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4 mars 2009 3 04 /03 /mars /2009 23:02
La catastrophe de Tchernobyl, symbole de l’effondrement du système soviétique ?


Un travail de Marlène Hasser


Sans jouer la carte de la prétention, je suis sûre qu’un bon nombre d’entre vous ne savent pas ce qu’est exactement Tchernobyl, ni où la catastrophe s’est produite. Ne parlons pas du nuage radioactif qui est devenu un phénomène de mode digne des plus grands best seller de science fiction. Abordons le sujet le plus simplement du monde en commençant par exposer la situation.


La catastrophe de Tchernobyl est un accident nucléaire qui s’est produit le 26 Avril 1986, dans la centrale nucléaire « Lénine » en Ukraine. Cet accident a été du à l’explosion du  cœur d’un des réacteurs nucléaires de la centrale. Cette explosion a conduit à un relâchement de radioactivité dans l’environnement et à de nombreux décès survenus directement ou du fait de l’exposition aux radiations. Il est le seul accident classé au niveau 7 sur l’échelle internationale des évènements nucléaires (qui compte... 7 niveaux de danger !), ce qui en fait le plus grave accident nucléaire répertorié jusqu’à présent.



A cette époque, L’URSS était en pleine guerre froide, le fait de disposer d’une puissance nucléaire était un signe de force, ainsi les ingénieurs et les scientifiques étaient soumis à un objectif et un seul: produire du plutonium militaire le plus possible et le plus tôt possible, afin d’écraser la concurrence Américaine.

C’était à cause d’une culture du secret très prononcée en URSS et certains moyens de pression, qu’il y a eu défaillance, un réacteur mal exploité, sur lequel des essais hasardeux ont été fait. Les défauts de conception du réacteur n’étaient pas dus à un manque de compétence des ingénieurs, mais ils résultaient de la dictature bureaucratique qui présidait à toutes les décisions dans le système soviétique, y compris dans le domaine scientifique et de la sûreté.

De peur de perdre toute crédibilité, un mélange de propagande soviétique et une volonté de transparence c’est répandue dans le monde.  Les soviétiques ont tout fait pour mettre en valeur la bataille contre l’atome. Ils n’ont cependant pas su contrôler les conséquences et surtout n’y étaient pas préparés, ils ont attendus plusieurs jours avant de déclarer l’explosion, et ont ainsi caché au reste du monde l’importance d’un tel accident.

Morts, déformations, mutations, radiations des terres, villes fantômes, voilà ce que la catastrophe de Tchernobyl a créée, sur le court, comme sur le long terme. Encore plus troublant et marquant qu’un roman de Stephen King. Malheureusement ce n’est pas de la fiction et un grand nombre de personnes ont souffert, et continuent de souffrir, à cause des radiations engendrées par les erreurs du système soviétique.


Reportage du magazine Photo datant de  2001 montrant les conséquences des radiations sur les enfants de la région nés après la catastrophe



Mais parlons un peu des conséquences qu’à eu la catastrophe sur la France.

Le nuage radioactif issu de la catastrophe de Tchernobyl atteint la France le 29 Avril 1986, détecté par les systèmes de la centrale nucléaire près de la frontière Luxembourgeoise.

Une polémique s’ensuit, souvent résumé par « le nuage s’est arrêté à la frontière ». Certains pourtant affirme que les pouvoirs publics ont menti en France (Libération). Malgré tout, Le gouvernement français estime alors qu’aucune mesure particulière de sécurité n’est nécessaire. Cependant, la France a été contaminée autant que ses voisins européens par le nuage.

  La catastrophe de Tchernobyl n’a pas seulement eu lieu en Ukraine, elle a agit sur l’ensemble du monde à cause de l’importante radioactivité qui s’est déplacée dans les vents, touchant les pays alentours et dévoilant aux yeux du monde que le système soviétique n’était pas fiable.

 

Il est clair que l’explosion du réacteur de Tchernobyl fut rendu possible par les multiples travers du système soviétique. On peut donc dire que le volet « accident de l’évènement Tchernobyl » fut d’abord soviétique avant d’être nucléaire.

A cause de cet incident incontrôlé, le système soviétique a perdu pied face à la bataille virtuelle qu’il menait contre le système Américain et c‘est décrédibilisé aux yeux du monde, cette catastrophe est devenu un symbole de l’effondrement soviétique.


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Un bon travail qui synthétise la plus grande catastrophe nucléaire de l'histoire en essayant de donner un style personnel à l'écriture. Il est juste dommage que les sources ne soient pas citées ici.


La catastrophe de Tchernobyl fut un désastre qui révéla au passage les faiblesses technologiques de l'Union Soviétique et les limites de son modèle. (Cliquez pour voir un diaporama du monde qui revient en image sur cet accident)

                   Le réacteur eventré, vu d'hélicoptère dans les jours qui suivent l'accident

L'accident du  réacteur n°4 du centre nucléaire Lenine est le résultat même du fonctionnement du système soviétique. C'est un réacteur expérimental qui subit des tests pour permettre aux soviétique de combler une partie de leur retard technologique avec le bloc occidental. Mais conçu dans l'urgence, il souffre de défauts de conception et, semble t-il, de malfaçons liées à des détournements d'argent sur les travaux. Malgré les mises en garde d'inspecteurs chargés de surveiller la construction de la centrale à la fin des années 70, les travaux sont terminés très rapidement pour repondre aux objectifs du plan quinquénnal en matière de fourniture d'électricité. De plus l'entretien et la maintenance, faute de crédits suffisants, laissent parfois à désirer.

Il n'y a pas de plan prévu pour contrer une telle situation. L'armée dépéchée sur place tente en catastrophe de noyer le reacteur sous le sable et le bore pour l'isoler et bloquer les radiations. Des milliers de pompiers et de militaires engagés dans cette opération sont lourdement irradiés et meurent dans les années qui suivent. S'il y a bien quelque chose qui fonctionne encore dans le système c'est le dévouement du citoyen soviétique au service de l'état en cas de crise grave. Mais les moyens et la préparation manquent et les soldats doivent  prendre d'enormes risques et travailler sans relache dans des conditions de contamination épouvantable pour stabiliser la centrale. Ces "liquidateurs" restent encore aujourd'hui dans l'imaginaire russe et ukrainien des héros qui ont donné leur vie pour éviter le pire.

 Le gouvernement soviétique de Mikhail Gorbatchev, nouvellement élu à la tête de l'état, après trois jours d'interrogations où personne en URSS même ne sait vraiment quel est l'ampleur et les causes du désastre, décide de rendre public la catastrophe. De toute façon les satellites occidentaux avaient déjà détectés l'incendie du réacteur. Par contre, on minimise le danger radioactif.

C'est ainsi que dans un premier temps la population est maintenue dans l'ignorance de l'ampleur du désastre que les autorités elles-mêmes ne mesurent même pas. Les défilés du 1er mai dans la région, la fête nationale soviétique, sont même maintenus alors que la radioactivité monte en flêche. Il faut attendre plusieurs jours pour que l'ordre d'évacuation soit donné. La ville de Pripiat, à 2 kilomètres de la centrale avec ses 43 000 habitants est désertée en catastrophe suite à l'explosion. C'est devenue une ville fantôme toujours inhabitée, témoignage de la catastrophe. On estime que la population ne pourra y retourner avant un minimum de 900 ans. Et encore, toutes les radiations n'auront pas disparus.


 

                                        Pripiat, ville fantôme

La faiblesse de la technologie soviétique apparait au grand jour au travers de cette catastrophe aussi bien à l'interieur qu'à l'exterieur du pays. L'absence d'information qui a conduit les autorités à ne pas prévenir à temps les population accroit le mécontentement des soviétiques déjà préoccupé par l'absence de produits dans les magasins et par la guerre qui s'enlise en Afghanistan. La nécéssité de réformer le système qui a conduit à cela devient une évidence et pousse Gorbatchev à accélerer les réformes de la Perestroika et de la Glasnost comme à se tourner vers l'Occident pour combler le retard technologique du pays.

Pour compléter, vous pouver visionner en ligne un
excellent documentaire "la bataille de Tchernobyl"  qui revient de façon détaillée et passionnante sur ces événements


             Voir aussi les photos d'Elena Filatova qui a photographié la zone contaminée.

Paradoxalement, 25 ans après, toute la lumière n'a pas été faite sur cette catastrophe sans précédent. Rien que le nombre de victimes des radiations est l'objet de polémiques virulantes. En 2005, l'ONU publie un rapport qui estime à 4000 les victimes de l'accident. Mais un groupe d'experts britanniques indépendants parle lui de 30 000 à 60 000 morts. Les Organisations Non Gouvernementales avancent même des chiffres avoisinnant les 100 000 morts.

Quand au site lui même de la catastrophe, il continue d'être sous surveillance. Noyé sous un "sarcophage" de béton, le réacteur reste encore dangereux. Et depuis les années 80 l'usure du temps fragilise cette chappe qui recouvre le coeur de la centrale. le béton se fissure, l'eau de pluie s'inflitre... On parle toujours de construire un nouveau "super-sarcophage" qui doit permettre de sécuriser définitivement la zone, mais le coût financier et technique d'une telle opération freine l'avancée des travaux. Un article très illustré du site de la Cité des Sciences revient sur ces polémiques


Le nuage radiocatif à traversé l'Europe faisant pleuvoir des poussières radioactives de la Finlande à l'Espagne. En France même, la polémique n'est pas éteinte, en effet le gouvernement Chirac de l'époque semble lui aussi avoir menti à la population en annonçant que notre pays était épargné par le nuage radioactif alors que nos voisins diffusaient des messages d'alerte enjoignant les populations à ne pas consommer de produits frais et à se mefier des pluies. le Service central de protection contre les rayonnements ionisants (SCPRI), minimisa les chiffres de la radioactivité en France et communiqua des relevés rassurants alors que des retombées radioactives touchaient la Corse et la vallée du Rhône.

25 plus tard, la polémique fait rage pour savoir s'il y a effectivement une augmentation des cancers de la thyroïde en France lié à ce manque de transparence et si les autorités de l'époque ont caché la réalité des faits par simple méconnaissance (les moyens de surveillance de la radioactivité étaient encore peu précis à l'époque) , incompétence, ou pour ne pas risquer de remettre en cause le choix français de l'energie nucléaire (thèse défendue par les écologistes).  

Des actions judiciaires sont toujours en cause pour essayer de juger les responsables en place à l'époque.



L'Anticyclone des Açores protégeant miraculeuesement la France du nuage de Tchernobyl telle que la météo de France 2 (ancêtre de France 2) le présentait à l'époque.



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commentaires

A
0623657747 pute apeller suce pour 5e
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A
0623657747 pute apeller suce pour 5e
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J
bonour je fet un expauser sur tchernobyl je voudrait avoir des ressaignement
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J
0601208534
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H
loooooooooool moi, hayette kouadri, dont l'adresse ne contient ni de nom d'artiste mais seulement un département réservé à la CIA, estime, qu'en tant que déléguée, Marl"ai"ne ou Marlène, s'écrit avec un "è"<br /> mes respects si vous aviez raison, ou pas.....
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M
<br /> Bon alors après confirmation de l'intéréssée c'est bien l'orthographe classique de Marlène qui prévaut, la variante marlaine étant une bizarerie de son adresse mail.<br /> <br /> Dont acte.<br /> <br /> <br />