussi un article dans Les Lettres. C'est pourquoi nous fûmes tous les deux les accusés de ce procès. Kravchenko cita un certain nombre de témoins, qui, tous, affirmèrent l'existence des camps de répression, où régnaient des conditions atroces. Je ne le crus point. Les uns étaient des koulaks, les autres des ennemis politiques. Je déclarai que, si je pensais qu'ils disaient vrai, je ne serais pas communiste."

 
Koulaks : paysans aisés chassés de leurs terres par la collectivisation des années 30 et considérés en URSS comme des propriétaires ennemis du peuple.


pic-ASPL-Defector-IChoseJustice.jpg

Kravchenko écrira en 51 un livre "I chose Justice" décrivant son procès qui aura un grand succès dans l'Amérique très anticommuniste du temps.

 

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16 octobre 2007 2 16 /10 /octobre /2007 19:43
2ème quizz de révision,  cette fois ci pour les L uniquement, puisqu'il concerne le petit chapitre "le monde en 45".

Seule petite difficulté, la dernière question aborde déjà la décolonisation que nous n'avons pas encore étudiée en cours...


Jouez bien !

Accéder à mon quizz

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16 octobre 2007 2 16 /10 /octobre /2007 01:38

Puisque nous étudions la propagande pendant la guerre froide arrétons nous un peu sur le commentaire d'images de propagande. Pour mieux comprendre le système soviétique stalinien, étudions ensemble le personnage au travers de ses affiches de propagande. C’est l’occasion d’étudier les différents plans de l’image, le choix des couleurs (le rouge: couleur symbole du communisme revient souvent), et la symbolique des détails.

 
 
 
L’imagerie autour de Staline est parfaitement codifiée et la propagande d’état s’y conforme. Le visage est serein, jamais on ne le voit en colère. Staline est à partir des années 30 toujours représenté en uniforme. Un uniforme gris tout simple jusqu’à la guerre où la seule décoration visible est une médaille : l’étoile d’or de héros de l’Union Soviétique. Puis après la guerre, Staline est de plus en plus souvent représenté en uniforme blanc de maréchal de l’URSS.

Voici quelques exemples d'affiches glorifiant le camarade Staline.
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Staline l’héritier de Lénine :

lenine-staline.jpgLes réalisations du communisme 

 

Lenine s’appuyant sur un livre (de science ? un ouvrage de Marx ? là on ne peut fait que des hypothèses) dessine sur une carte les plans de l’électrification du pays. Dans le cadre derrière lui, un barrage et une centrale électrique symbole de la modernisation de l’URSS par les grands plans quinquennaux. Staline poursuit l’œuvre et réalise le rêve de Lénine. Derrière lui une carte montre le progrès parcouru, chaque éclair représentant symbolisant une centrale électrique.
 
La figure du chef de la révolution d’octobre 17 va être magnifiée et Staline se place toujours dans la continuité de son oeuvre. Staline au passage s’accapare un héritage qui ne lui appartient nullement et efface tous les autres révolutionnaires des premiers temps du bolchevisme. D’ailleurs la plupart des grandes figures du bolchevisme des débuts ont été purement et simplement éliminés physiquement au cours des grandes purges des années 30 (ou comme Trotsky en exil au Mexique assassiné par les services secrets soviétiques). Plus personne au milieu des années 40 ne vient contester l’idée officielle que Staline est le continuateur désigné par Lénine, mort en 1925, alors que ce dernier l’avait pourtant désavoué dans son testament.

Staline le bâtisseur visionnaire :

0-587-03056-9-L-Long-Live-Stalin-Great-Architect-of-Communism-Affiches-copie-1.jpgLongue vie à Staline grand architecte du communisme


Là encore un barrage. Staline dans son grand uniforme, le regard tourné vers l’horizon et donc l’avenir, préside à la construction de ce barrage dont il a les plans à la main (là encore l’électrification, grand symbole de progrès dans l’imaginaire soviétique). Au second plan, des responsables locaux du parti regardent leur chef et semblent attendre les ordres. A l’arrière plan, la foule anonyme, drapeau rouge claquant au vent, salue le grand homme.
 
Dans la réalité la modernisation du pays s’est faite à marche forcée et en utilisant abondamment la main d’œuvre gratuite des camps de travail. La guerre va mettre un coup d’arrêt brutal à quelques projets pharaoniques notamment un plan d’urbanisme concernant Moscou et qui devait culminer par la création d’une tour du communisme de 400 mètres de haut surplombée d’une statue de Lénine. Néanmoins les grandes villes soviétiques détruites par le conflit seront toute rebâties sur ce modèle : rue rectilignes, grand immeubles austères et massifs de béton. Voici une petite vidéo de 1939 qui présente le projet sous forme de maquette. Elle est en russe mais vous ne perdez en fait qu’un commentaire élogieux à la gloire du forcément génial camarade Staline. Notez la force propagandiste du plan final.

 

Staline veillant sur le peuple :

 o-kazhdom.jpg

Staline au Kremlin veille sur chacun d’entre nous

 

La nuit est tombée sur L’Union Soviétique, pourtant Staline, infatigable, travaille encore pour le pays (il est même une heure du matin à l’horloge du Kremlin, le palais présidentiel). Au sommet du Kremlin l’étoile rouge symbole du communisme, brille comme un phare. Remarquez son bureau tout simple, signe de la modestie proverbiale du chef. Car paradoxalement Staline aime toujours à se présenter comme un homme simple fuyant les honneurs et méprisant la flatterie. Ce qui ne l’empêchera de transformer Volgograd en Stalingrad et de faire mettre des statues et des portraits de lui dans toute l’URSS.

 

Staline le guide des peuples :

 pod-voditelstvom.jpg

Suivons la direction de Staline, allons vers le communisme.

 

 

Staline est au centre de l’image et pointe la direction à suivre : vers l’avant ! Autour de lui, une foule de jeunes gens, hommes et femmes (l’URSS se veut un régime égalitaire sur ce plan) aux visages francs et joyeux dont les regards convergent vers cette main tendue. Ils représentent par leurs vêtements traditionnels les différentes nationalités qui composent l’Union Soviétique. A noter qu’on peut distinguer un militaire au second plan rappelant le rôle primordial de l’armée rouge dans l’imaginaire soviétique surtout après la seconde guerre mondiale. En arrière plan, une carte du Sud de l’URSS surplombe la foule innombrable qui suit le chef. (Le document est en effet destiné au départ pour les républiques caucasiennes du Sud du pays.)

Ce n’est sûrement pas un hasard mais si on suit la direction pointée par Staline (le Nord Ouest) on se dirige vers Moscou, la capitale, là d’où viennent les ordres du chef. Enfin tout au fond sur les côtés, une ville moderne à l’architecture soviétique massive à gauche et des pylônes électriques à droite rappellent le progrès apporté par le régime

 

Staline grand-père de la nation :

 Boris-vladimirski-roses-for.jpg

Des roses pour Staline


Dans ces deux tableaux d’une étonnante naïveté apparente , Staline apparaît comme une figure paternelle et rassurante. Sur le premier, des enfants en uniformes de komsomols, les jeunesses communistes, offrent à Staline un gros bouquet de roses au milieu d’un paysage champêtre. Leurs visages semblent à la fois joyeux et un peu intimidés devant la figure du chef. Staline est à la fois un bon grand-père mais aussi une figure imposante qu'on se doit d'admirer et de remercier.

 

Le deuxième tableau du même peintre semble encore plus étonnant, Staline est quasiment présenté comme un membre de la famille, qui accompagne les enfants à la campagne. Staline est ici une figure familière. C’est le rappel que le communisme et donc le culte du chef est au centre de la vie du soviétique, recréant une sorte de nouvelle famille idéalisée. N'oublions pas que le parti joue notamment par ses organisations de jeunesse un rôle central pour tous les soviétiques et apparait donc comme une deuxième famille.

 

Staline le libérateur du pays :

 v-radostnyi-den.jpg

Dans les jours joyeux de notre libération du joug des envahisseurs allemands…

 

Une famille de pauvres paysans accroche le portrait de Staline aux murs de l’isba (la maison de bois traditionnelle). La joie et l’espoir dans l’avenir sont symbolisés par l’enfant rieur. Par la fenêtre l’armée soviétique, reconnaissable à son casque, avance vers l’ouest. La seule tache de couleur est le drapeau rouge ressortant ici d’autant plus. Dernier détail le seul nom en capitale dans le petit texte sous le dessin est bien sûr celui de Staline écrit en cyrillique, l’alphabet russe.



A vous de jouer:

stalinbis.jpg

Petit exercice:
Je ne traduis pas le slogan pour compliquer la tache. Essayez de me décortiquer cette affiche de 1938 (et non 1946 comme je l'avais initialement indiqué m'appuyant un peu confiant sur une traduction fausse) et de me proposer une interprétation de celle-ci en vous inspirant des précédentes. Je laisse jusqu'à la fin de la semaine (dimanche)  pour jouer. Celui ou celle qui m'envoie la meilleure interprétation des documents par les commentaires gagne une (bonne) note d'exercice sur 10 correspondant à la qualité du travail. (Je garde le meilleur résultat par classe !)



Les resultats de l'exercice

La 2nde partie de l'article

 

 

 

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15 octobre 2007 1 15 /10 /octobre /2007 09:25
Le blog a été relativement peu actif  cette semaine mais tel le camarade Alexei Stakhanov je vais tacher d'y remédier rapidement. 
 

Revenons rapidement en arrière (en tout cas pour les TL) avec ce port folio interactif du Monde sur l'emploi de la bombe atomique sur le Japon : Nagasaki 9 août 1945, une bombe controversée


Un extrait d'un documentaire de la BBC sur le bombardement atomique du Japon






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9 octobre 2007 2 09 /10 /octobre /2007 23:17

NAM1-copie-1.JPG

     Churchill, Truman et Staline au début de la conférence (source U.S. Army)

Quelques documents pour compléter notre étude de cette conférence qui vit le partage de l’Europe :

Cet extrait des actualités de l’époque
disponible sur le site de l’INA montre la mise en place de la conférence. D’autres images, en allemand certes (vous pourrez demander des éclaircissements à Mme Michoud), mais surtout en couleurs…
On est tout sourire devant les caméras mais une fois les négociations commencées, elles sont impitoyables. Témoin cette carte, annotée de la main même de Staline qui détaille les changements de frontières négociés pendant la conférence.

fazkarte.gif

Cette carte (sur laquelle vous pouvez cliquer pour la voir en grand) est issue d’un formidable blog américain qui recense les cartes rares ou étranges du monde : strange maps

 

Toujours sur le site de l’INA, ce reportage d’époque sur les zones d’occupations françaises en Allemagne. Tournée pour les actualités cinématographique française en 1946 elle illustre trois choses

 

- La volonté d’obtenir des réparations matérielles et financières de l’Allemagne : « L’Allemagne paie ! » claironne le commentaire (on se croirait revenu au temps du traité de Versailles de 1919.)

 

- L’effort fait par la France pour montrer qu’elle fait partie des grandes nations vainqueurs (notamment le final où l’armée française défile à Berlin).

 

- Rééduquer le peuple allemand après le nazisme (d’où la création de journaux, de radios et d’universités sur le modèle français.)

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9 octobre 2007 2 09 /10 /octobre /2007 15:03

Vous avez du remarquer que sur le côté du blog est apparu la semaine dernière une nouvelle petite rubrique : ce sont les liens avec d’autres blogs d’histoire géographie tenus par des profs de Terminales.

 

Je m’en tiendrai ici uniquement à notre matière et notre niveau mais il faut savoir que tout un tas de professeurs animent des sites sur leur matières respectives, en collège comme en lycée qui peuvent être des compléments utiles pour vos révisions. N’hésitez pas à faire quelques recherches de votre côté et si vous en trouvez qui vous semblent intéressants, signalez les moi (avec l’adresse internet bien sûr) nous compléterons !

 

La référence, le blog de Mr Augris, au lycée André Malraux de Remiremont (Vosges), l’un des pionniers de l’expérience des blogs de prof.

 

le jardin des retours de Mr Billard, prof au lycée Pierre de Coubertin à Meaux (Seine et Marne) superbe dans le fond comme dans la forme.

 

Le blog de Mr Auger, au Grand Quevilly dans la banlieue de Rouen (Seine Maritime), très varié qui revient entre autre sur les événements du jour.

 

Toujours dans la banlieue Rouennaise, le très bon blog de Mme De Souza au lycée Marcel Sembat de Sotteville-Lès-Rouen, 

 

Le blog de Mr Brun au lycée Jacob Holtzer à Firminy dans la Loire, avec des exercices très complets

 

Encore dans la Loire mais au lycée François Mauriac-Forez d’Andrézieux Bouthéon celui de Mr Sabatier (quelque chose me dit dans la forme du blog qu’ils ont du travailler ensemble avec Mr Brun)

 

Le blog bricabraque de Mr Blottière lycée Braque d’Argenteuil (Val d’Oise), qui comme moi tente l’expérience du blog cette année pour développer ses cours.

 

 2005-08-10-sos-blog.jpg

Chouette je vais pouvoir aller leur piquer plein d'idées...

 

 

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