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18 mai 2009 1 18 /05 /mai /2009 22:53

Régime contesté et longtemps mal aimée, la 4ème république souffre encore de la réputation d'avoir été un régime empêtré dans les querelles politiciennes, où les présidents du conseils valsent et sont remplacés au gré des alliances partisanes du moment. Sa fin brutale en mai 58, en pleine tourmente algérienne ne doit pas cacher que malgré ses défauts, ce régime a aussi été celui qui a permis la reconstruction de la France après la guerre et la création de la Communauté Européenne.



Ce nouveau régime nait dans des conditions particulière à la Libération. Le Gouvernement Provisoire de la République Française dirigé par le Général de Gaulle est chargé d'établir les bases d'une république nouvelle qui puisse s'appuyer sur une véritable assise démocratique. Mais au sein de cette alliance qui comprend tous les partis ayant participé à la résistance, de la droite aux communistes, l'entente est difficile. A tel point qu'incapable de faire valoir ses vues sur un pouvoir exécutif fort. De Gaulle préfère démissioner en janvier 46.

Les discussions continuent et un premier projet de constitution inspirés par les communistes  est soumis au vote des français mais est recalée dans les urnes. La deuxième version, finalement acceptée à une faible majorité, est le fruit des tractations entre les communistes, les socialistes de la SFIO et les radicaux du MRP. Elle n'enthousiasme personne, s'avére être une copie de la IIIème République, mais est est acceptée faute de mieux en octobre 46.

Le texte complet de la constitution de la 4ème république

Elle prévoie la primauté du législatif (qui vote les lois) au travers de l'Assemblée Nationale, la seule à être élue au suffrage universel et donc à avoir une véritable légitimité pour représenter la nation. La seconde assemblée, le Conseil de la République (ancêtre du Sénat) est purement consultative et finalement secondaire.

Le pouvoir exécutif (qui fait appliquer les lois) est lui très affaibli. Le souvenir du régime de Vichy fait qu'on se méfie des pouvoirs personnels. Le Président de la République élu indirectement pour 7 ans n'a que très peu de pouvoir et a essentiellement un rôle honorifique de gardien des institutions. Les deux présidents élus, Vincent Auriol en 1946, puis René Coty en 1954 sont des hommes politiques secondaires qui se garderont bien de vouloir remettre en cause la prééminence du législatif. 

Les présidents Auriol et Coty


A noter pour l'anecdote, que le château de Vizille étant à l'époque résidence de vacances présidentielles, nous les avons réguliérement accueillis dans notre quiétude alpine...

Pour diriger le gouvernement, le Président du Conseil (ancêtre du Premier Ministre) est choisi par le Président de la République mais peut à n'importe quel moment être contraint à la démission par un vote majoritaire contre lui de l'Assemblée Nationale : la motion de censure.

Un système aussitôt dénoncé par De Gaulle et ses partisans qui réclament un régime présidentiel, puis par les communistes écarté du pouvoir par les autres partis à partir du début de la guerre froide en 1947.

Ce régime aurait pu fonctionner mais le choix du scrutin proportionnel pour l'Assemblée Nationale (le nombre de siéges correspond au pourcentage de voix de chaque parti) va avoir un effet désastreux. En effet comme on le voit ici aucune majorité claire ne se dessine :


Rapidement alliance et tractations entre les partis se succédent entrainant une instabilité continuelle des gouvernements dont certains ne dépassent pas la journée ! Socialistes, radicaux et centristes multiplient les accords provisoires empéchant après 47 les communistes comme les partisans de de Gaulle d'acceder au pouvoir. Les crises ministérielles  paralysent le pays en temps de crise, notamment lors des guerres coloniale et laissant la France sans gouvernement pendant parfois plusieurs semaines.


Au final, la "quatrième" laisse le souvenir d'un régime mal conçu, mal aimé d'une opinion publique qui raille son mauvais fonctionnement, fragilisée par le jeu des partis et par son instabilité chronique. Pourtant ses 12 années de fonctionnement ne sont pas qu'un simple intermède. Elles ont vu la reconstruction du pays, sa modernisation et son entrée dans l'Europe. Mais paralysée face au conflit algérien qui déchire la France, elle va disparaître lorsque le Général de Gaulle va profiter de ses divisions pour s'imposer comme recours en tant que dernier président du conseil en mai 58 et la remplacer par notre système actuel, très présidentialiste:  la Cinquième République.

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12 mai 2009 2 12 /05 /mai /2009 16:10



Ce mardi 12 mai 2009, toute la Chine commémore le souvenir du terrible séisme de magnitude 7,8 sur l'échelle de Richter qui frappa la province de Sichuan, région pauvre et rurale du centre de la Chine, il y a un an an jour pour jour.

Quelques jours après la catastrophe, les bilans officiels faisaient état de près de 69 000 morts et de 18 000 disparus. Près de cinq millions de  blessés dont 145 000 furent hospitalisées. Cinq millions de Chinois se sont retrouvés sans abri. Le tout moins de trois mois avant le début des J.O. de Pékin.



Le président Hu Jingtao, s'est rendu sur l'épicentre du tremblement de terre pour lancer des cérémonies du souvenir très encadrées et orchestrées et annoncer que grace à la formidable mobilisation du peuple chinois, les travaux de reconstructions devraient être terminés pour septembre de cette année soit avec un an d'avance sur les premières estimations. (On pourra consulter ce site en français de la télévision officielle chinoise CCTV pour en savoir plus sur ces cérémonies.)

Mais derrière le discours officiel ce séisme est une tragédie qui met en lumière les limites du développement chinois et les inégalités profondes de ce géant à la croissance rapide.  D'autant que, dans le même temps, de nombreuses voix commencent à s'élever pour dénoncer les zones d'ombre de cette catastrophe.

Ainsi, le gouvernement a longtemps tenu secret le nombre exact d'enfants morts dans les établissements scolaires qui se sont mystérieusement écroulés comme des châteaux de cartes. Ce n'est que tout récémment que Pékin a avancé le chiffre de 5335 victimes. C'est un sujet sensible car des soupçons de malfaçons de plus en plus importants taraudent des parents d'élèves mettant en accusation les entrepreneurs et les autorités locales. Des protestations vite arrétées par le gouvernement qui a interdit toute manifestation publique et a préféré indemniser les parents, pour la plupart très pauvres (le salaire moyen tourne autour de 350 euros par mois) d'une prime d'environ 15 000 euros par enfants. De plus, il leur a été permis exceptionnellement d'avoir un nouvel enfant, car il ne faut pas oublier que l'obligation de n'avoir qu'un seul enfant est toujours en vigueur en Chine pour limiter la natalité.

Heurts avec la police qui ont suivis l'interdiction d'une manifestation de parents protestant fin mai 2008 contre le secret entourant la mort de leurs enfants dans les écoles (source New York Times ).

De même de nombreuses régions reculées attendent toujours les secours et la reconstruction promise  et vivent dans des tentes ou des camps de préfabriqués. Mais il ne faudrait pas non plus minorer le formidable élan de solidarité de la population chinoise notamment au travers de nombreuses Organisation Non Gouvernementales caritatives qui sont venus en aide aux sinistrés. Un grand concert rock s'est tenu tout le week end dernier à Chengdu, la capitale régionale pour sensibiliser la jeunesse chinoise à ces actions.

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11 mai 2009 1 11 /05 /mai /2009 23:09

Un travail de Hayette Kouadri (TL)

Mardi 11 septembre 2001, un Boeing de la compagnie American Airlines heurte l’une des deux tours du World Trade Center à New York. Dix minutes plus tard, un deuxième avion arrive droit sur l’autre tour. Une demie heure plus tard, un troisième avion s’écrase sur le Pentagone (ministère de la défense à Washington. Au  total, on dénombre plus de trois milles morts, les chaînes de télévisions du monde entier ont transmit l’attaque en direct et ne cesse depuis de repasser les images des deux tours qui s’effondrent. New York, capitale économique, et Washington, capitale politique ont été frappés. Jamais les Etats-Unis n’avaient subi sur leur sol un attentat de cette ampleur, ce qui leur a fait réaliser que malgré la victoire de la guerre du Golfe, ils restent un état vulnérable. Cet attentat est revendiqué par Ben Laden  et son mouvement terroriste Al Qaïda. Voilà que surgit un terrorisme nouveau, une guerre asymétrique encore mal connue, contre un état, voir une civilisation.

 

Le président, George W. Bush, élu en 2000, et son gouvernement préparent la riposte. Ce sera la guerre contre les Talibans, elle commencera deux semaines après les attentats et entraînera la chute du régime islamique en Afghanistan. En mars 2003, c’est au tour de l’Irak de Saddam Hussein d’être l’objet d’une offensive victorieuse des forces américaines. À l’étranger, la guerre en Afghanistan suscite l’adhésion d’une grande partie de l’opinion mondiale, contrairement à la guerre d’Irak qui creuse un  fossé.

Pourquoi donc?

Que revendique le président en allant en Irak?

Son intervention était-elle justifiable?

 

Les deux tiers des américains croient que Saddam Hussein détient des armes de destruction massive et apporte son concours au terrorisme. Cette idée change la politique étrangère des Etats-Unis : leur politique étrangère est centrée autour de la guerre au terrorisme. Elle vise à détruire les régimes jugés dangereux, les « états  voyous » (rogue states), qui mettent en péril la paix dans le monde et la sécurité des Etats-Unis, à les remplacer par des démocraties, à livrer une guerre totale aux pays, aux mouvements qui combattent les valeurs occidentales capitalistes. Pour éviter qu’un nouveau 11septembre ne se produise, il convient de déclarer lorsqu’elle est indispensable, ce que Bush va appeler la « guerre préventive » ; c’est la justification que donne alors Bush de son offensive contre l’Irak, en dépit des réticences de bon nombre de ses alliés, Français et Allemands notamment.


Ce néo-conservatisme américain souhaite exporter les idées et les pratiques qui fondent la culture américaine.
  

Combien cela va coûter au monde ?  

Des raisons officieuses doivent  être prises en compte. Des enjeux politiques, religieux, économiques et militaires.

Le premier enjeu est politique, les Etats-Unis souhaite exporter leurs idées, leur mode de vie, leur occidentalisme et leur capitalisme afin de contrôler les régimes islamiques.

La raison religieuse est la lutte contre les extrémistes radicaux musulmans qui soutiennent le terrorisme, Bush, se prenant pour un justicier, souhaite rétablir une liberté religieuse dans des pays où musulmans, juifs et chrétiens cohabitent depuis des siècles (…)

Troisième raison. Le pétrole. L’Irak étant le deuxième exportateur mondial de pétrole, les Etats-Unis souhaite s’emparer des puits afin de payer l’armement américain grâce à l’Irak, et ainsi faire d’énormes économies.

Les enjeux militaires existent grâce à la position géographique de l’Irak, en plein milieu de Moyen-Orient, là où l’Iran doit se tenir à carreaux, là où les palestiniens vivent sous la menace d’une offensive américaine en faveur d’Israël .

 

Cette guerre n’était pas justifiable car premièrement, aucune arme de destruction massive n’a été découverte, à tel point que les Etats-Unis et les Royaume-Uni ont abandonné les recherches, l’occupation existe toujours à tel point aussi, ne l’oublions pas qu’ils exploitent les ressources irakiennes  notamment le pétrole qui a fait l’objet d’importantes installations de firmes américaines en Irak, une guerre civile opposant musulmans chiite et sunnite a éclaté, pour la prise du pouvoir, afin de rétablir un régime religieux, les estimations disent le nombres de morts à 150 000,  4000 soldats morts au combats, ce qui déclencha un retournement de situation du peuple américain qui devient peu à peu anti-guerre. L’Europe fut divisé en deux, entre états pour et états contre l’intervention,  2.5 millions d’irakiens on fuit le pays pour aller en Syrie, Turquie, Jordanie. Une augmentation des dépenses militaires, un mensonge sur les raisons officiels de l’offensive, ainsi que la démission de plusieurs membres de la Maison Blanche ont remis en cause la politique de Bush dans le monde entier.

De nombreuses raisons comme celle-ci ont fait ressortir les raisons officieuses de Bush pour « coloniser » l’Irak.

 Aujourd’hui, 65% des américains pensent que cette guerre n’était qu’une erreur, 25% des anciens soldats sont aujourd’hui sans abris et non pris en charge par l’état.

Aujourd’hui, Barack Obama, nouveau président des Etats-Unis, à promis un retrait des troupes américaines qui se fera progressivement en 16mois, mais tout en gardant un certain contrôle afin d’éviter que ce pays nouveau désormais, tombe aux mains de n’importe qui.

L'explication la plus probable de l'invasion de l'Irak est l'engagement du Régime "néoconservateur" de Bush à la défense de l'expansion territoriale israélienne (une pensée pour la Palestine). Il n'existe pas un seul néoconservateur qui ne soit allié à Israël. Israël espère voler toute la Cisjordanie et le Sud du Liban pour son expansion territoriale. Un régime colonial américain en Irak ne protège pas seulement Israël contre des attaques, mais exerce aussi pression contre la Syrie et l'Iran pour qu'ils ne soutiennent pas les Palestiniens et les Libanais. La guerre d'Irak est une guerre pour l'expansion territoriale d'Israël. La "guerre contre la terreur" de Bush est un bobard qui sert à couvrir l'intervention des Etats-Unis au Moyen-Orient pour le compte du "grand Israël". 
 

Je rajoute à ma dernière opinion sur la guerre trois liens vidéos dailymotion, "envoyé spécial, mai 2008", sur le mensonge de la guerre, afin de justifier ma décision finale.
Première partie     -  Deuxième partie    - Troisième partie

J'aimerais terminer par cette vidéo du clip de Médine, "11 septembre", j'ai eu la chance de connaitre ce rappeur l'an dernier lors d'un concert à bourg en bresse et petit à petit j'ai lu entre les lignes de ses paroles cette chanson retrace le monde depuis le 11/09/01.

                           


                        ---------------------------------------------------------------

Tout arrive à qui sait attendre (bon, un peu longtemps, mais quand même), puisque paradoxalement alors que ton travail fut l'un des premiers à m'être parvenu, c'est celui qui chronologiquement s'insére en dernier, avec plusieurs ajouts successifs. Un sujet récent où les polémiques et les prises de positions parfois radicales ne manquent pas. Il y a pas mal de bonne choses dans ce travail notamment dans toute sa première partie. J'ai rajouté quelques illustrations pour compléter un peu l'ensemble. Mais comme toujours dans les affaires de géopolitique internationale il faut aussi savoir se méfier des manipulations et des raccourcis faciles. Des méchants et des gentils, des musulmans forcément tous terroristes assoiffés de sang et du grand complot israélien qui manipule les Etats-Unis pour dépecer la Palestine. Autant de thèmes politiquement porteurs qu'on se renvoie à la figure, qui permettent de manipuler le bon peuple et qui laissent le champ libre à tout ceux, politiciens nationalistes, religieux fanatiques et marchands d'armes qui prospèrent sur ce terreau. 

 Comme souvent il n' y a pas de raisons uniques à cette intervention.  La politique américaine menée par le président Bush s'inspire fortement du thème du choc des civilisations développé par Samuel Huntington. Les attentats du 11 septembre comme tu le rappelle ont traumatisé les Etats-Unis, frappés sur leur sol pour la première fois depuis Pearl Harbor en 1941. Pour l'opinion publique, les pays musulmans ont été montré du doigt comme des responsables collectifs sur le thème. Les Etats-Unis  ont décidé d'intervenir dans cette région pour non seulement combattre le terrorisme, nouvelle obsession américaine mais aussi parce que l'idée de la "guerre préventive" est devenue le modèle militaire américain : Ne plus attendre d'être attaqué les premiers mais prendre les devants. Après avoir renversé le gouvernement taliban en Afghanistan, le gouvernement républicain a voulu faire un exemple pour montrer aux "états voyous" que s'en prendre à eux était une très mauvaise idée. Jusqu'à l'aveuglement semble t-il.


Le président Bush : "C'était marrant, maintant voyons si nos services de renseignement avaient bon."
Sur le paperboard de Condeleeza Rice (secrétaire aux affaires étrangères) : "Doctrine Bush : 1 -Tirer 2- Poser des questions."

L'Irak de Saddam Hussein constituait une cible privilégiée en effet le pays était soupçonnée par les experts américains (semblent-ils largement intoxiqués par des opposants irakiens désireux de se débarasser de Saddam Hussein pour prendre le pouvoir) de vouloir developper des armes de destructions massives depuis sa défaite lors de la guerre du Golfe. Les raisons que tu avances au début de ton texte sont réels dans l'esprit des stratéges du Pentagone, pour lutter contre le terrorisme et assurer l'approvisionnement pétrolier dans la région, établir par la force un gouvernement démocratique pro-américain était dans leur optique logique. On peut aussi retrouver une raison plus personnelle de l'administration Bush de venger l'affront fait au père du président, Georges H. Bush qui avait mené la guerre du Golfe mais n'avait pu déloger Saddam Hussein du pouvoir. Un echec qui lui avait coûté sa réelection
.

Le principal ratage des américains lors de la préparation de cette guerre en 2003 est de n'avoir pu entraîner l'ONU dans cette aventure. La France, l'Allemagne et la Russie qui avaient soutenu l'intervention en Afghanistan sont cette fois-ci beaucoup plus critiques, remettant en cause les arguments américains et faisant valoir une position multilatéraliste dans cette affaire. Cela va créer un fort ressentiment aux Etats-Unis, les conservateurs américains dénonçant pour l'occasion la "trahison" française dans la guerre contre le terrorisme en appelant au boycott des produits français.  Dans le même temps de grande manifestations anti-guerre se déroulent dans les grandes capitales du monde. Dans le même  l'anti-américanisme se développe. 

Le secrétaire d'état à la défense Colin Powell présentant à lONU des germes du virus de l'anthrax prétendument fabriqués en Irak. Une information mensongère apprendra t-on plus tard qui poussera Powell qui s'estima trompé par les services de renseignements à démissioner du gouvernement Bush.

Au final, l'intervention américaine partit en Irak sans accord international. Malgré l'arrestation et l'exécution de Saddam Hussein, l'intervention américaine se solda par un semi-échec, les divisions internes notamment entre les communautés chiites, sunnites et kurdes ont transformé le conflit en guerre civile et le nouveau gouvernement élu s'avéra assez vite corrompu et paralysé. Après 6 ans de présence américaine, les attentats déchirent toujours le pays. L'image des Etats-Unis fut passablement salie par les révélations de tortures pratiquées dans les prisons américaines en Irak .

Avec le recul, les observateurs internationaux estiment que les années Bush sont probablement parmi les plus catastrophiques pour le rayonnement des Etats-Unis dans le monde et pour la stabilité internationale. Le nouveau président Obama doit gerer un héritage compliqué.

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3 mai 2009 7 03 /05 /mai /2009 00:00

Un travail de Mickaël Morain (TL)

La  guerre  en  ex-Yougoslavie  ou  le retour  de la  guerre  en Europe

Le  cas  plus  particulier  de  la  Bosnie

                                                          Carte de l'ex-Yougoslavie avant la guerre

Le retour de la guerre en Europe se fera vers la fin du XX ème siècle avec l’explosion de la République Fédérale Socialiste de Yougoslavie . Cette explosion conduira à la formation de sept nouveaux Etats : La Serbie, le Monténégro, la Croatie, le Kosovo, la Slovénie, la Macédoine et la Bosnie-Herzégovine. Seul deux de ces pays ont accédé à l’indépendance sans passer par la case « guerre », ce sont la Slovénie et la Macédoine. Quant aux autres ils vont se faire la guerre ce qui amènera peu à peu le retour du terme « d’épuration ethnique », c’est le premier génocide recensé en Europe après la seconde Guerre Mondiale.

 

Le principal conflit se déroulera entre la Serbie, Bosnie et Croatie. Il y a plusieurs années de guerre caractérisées par des massacres, des viols, des crimes de guerre et même la création de camps de concentration. Ce conflit se caractérise également par des déplacements forcés et massifs de population autant du côté Croate, Serbe ou Bosniaque. Ces déplacements étaient en quelques sortes un enjeu stratégique pour faire fuir les populations locales et ainsi permettre de faire avancer de plus en plus leur armée dans les terres à conquérir. A cause de ces immigrés, les pays risquant d’être conquis se retrouvent devant une situation de terreur et incitent les habitants à quitter leurs lieux de vie et ainsi à aller s’installer dans une autre région voire un autre pays. Grâce à ce phénomène, un brassage important de population et de culture a été effectué. Grâce à ce procédé, nous aurions pu penser à une unification ou même un rapprochement des populations jusque là encore ennemies, mais ce ne fut pas le cas ; a contrario la haine s’est installée et à fait place à des actes terribles et à engendrer des guerres civiles.

 

Nous nous retrouvons alors face à un réel désordre de population, de politique et de culture. Pris par la peur et la terreur ont estime à environ 200000 jeunes qui ont fuient leurs pays pour éviter le service militaire (à noter que même les femmes aller au service militaire).

 

En parlant des femmes, j’aimerais introduire un petit témoignage qui m’a été fait il y a quelques temps de la part d’une personne proche que je connais personnellement. Voici une petite partie de son témoignage :

 

« Nous avons fuit le pays mes 3 soeurs et moi. Nous avons du laisser nos parents et fuir pour échapper au service militaire qui voulait évidemment dire une préparation à l’action militaire. Je suis arrivé à Marseille en France pour rejoindre ma tante qui avait émigrés déjà depuis plusieurs années. Avec mes sœurs, nous avons étaient séparées, une de mes sœurs est allé en Angleterre, une autre en Italie et une autre en Allemagne.

La maison que mon père avait construit de ses propres mains est maintenant dévastée, mes parents ont heureusement réussis a s’en sortir. Nous nous voyons peu à cause de la situation encore peu stable en Croatie. »

 

Selon le tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie, la guerre a coûté la vie à 102622 personnes, dont 55261 civils qui se répartissent de cette façon :

Bosniaques et Croates : 72000 dont 38000 civils et 6000 soldats croates.

Serbes de Bosnie : 30700  dont 16700 civils.

                 ------------------------------------------------------------

J'en profite pour publier les derniers travaux d'élèves. Celui-ci est un peu confus, j'ai dû reformuler un grand nombre de phrases qui étaient incohérentes en français. De plus, pas de sources et peu d'illustrations, c'est dommage. L'utilisation d'un témoignage est intéréssante et aurait peut-être pu permettre d'approfondir encore la vision de ce conflit complèxe qui illustre les profondes divisions nationalistes qui subsistent encore sur notre petit continent.

En effet on avait eu tendance à l'oublier à l'époque de la guerre froide et de la construction européenne, mais les Balkans constituent une mosaïque ethnique incroyable. Des peuples aux langues, cultures et religions variées qui se partagent non sans mal un territoire réduit. Dans l'histoire, cette région a été l'objet de très nombreuses guerres. Noublions pas que c'est à Sarajevo qu'a commencé la première guerre mondiale lorsqu'un étudiant serbe nationaliste a abattu l'héritier du trône d'Autriche Hongrie pour protester contre l'annexion de la Bosnie par cette dernière.

Cette série de carte du Monde Diplomatique permet de comprendre l'incroyable complexité des peuples qui y vivent et les nombreux bouleversement territoriaux dans cette région au XXème siècle.


La Yougoslavie, "Union des Slaves du Sud" a été crée en 1919 lors du traité de Versailles à l'initiative de la Serbie qui va la dominer. Cette fédération composée de nombreux peuples de langues, cultures et religions différentes est restée fragile et pendant la seconde mondiale a été largement remise en cause lorsqu'un gouvernement croate installé par les nazis s'est mis à persécuter les autres peuples. Après la guerre, le chef de la résistance communiste, Josif Brosip dit Tito va installer un régime socialiste indépendant de l'URSS qui va fédérer davantage le pays et permettre de le rendre plus solide.

Sous la conduite de Tito, le pays semble trouver son unité et une voie originale entre les blocs occidentaux et soviétiques. "La Yougoslavie a six Républiques, cinq nations, quatre langues, trois religions, deux alphabets et un seul parti." déclare le Maréchal Tito dont la forte personnalité fédére le pays. Si le régime est bien communiste, les européens peuvent sans problème venir faire du tourisme sur les superbes plages de Croatie.

 A la mort du grand homme en 1980, les tensions nationalistes reprennent, d'autant que la situation économique n'est pas très bonne. Dans les républiques de Croatie ou de Slovénie mais aussi en Serbie, les partis nationalistes gagnent du terrain, chacun rejettant sur l'autre la responsabilité des difficultés. Milosevic en Serbie, Tudjman en Croatie, la nouvelle génération de dirigeants jouent sur la fibre nationaliste pour se faire élire, au détriment de l'unité du pays et des droits des minorités .

En décembre 1990, alors que dans toutes l'Europe Orientale les régimes communistes disparaissent, des referendums sont faits en Croatie et en Slovénie, sous la pression des mouvements nationalistes locaux, sans en référer au gouvernement central. Les résultats sont favorables à l'indépendance. Les minorités serbes inquiétes pour leur sécurité appellent leurs frères de Serbie à l'aide. Les affrontements commencent entre l'armée régulière (majoritairement serbe) et les milices croates ou slovènes. Après de violents combats les deux républiques sécessionistes réussissent à garantir leurs indépendances avec l'aide de la Communauté Européenne, notamment de l'Allemagne qui voit là une opportunité d'accélerer l'effondrement du modèle communiste. La Slovénie réussissant même par la suite à intégrer l'Union Européenne


Mais c'est en Bosnie Herzégovine qui proclame à son tour son indépendance en 1992 que la guerre va être la plus violente. En effet l'équilibre éthnique y est beaucoup plus mélangé et Serbes, Croates et Musulmans Bosniaques (c'est le nom officiel de la population) se déchirent avec brutalité. La capitale Sarajevo est bombardée et assiégée par les milices serbes, mieux équipées. Les anciens voisins s'entre-égorgent désormais avec férocité. 

Après la guerre, on redécouvre les victimes disparues dans des charniers qui témoignent de la dureté des combats et des exactions sur les civils..

L'ONU envoie des casques bleus et ordonne le blocus des armes dans la région ce qui favorise en fait les Serbes et les Croates déjà équipés. Impuissants à arréter les combats, l'Europe redécouvre l'horreur des massacres de civils, du viol utilisé comme arme de guerre et des épurations éthniques à ses portes. La Serbie ouvre des camps de concentration où les prisonnier sont parqués dans des conditions effroyables. Les milices de chaque camps multiplient les exactions sur les civils entrainant des exodes massifs de population. 
L'Europe est surtout impuissante à empécher la guerre par la diplomatie et incapable militairement de contraindre les belligérants notamment serbes à cesser les combats. Il faudra l'intervention américaine au travers de l'OTAN qui bombarde Belgrade la capitale de la Serbie pour contraindre les Serbes à évacuer les territoires bosniaques et à négocier la paix. Ce seront les accords de Dayton patronés par les américains en 95 qui aboutiront au partage de la Bosnie en 2 entités. Serbes d'un côté, Bosno-croates de l'autre. Un partage qui va encore entrainer rancoeurs et exodes de populations..

Des mandats d'arrets pour crimes de guerre sont lancés après la guerre par le Tribunal Pénal International de la Haye contre les dirigeants essentiellement serbes qui ont ordonné les massacres de population civiles. A l'interieur de ce qui reste de la Yougoslavie, d'autres régions s'agitent à leur tour. Le Montenegro qui obtient sa séparation de l'ensemble qu'elle forme avec la Serbie en 2006. le Kosovo, berceau historique de la Serbie mais peuplé majoritairement d'Albanais devient un pays en 2008 après de nouveaux troubles violents. Même si la paix est revenue ces dernières années dans ce qui était la Yougoslavie, la situation reste toujours tendue dans toute la région.
                                                                              Des primes de la justice internationale pour la capture des dirigeants serbes accusés de crimes de guerre.

Loin d'apporter la paix espérée, l'effondrement du bloc communiste n'a fait que réactiver les vieilles rivalités nationalistes en plein coeur de l'Europe qui a redecouvert que ses vieux démons militaires et nationalistes ne sont pas forcément du passé.

Un dossier
plus complet de Radio Canada

 

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30 avril 2009 4 30 /04 /avril /2009 21:26

La progression des ressources du blog pour préparer le bac continue, 3 nouvelles parties du programme ont été rajoutées:

En histoire pour les L/ES et les S


En histoire pour les L/ES



Et en géo pour les L/ES





Vous pouvez les retrouver en cliquant sur le côté du blog dans les bannières "ressources"











Rappelons que vous avez là des plans de cours intégrant les différents articles du blog selon le programme. Voilà qui peut toujours être utile pour les révisions du bac.


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27 avril 2009 1 27 /04 /avril /2009 10:53

Le blog a été un peu en sommeil ces derniers temps, pris par pas mal de choses extérieures à l'enseignement, j'ai fait une petite pause pendant ce mois d'avril. Il est temps de revenir aux affaires.




Voici donc les sujets du bac 2009... à Pondichéry



Calendrier scolaire indien oblige, l'année scolaire est décalée par rapport à la notre et le bac arrive toujours un petit peu plus tôt dans cet ancien comptoir français du Sud Est de l'Inde  où le lycée français local est très réputé. Les élèves ont donc planché dès avril sur leurs sujets du bac.


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19 avril 2009 7 19 /04 /avril /2009 23:36
De retour de vacances londoniennes, ce qui explique mon relatif silence sur le blog...

Mardi 28 avril 20h30 
Lycée « Portes de l’Oisans » Vizille

 

« La Chimie verte »

 Conjuguer chimie et environnement, tel est l’objectif des chercheurs du 21ème siècle. Utiliser de plus en plus de matières premières renouvelables, disposer de procédés de fabrication plus propres et consommer moins d’énergie, obtenir des produits plus durables, tels sont les défis de demain.
Parmi les recherches actuellement en cours, la chimie issue  du végétal  semble prometteuse.

 

 

Venez en discuter avec :

        -Pierre Aldebert (modérateur de la soirée CNRS )

        -Daniel Samain (Macromolécules CNRS Grenoble)

        -Bernard Sillion (Chimie et société CNRS Lyon)

        -Sophie Suc (Chargée de communication Arkéma Lyon)

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8 avril 2009 3 08 /04 /avril /2009 14:41



Un travail de Laura Pardini (TL)



1.      Sa biographie

Vladimir Vladimirovitch Poutine est le 7 octobre 1952 à Saint-Pétersbourg qui était encore à l’époque Leningrad.  Il fait des études  de droits dans sa ville natale et obtient son diplôme en 1975. Après une formation de 2 ans à Moscou il rentre au KGB les services secrets soviétiques où il restera 15 ans. Il devient père en 1985 et 1986 et se marie en 1993. Il parle couramment allemand et anglais en plus du russe.

2.      Sa montée au pouvoir

Après sa démission du KGB en 1991 il devient influant au cœur de sa ville natale jusqu’en 1996 en étant notamment l’adjoint du maire de l’époque : Anatoli Sobtchak .

En 1996 Il est nommé adjoint au directeur des affaires de la présidence à Moscou.  Boris Eltsine en est le directeur et c’est lui qui permettra a Poutine de monter jusqu’au gouvernement. En effet en 1999 il est nommé premier ministre par Eltsine, alors président. Fin 1999 il remplace Eltsine par intérim et devient président l’année d’après au suffrage universel. Il est réélu en 2004 jusqu’en 2007 où il ne pouvait être réélu et est remplacé par Dimitri Medvedev considéré comme son poulain. Actuellement il est redevenu premier ministre de la Russie.

 

3.      Sa carrière de plus près

Dès le début de son mandat  Poutine affiche son intention d'instaurer la "dictature de la loi" visant à lutter contre la mafia et les oligarques (personnalités du monde des affaires proche du pouvoir) industriels et financiers qui ont profité de la chute de l’URSS pour s’enrichir. Plusieurs de ces oligarques se sont soustraits à la justice en s'enfuyant du pays. De ce fait, l'évincement des oligarques des médias a amplifié le contrôle sur l'information de masse et induit une censure qui nuit au pluralisme politique russe.


Poutine marque diplomatiquement une certaine rupture avec l'Occident, contrairement à son prédécesseur Eltsine qui passait les intérêts du pays parfois en second plan. Avant la fin de son mandat, il met en place deux lois, l’une qui considère comme valide le scrutin quelque soit la participation et l'une pour interdire les manifestations le jour des élections.
En décembre 2007, Poutine, prend la tête de la campagne électorale pour viser la place de chef du gouvernement tout en respectant la constitution. Il l'emporte largement.
En mars 2008, son successeur Medvedev le nomme premier ministre.






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Un travail décevant, fait un peu à la va-vite, sans source, et qui s'avère être un survol complet de la question.

Le personnage de Vladimir Poutine a ceci de fascinant qu'il marque le retour au premier plan de la Russie, après les années de déclin qui ont suivi
la chute du Mur de Berlin.  Mais un retour qui s'accompagne de soupçons d'autoritarisme et d'une certaine tendance à retrouver une volonté impérialiste sur les anciennes républiques soeurs de l'URSS.

 

Lorsque Vladimir Poutine arrive au pouvoir dans les années 2000, c'est un quasi inconnu qui a l'image d'un fonctionnaire terne et sans charisme auquel la plupart des observateurs ne prédisent pas un grand avenir. Il faut dire qu'il arrive dans une Russie en proie au doute après les années de présidence de Boris Eltsine, le tombeur de Mikhaïl Gorbatchev. 



La situation de la Russie s'était nettement dégradée: l'économie socialiste s'étant effondrée face au modèle capitaliste.  Le puissant état soviétique n'était plus là pour assurer emplois à vie , logements et système de santé gratuit pour tous. Au contraire, la corruption et la criminalité explosent, les sous-marins nucléaires rouillent dans les ports faute d'entretien, soldats et fonctionnaires ne sont plus payés, l'espérance de vie recule et  un certain nombre de fortunes se bâtissent très vite sur les ruines du système sans qu'on sache toujours avec certitude d'où vient l'argent. Les soupçons s'accumulent  sur Boris Eltsine lui même qui doit faire face à des soupçons grandisssants de corruption. (photo: Eltsine et Poutine au moment de la passassion de pouvoir)

Si les années Eltsine sont marquées par l'arrivée de la démocratie en Russie, elles sont aussi celles où cette ancienne superpuissance semble s'effondrer et l'on se demande si on ne va pas dès lors classer la Russie dans les pays du Sud.

Lorsqu'il arrive au pouvoir en décembre 1999, Poutine est un inconnu en Occident. Par son parcours dans l'ancien KGB, il représente en fait les anciens responsables du parti communiste qui veulent reprendre les rênes du pouvoir pour mettre en place un régime fort qui doit permettre à la Russie de reprendre sa place de grande puissance face aux Etats-Unis. En septembre 99, une vague d'attentats extrémement violents ensanglantent les grandes villes du pays. Attribuée aux séparatistes tchétchénes, un petit état autonome de la Fédération de Russie dans le Caucase, elle est l'occasion pour Vladimir Poutine d'envoyer l'armée mater dans le sang la revolte tchétchéne et par là même de jouer sur la fibre nationaliste toujours très forte en Russie. Il faudra "buter les terroristes jusque dans les toilettes" déclare t-il. Des déclarations martiales qui font forte impression et contribuent à changer l'image de l'obscur fonctionnaire en un chef charismatique, ceinture noire de judo et combattant émérite.

Dans le même temps le pouvoir s'attaque frontalement à la corruption et au pouvoir des oligarques, ces sulfureux milliardaires qui ont bâtis leurs fortunes sur les ruines de l'URSS. Soit ils collaborent avec le pouvoir, soit ils ont de gros ennuis avec la justice qui n'hésite pas à expédier en prison quelques unes des plus grosses fortunes du pays.

S'appuyant sur la hausse des prix du  pétrole et du gaz naturel, l'économie russe se redresse. L'aisance économique retrouvée permet à Vladimir Poutine de bénéficier d'un énorme crédit auprès de sa population. Il va être réélu  triomphalement. Cette prospérité nouvelle doit être symbolisée par les Jeux Olympiques d'hiver de 2012 qui se tiendront à Sotchi, sur la mer Noire.

Revers de la médaille, l'opposition est muselée et il devient de plus en plus difficile de critiquer Poutine et son parti "Russie Unie". La
mort mystérieuse de la journaliste Anna Politkovskaïa,  enquêtant sur les exactions de l'armée en Tchétchénie, ou l'empoisonnement par un produit radioactif d'Alexandre Litvinenko  ancien agent secret devenu opposant au pouvoir russe, ont jeté le trouble. Doit-on y voir un retour aux méthodes totalitaires de l'ére soviétique ? Beaucoup le pensent, mais il est difficile d'accuser ouvertement le Kremlin.

Et lorsqu'en 2008 il doit ceder sa place comme le prévoie la constitution, il devient tout naturellement
le premier ministre de Dimitri Medvedev, son poulain. Pendant ce temps le parti Russie Uni a noyauté tout le pays, plaçant ses hommes aux postes clés,  surveillant les médias, encadrant la jeunesse dans son mouvement Michki (les oursons) puis Nachi (les notres) pour les ados et envoyant sous des prétextes fallacieux les opposants en prison à l'approche des élections. Pas tout à fait une dictature mais pas tout à fait non plus une pure démocratie.

Sur le plan international, la Russie se raidit face aux Etats-Unis. Désormais, régulièrement, elle fait entendre sa voix dans les affaires du monde. Surtout, pour Poutine, la fin de l'URSS a été la principale catastrophe du XXème siècle. Il n'hésite pas non plus à peser lourdement sur les affaires des anciennes républiques de l'URSS. Celles-ci doivent éviter de facher Moscou car Poutine n'hésite pas à recourrir à la force pour faire valoir ses vues. .. C'est ainsi qu'à plusieurs reprises l'Ukraine se voit priver de gaz naturel pour défaut de paiement, coupant au passage l'approvisionnement de l'U.E. Ou bien il fait une guerre éclair à la Georgie pour soutenir les autonomiste russophones d'Ossètie.

Même si elle n'a plus tout à fait le rayonnement de l'ére soviétique, la Russie est redevenue une puissance majeure sur laquelle il faut compter. Au prix semble t-il d'un pouvoir fort qui s'accomode parfois à sa façon des exigences démocratiques...

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1 avril 2009 3 01 /04 /avril /2009 00:21

On le craignait depuis quelques temps mais une circulaire du ministère de l'Education Nationale confirme ce qui se murmurait un peu partout. Le taux de réussite au bac cette année va être drastiquement revu à la baisse en raison de la crise financière et économique qui touche le monde à l'heure actuelle.

Mr Xavier Darcos, notre ministre l'a confirmé avec un certain fatalisme dans un entretien accordé hier soir à France 2 : il va être impossible de conserver un taux de réussite global d'environ 85 % à l'examen.
" Il ne faut pas se voiler la face, avec les difficultés financières actuelles, des économies sur les budgets de fonctionnement des institutions publiques sont devenues indispensables. L'Education Nationale, comme tous les autres ministères ne pourra pas échapper à cet effort. Réduire les coûts engendrés par la massification du baccalauréat est une piste que nous explorons désormais. En effet le coût moyen de la scolarité d'un étudiant est largement supérieure à celle d''un lycéen. En l'état actuel du financement des universités, il nous faut reconsidérer l'idée d'envoyer autant de lycéens dans le Supérieur. Il vaut mieux se recentrer sur un taux de réussite avoisinant seulement 50 % dans les filières générales et 40 % en section technologique, pour pouvoir financer au mieux un système universitaire de qualité répondant aux exigences d'une économie moderne. Et de toute façon avec l'augmentation massive du chômage induit par la tourmente financière, il serait inconscient d'envoyer autant de monde aussi vite sur le marché du travail. "

Concrètement, les instructions qui ont été envoyées aux chefs d'établissement font état d'un relèvement général de la moyenne d'admission aux épreuves écrites du premier groupe. Celle-ci passerait à 12, une note globale de 10 devenant la barre d'admissibilité à l'oral de rattrapage. Des consignes de sévérité accrues ont aussi été transmises aux futurs correcteurs pour permettre d'accorder les résultats aux objectifs d'économie demandés. Le but étant de réduire cette année l'admission au bac à un candidat sur deux, notamment dans les filières L et ES, jugées moins immédiatement utiles dans la compétition économique mondiale.

Il s'agit au passage de permettre d'introduire plus facilement la future reforme du lycée qui doit faire passer la scolarité au lycée de trois à quatre ans avec une terminale désormais en deux années.

Vous pouvez consulter ici la circulaire ministérielle qui détaile les nouvelles consignes de réduction des admissions au bac.

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31 mars 2009 2 31 /03 /mars /2009 23:17

Un travail de Marion Loridan (TL)

Depuis le 1er janvier 2007, avec l'adhésion de la Bulgarie ainsi que de la Roumanie, l'Union Européenne compte 27 membres. Un nombre qui pourrait très prochainement augmenter puisque les pays des Balkans, mais aussi la Turquie, ont déposés leurs candidatures et négocient leurs entrées au sein de l'UE. Néanmoins les négociations avec la Turquie ont enclenché un nouveau débat chez les citoyens européens : jusqu’où ouvrir l’Union Européenne à de nouveaux entrants ? Doit dont se soucier avant tout du coût budgétaire ainsi que des conséquences économiques, des risques sociaux ou des problèmes géographiques que de nouvelles adhésions entraîneraient ?



Certes, avec un PIB (produit intérieur brut) avoisinant 16 748 milliards de dollars US, l’UE se place première puissance économique mondiale et ne connaît pas de réelles difficultés financières. Mais chaque nouvel élargissement lui coûte plusieurs milliards d’euros.

Les finances de l’UE (sous l’intitulé « Compétitivité et Cohésion » se cache en fait des dépenses relatives aux différentes adhésions européennes.)

Ainsi, le 5eme élargissement, en 2007, a engagé 33 milliards d'euros de son budget et ce pour que les nouveaux Etats membres puissent « développer leur politique agricole et régionale, améliorer leurs infrastructures, renforcer leur sécurité nucléaire, adapter leur système d'administration publique et protéger davantage leurs frontières ». De plus, 540 millions d’euros a été accordé à tous les Etats membres pour relancer la recherche, la culture et l’éducation.


Si nous nous penchons plus en avant sur le cas de la Turquie et de sa possible adhésion à l’UE, nous faisons face à des conséquences économiques non négligeables puisque la Turquie se placerait premier Etat en nombre d’habitants et en superficie. De ce fait elle se placerait directement en temps que « pays leader » et son industrialisation serait a revoir pour rentrer aux normes de l’UE.

                 La Turquie, sur un plan économique et sociale, face à l’UE des 15.

Les conséquences budgétaires peuvent être un frein à l’élargissement de l’UE, mais il ne faut pas s’y restreindre cependant.

           

Mais l’UE ne doit pas se limiter à une construction économique. Il existe en effet d’autres facteurs qui freinent ou encouragent l’UE a faciliter les adhésions d’autres membres possibles, tels les risques sociaux et l’idée que l’UE repose sur une politique commune qui garantie les droits de l’homme et la démocratie.

Ainsi l’élargissement de l’UE vers l’Est a encouragé des pays anciennement communistes et très peu développés à se frayer un chemin dans l’immense organisme qu’est l’UE. Ainsi, comme nous le disions précédemment, la Roumanie et la Bulgarie sont Etats membres depuis 2004. Or ces deux pays ont des revenues extrêmement bas par rapport au reste des Etats européens. De là, deux problèmes se posent. Le premier est celui des délocalisations, rendus possibles beaucoup plus facilement avec l’espace Schengen, puisque les firmes des pays plus développés vont immigrés dans ces pays où la main d’œuvre est moins chère et où il est pourtant facile d’exporter ses produits à tout le territoire européen. Le deuxième est celui de l’immigration. En effet il est dit que tous citoyens européens peuvent circuler à leur guise dans les pays membres de l’UE. Or, les Roumains par exemple, ont vite fait le choix d’une condition de vie meilleure et d’un salaire plus élevé dans un pays européen de l’Ouest, plus riche et développé, qui offre des possibilités de vie meilleure. Il se créé alors un système qui peut rapidement entraîné un risque de chômage élevé.

Mais il ne faut pas oublier que pour faire partie de l’UE, les Etats doivent respecter quelques contraintes imposées par l’organisme et ce dans l’optique du total respect de droits de l’homme dans le monde. Ainsi chaque Etats membres se doit de respecter la démocratie et les droits de l’homme. Pour revenir sur le cas de la Turquie, se sont aussi ses mesures sociales qui ralentissent, voire stoppe, sa possible adhésion. Certes, depuis 2001, la Turquie a travaillé dans le sens des droits de  l’homme et de la démocratie en abolissant la peine de mort, en revoyant à la baisse les prérogatives constitutionnelles de l'armée, et en reconnaissant l’identité kurde. Cependant, la Turquie ne veut toujours pas reconnaître le génocide arménien qui eu lieu lors de la première guerre mondiale.  Quant aux pays des Balkans, tout n’est plus qu’une question de temps puisque ces Etats se sont peu à peu remis de la guerre de Yougoslavie et respecte autant la démocratie que les droits de l’homme, de plus, ces pays sont totalement intégrés géographiquement au sein de l’UE. Mais alors, sur le plan géographique justement, jusqu’où peut aller l’UE ?

C’est principalement avec la candidature de la Turquie que la question s’est posée de savoir si, oui ou non, cet Etat pouvait être inclus dans l’UE malgré le fait de son éloignement. En effet, la Turquie n’est pas un Etat au cœur de l’Europe, mais dans sa périphérie. Mais dans les faits, l’UE n’est qu’une construction mentale, qui n’est délimitée par aucune frontière concrète de l’Asie. Et du fait de ce flou autour de l’UE, des pays africains méditerranéens déposent eux aussi leur candidature. Dans ce cas, il est clair que ces Etats font partie du continent africain, mais pour la Turquie, cette question reste incertaine. De plus, la Turquie est un point stratégique, qui s’ouvre directement sur le Moyen Orient et ses mines de pétroles.

Comme nous l’avons dit plus haut, la Turquie est un pays aussi important en terme d’habitants que de superficie. Or, pour de nombreux citoyens européens, l’UE est une construction mentale qui repose d’une part sur un espace géographique précis et limité, ce que nous verrons par la suite, mais aussi sur une vieille coutume qui rassemble des Etats chrétiens, et il faut savoir que 99% des Turcs sont de religion musulmane. L’adhésion de la Turquie serait une adhésion symbolique qui encouragerait les pays musulmans à poser leur candidature.  Et c’est principalement pour cette raison qu’il existe de nombreuses appréhensions quant à l’adhésion de la Turquie.


Caricature de Plantu où Valéry Giscard d’Estaing (qui s'était prononcé contre l'entrée de la Turquie dans l'UE) est représenté face au peuple turc.

L’Union Européenne est donc un espace flou, qui depuis 2004 fonctionne un peu « au ralenti », mais où chaque adhésion est un pas décisif qui entraîne une reconstruction mentale, des habitudes européennes qui doivent changer, des conséquences financières ou sociales considérables. Et c’est encore pourquoi aujourd’hui, pour bon nombre de citoyens européens l’UE reste floue et indécise et que la question de l’élargissement est présent dans tous les esprits.



Vidéo « Le dessous des Cartes » sur la question « L’Europe, pour quoi faire ? »


Source :
·         Site de l’ « Assemblée Nationale »
·
        
Site de « La Documentation Française »
·
        
Site de « Arte », rubrique « Les Dessous des Cartes »
·
        
Wikipédia pour plusieurs définitions ou informations sur les événements historiques de l’Union Européenne
·         Le site d'histoire du lycée Sainte Marie de Gignac-Marignane (Bouches du Rhône)

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Mieux vaut tard que jamais, voici enfin le dernier travail sur l'Union Européenne, avec un certain retard. Cela aurait été dommage, il est plutôt bien fait et permet d'embrasser de façon assez large la question de l'intégration de nouveaux pays et notamment la Turquie, celui qui fait le plus débat jusqu'à présent.

Mais il ne faut pas oublier qu'outre la Turquie se pose la question des anciennes républiques de l'URSS :la Bielorussie, l'Ukraine, la Moldavie,  mais aussi dans le Caucase l'Arménie et la Georgie qui ne verraient pas d'un mauvais oeil une entrée dans cet espace de prospérité économique. Sans compter le Maroc qui a déjà fait sa demande, plus symbolique qu'autre chose dans sa volonté de nouer des relations plus étroites avec son premier partenaire économique. 

Sans compter la Russie. Que faire si un jour ce géant demande à rentrer dans l'U.E. ?

C'est aussi une crise profonde de scepticisme à laquelle  l'U.E. doit faire face:  en effet si le projet était enthousiasmant dans ses débuts en "petit comité", il est dévenu de plus en plus lourd et complèxe à gérer à 27 et les habitants des pays riches de l'Ouest regardent avec méfiance voire irritation l'entrée des "pauvres" de l'Est. C'est pourquoi de plus en plus, l'Europe se tourne vers le "partenariat" avec ses voisins pluôt que vers l'adhésion pure et simple. Ainsi, fin mars 2009, la chancelière allemande Angela Merkel  a prôné une "pause" dans l'élargissement de l'Union européenne jetant un certain trouble en Croatie ou en Bosnie qui rêvent d'intégrer l'UE.



Pour approfondir: des données juridiques sur les conditions d'entrée des candidats à l'Union sur le site : touteleurope.fr
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