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31 mars 2009 2 31 /03 /mars /2009 21:47

Un travail de Nicolas Dobrowolski (TL)

Le 9 et 10 Décembre 1991, le conseil européen adopte le traité de Maastricht, qui prévoit l’établissement
d’une monnaie unique. Le 1er Janvier 1999, une nouvelle monnaie commune aux pays participants est introduite: l’Euro, qui sera mis en circulation le 1er Janvier 2002. Sept ans plus tard, il est devenu la monnaie internationale la plus importante après le Dollar. Il est aujourd’hui une monnaie de référence dans les échanges commerciaux internationaux.

 

Alors, quel bilan pouvons nous tirer de ces sept ans qui ont passé depuis la mise en circulation de l’Euro ? Quelles sont ses forces, mais aussi ses faiblesses ?

 

Sa mise en place avait soulevé nombre d’inquiétudes, tant chez les économistes que chez les populations, souvent attachées à leur monnaie nationale. Ses détracteurs dénonçaient - et dénoncent toujours - que l’Euro serait responsable d‘une montée de l‘inflation. Cette crainte s’était accompagnée d’un scepticisme sur l’utilité d’avoir une monnaie commune alors même que les États membres ne parvenaient à s’entendre sur la politique intérieure à mener au sein de l’Europe. Une question se posait alors, celle de savoir comment les membres de la zone euro allaient gérer ce tout nouveau système monétaire. Ainsi, selon certains économistes, avoir une monnaie unique ne serait qu’une façade d’unité, pour espérer masquer ce manque cruel de cohésion qui caractérise l’UE. Selon un sondage publié par la Commission européenne (Eurobaromètre Gallup, réalise en septembre 2006), les citoyens des pays participant à la monnaie unique ne sont plus que 48% à répondre que l'adoption de l'euro a été «avantageuse», contre 38% qui pensent le contraire. L’euro n’est pas idéalement perçu au sein de la zone euro, souvent considéré comme le facteur principal de la hausse des prix qui touche les pays européens.

 

Malgré tout l’Euro est devenu un symbole, celui « du sentiment d’appartenance à un espace commun » comme le dit l'éditorialiste Pierre Haski dans Libération du 28 décembre 2006. Tous les États membres ont enfin quelque chose en commun: l’Euro. Ils partagent une même économie, sont confrontés aux mêmes taux d’intérêts. Le passage à l’euro permet donc « d’harmoniser » les différentes politiques économiques des pays membres de l’Union Européenne

L’Euro ne manque pas d’atouts: transparences des prix, taux d’intérêts stables, plus de risques de fluctuation.

 


   Depuis, la parité euro-dollar semble être redescendue aux alentours de 1,30 dollar pour 1 euro.

L’investissement des entreprises est alors stimulé par cette baisse des taux d’intérêts Par ailleurs le fait de posséder une monnaie unique, renforce le poids de l’Europe dans l’économie mondiale, et son rôle dans les enceintes et les organisations internationales, telles que le Fonds monétaire international, ou la Banque mondiale. Cette union monétaire représente une force pour l’Europe vis-à-vis de l’extérieure, car elle peut compter sur l’Euro pour jouer un rôle dans les grands organismes financiers mondiaux. C’est certainement à l’intérieur de la zone euro que l’on peut comprendre les premières faiblesses de cette monnaie.

Tout d’abord, bien que symbole d’unité, les avis sur l’Euro divergent et manifestent un désaccord au sein même des États membres. Le meilleur exemple que l’on peut trouver est celui de la France et de l’Allemagne. L’euro montre ses faiblesses en partie parce qu’il s’apprécie fortement face au dollar, ainsi en ce moment un euro vaut un peu moins d’1,30 Dollars. Cela pénalise et limite les exportations de la zone euro, car un bien européen vaut plus cher en dollar qu’en euro. Cela ne profite pas à la France, mais l’Allemagne a su en tirer parti.

 

Si bien que l’Euro est qualifiée de monnaie apolitique, c’est-à-dire qui refuse toute activité ou implication politique. Que représente l’Euro pour l’Europe dans ce cas, s’il n’est pas vecteur de cette union économique à laquelle espère tant les pro-européens ?Une force certaine dans l’économie mondiale où la monnaie unique joue un rôle prépondérant sur les échanges internationaux. Une force qui permet la compétitivité des entreprises avec plus d’échanges « intra zone ». Une force qui a permis de créer une politique commune budgétaire, contraignant les États à se soumettre aux décisions de la Banque Centrale Européenne (que l'on voit ici sur la photo), une force donc qui unifie tant bien que mal les membres de la zone euro. Mais la monnaie européenne unique présente aussi des faiblesses, une responsabilité non négligeable à la montée de l’inflation, un euro fort qui s’apprécie trop face aux autres grandes monnaies telles que le Dollar ou le Yen, limitant considérablement les exportations européennes entraînant alors la perte de compétitivité des entreprises, françaises notamment

 On pourrait alors se référer à un Extrait d'une interview dans Les Échos du 17 Octobre 2001 de Jacques Séguéla: « Les lois, les fiscalités, les coutumes, les langues sont différentes. L’Euro est désormais le plus petit dénominateur commun de l’Europe »

 

L’article de 20minutes.fr : Force et faiblesse de l’euro fort m’a été bien utile, l’article de Eric Girardin paru dans Revue économique m’a servi pour la compréhension globale des faiblesses de l’euro, et enfin le site du Monde.fr dans la rubrique économie en ce qui concerne les conséquences de l’euro sur l’économie française


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Un bon travail qui analyse assez bien la situation actuelle de l'euro, monnaie volontairement maintenue à un cours élevé pour éviter l'inflation par la Banque Centrale Européenne de Francfort, institution dont l'indépendance est garantie dans les textes européens. J'ai juste changé le graphique pour en mettre à long terme un plus parlant.


Peut-être ton article est il un peu trop économique et ne revient pas assez sur la volonté historique de faire une monnaie commune qui prémunissse l'Europe contre les risques de fluctuation des cours des monnaies internationales. Notamment le dollar, indispensable par exemple pour acheter le pétrole. Cette idée est née quand les américain ont abandonné la convertibilité du dollar en or en 1971 pour pouvoir jouer sur la valeur de leur monnaie pour booster leur économie. l'Europe a réagit en créant le Système Monétaire Européen qui devait permettre de garantir la valeur des différentes monnaies nationales grace à une surveillance des deficits et de l'inflation de chaque pays qui ne doivent pas trop monter ou baisser par rapport à une moyenne européenne (surnommée "le serpent monétaire" à cause de la forme zigzaguante des courbes sur les graphiques des économistes de l'époque). Il est aussi mis en place une monnaie de compte spéciale, l'European Currency Unit ou ECU. Cette monnaie fictive est le premier ancêtre de l'Euro. Elle ne fut jamais transformée en billets réel mais permis aux différentes monnaie de l'Union de se soutenir.

Créer une monnaie unique ne fut pas facile. Battre son propre argent est une grande prérogative des états et il n'est pas facile d'y renoncer. De plus l'Euro étant au départ calculé à partir de la valeur des monnaies des pays qui la compose, il vaut mieux atteindre une Stabilité Monétaire indispensable pour ne pas l'affaiblir. Ca veut dire pour chaque pays surveiller sérieusement ses déficits et ses dépenses.

Si la monnaie unique est décidée au traité de Maastricht en 1992, il faut attendre 10 ans pour stabiliser les finances européennes et pouvoir éditer les billets en 2002 sous la surveillance de la Banque Centrale Européenne dont l'indépendance par rapport aux états lui garantit un rôle d'arbitre.

 


 



Certains pays dont la Grande Bretagne ont préféré rester hors de la zone euro pour garder leur indépendance. D'autres, notamment en Europe de l'Est n'ont pas encore une économie suffisamment solide pour leur permettre sans risque de rentrer dans ce système monétaire commun. Néanmoins avec les difficultés financières actuelles, cette monnaie commune semble être devenue un refuge solide qui tente de plus en plus les milieux d'affaire de Londres ou de Copenhague.

 

Accueilli avec un certain scepticisme au départ, l'Euro gagne progressivement ses galons de grande monnaie d'échange internationale. mais de là à détrôner le roi dollar, il y a encore un long chemin à parcourir...

 


Pour connaître la signification des pièces et des billets de chaque pays.
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24 mars 2009 2 24 /03 /mars /2009 21:54


Un travail de Charline Didot (TL)

"Notre intérêt est de faire partie de l’Europe et d’en être un acteur dominant, (…) j’aime l’Europe, je veux que la Grande-Bretagne en fasse partie. (…) L’Europe doit changer, si elle ne le fait pas, de graves problèmes nous attendent. Mais je voudrais que la Grande-Bretagne présente cette position d’un point de vue pro-européen plutôt qu’anti-européen.", déclara Tony Blair, le premier ministre de la couronne britannique lorsqu’il exprima sa position sur l’Union Européenne, lors de son arrivée au pouvoir en 1997.

Cette citation souligne d’amblée les relations ambiguës que peuvent entretenir l’Europe et la Grande-Bretagne, depuis de longue date. Quelles seraient alors les causes de ces relations compliquées entre l’Europe et la Grande-Bretagne ? L’origine du conflit remonte à la naissance de l’Union Européenne, avec les causes liées à la PAC, ensuite la question que pose la Manche et le détroit du Pas-de-Calais en terme de frontière, nous verrons d’autre part l’avis de Pauline Schnapper, puis nous ferons un détour au travers du projet Erasmus et enfin nous nous poserons la question d’une Grande-Bretagne eurosceptique.

 

                                     Dessin issu de Nathan 1ère (J.L. Mathieu)

À la fin de la seconde guerre mondiale, la Grande-Bretagne se positionne en faveur d’une union des Etats européens. Winston Churchill atteste dans son discours de Zurich du 19 septembre 1946, que la meilleure façon de faire face à la menace d’une troisième guerre mondiale serait de former une unité, une « famille européenne ». Ainsi, c’est la Grande-Bretagne qui est à l’origine de la relance du processus de construction européenne en 1947, grâce entre autre à Churchill.


C’est donc après le traumatisme de la seconde guerre mondiale que l’unification européenne apparaît comme une nécessité et une volonté communes, dans le but de maintenir une paix durable. Six pays fondent la construction européenne : la France, la RFA, l’Italie, la Belgique, le Luxembourg et les Pays-Bas. Les « pères fondateurs » sont Jean Monet, Robert Schuman, Paul Henri Spaak, Konrad Adenauer et Alcide de Gasperi. C’est donc en 1948, que sous l’impulsion de Churchill, les pays favorables à une Europe unie se réunissent en congrès à la Haye. Cependant, il y a ceux qui veulent créer une Europe supranationale et ceux qui souhaitent une simple confédération d’Etats en conservant leur entière souveraineté.

De Gaulle fait face au Premier ministre britannique Wilson. Par terre : "acceptation sans condition des accords de la CEE" ; "renonciation à la politique d'équilibre entre les puissances de l'Europe continentale" ; "liens avec le Commonwealth".
Sur les vêtements : "interêts agricoles britanniques" ; "politique pro-américaine".
Köhler, Frankfurter Allgemeine Zeitung, 26 janvier 1967.



Autre cas de l’Union Européenne, celui de la mise en place de la PAC (Politique Agricole Commune), qui fut créée en 1957 puis mise en place en 1962. Elle a pour objectif de permettre aux agriculteurs de bénéficier d'un niveau de vie raisonnable, de fournir aux consommateurs des denrées alimentaires de qualité à des prix équitables et de préserver un patrimoine rural. De nos jours, elle génère toujours un désaccord entre la Grande-Bretagne et l’Europe, à propos de son budget. « Il y a des opinions contrastées sur le budget de cette politique, sur les outils et les moyens, mais tout le monde veut conserver la PAC », a commenté le ministre français Michel Barnier. Selon lui, « ce sera un long chemin » pour aboutir à une approche commune du fait des divergences entre pays libéraux, Grande-Bretagne en tête, et pays plus interventionnistes, qui souhaitent conserver une régulation. La France est traditionnellement opposée aux grandes réformes de la PAC que réclame notamment la Grande-Bretagne. En effet, le budget de la PAC s’élève à 43 % du budget de l’UE en 2008, dont environ 20 % revient à la France.

1)      instaurer une éducation européenne à tous les niveaux, de la maternelle à l’université,

2)      encourager l’apprentissage des langues étrangères afin d’améliorer la communication en Europe,

3)      développer des symboles communs,

4)      réaliser des actions concrètes dont les Européens pourraient se sentir fiers,

5)      multiplier les échanges à tous les niveaux (jumelages des villes, échanges scolaires, …) pour permettre la connaissance des voisins en Europe.

Ainsi, ce programme forgerait un sentiment commun à l’Europe.
La Grande-Bretagne, bien qu’attachée à l’idée européenne, demeure difficilement convaincue par la participation à ce projet. Dès les débuts de la Communauté Européenne, les Britanniques expriment leurs réticences face à l’évolution possible de celle-ci, vers un système supranational, préférant eux, une coopération intergouvernementale. De même, ils manifestent leur refus face à l’OECE, l’Organisation Européenne de Coopération Economique et refusent d’entrer dans la CECA (Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier) en 1951. D’autre part, en 1963, la France rejette la candidature britannique à l’entrée dans la CEE (Communauté Economique Européenne), ceci se renouvellera en 1967.C’est donc ainsi que la Grande-Bretagne apparaît comme « mauvaise élève », en mettant de la mauvaise volonté face aux différents projets communautaires.


Nadège Chambon est chargée d'études à « Notre Europe », laboratoire d'analyse et de proposition politique fondé par Jacques Delors qui se consacre à penser l'unité européenne, où elle est responsable du programme de recherche PAC 2013. Elle déclare au cours d’un dialogue avec une chaîne de télévision agricole qu’« il y a un désaccord historique entre la France, qui est le premier bénéficiaire des aides de la PAC, et la Grande-Bretagne, qui est un pays moins agricole. La Grande-Bretagne est très précautionneuse par rapport à la question du rabais britannique et de la question de sa contribution au budget communautaire. Ces deux pays s’affrontent depuis des années sur le niveau du budget de la PAC ». Ces divergences entre la Commission européenne et la France, ont surgi dès le milieu des années 60, quand le président de Gaulle refusa par deux fois l’entrée de la Grande-Bretagne dans la CEE, craignant notamment une remise en cause des intérêts agricoles. Un autre problème majeur se pose dans les relations complexes de l’Europe et la Grande-Bretagne, étant cette fois-ci géographique, et pas des moindres.

D’autre part, d’un point de vue géographie, la frontière qui sépare la Grande-Bretagne et la France est de moins en moins distincte. La notion de frontière est, aujourd'hui, en pleine redéfinition. Autrefois ligne de séparation, quasi physique dans certains cas à l'image du rideau de fer, la frontière représente désormais une ligne beaucoup plus floue. Elle est de nos jours à la fois une frontière administrative et un espace d’échanges économiques. En effet, la Manche connaît un trafic maritime dense pour les marchandises et y compris pour les personnes et les clandestins. La frontière entre la Grande-Bretagne et la France est désormais moins un espace d'opposition, de séparation, qu'un espace d'échanges qui connaît de multiples relations plus ou moins compliquées. Aujourd'hui, la Grande-Bretagne est arrimée à l'Europe, ne serait-ce que par l'intermédiaire du tunnel sous la Manche. On évoque désormais, à l'heure de l'Europe, la notion d'« eurorégions » où les frontières, héritages de l'Histoire, n'ont plus vraiment de réalité. Autre conséquence de cette séparation, le détroit du Pas-de-Calais, un lieu de commerce, de transit,  d’échange, et aussi la limite de l’espace Shengen. Les deux rives du détroit séparent les deux pays de cette même Union Européenne, et la législation reste différente dans chaque rive. Des milliers de personnes venues du bout du monde ont traversé l’Europe entière, souvent au péril de leur vie, pour atteindre Calais. La Grande-Bretagne se veut donc proche de l’Europe en terme géographique, mais veut tout de même garder une certaine distance au niveau politique.

Par ailleurs, nous pouvons constater le scepticisme de la Grande-Bretagne face à l’Union Européenne. En effet, les Britanniques considèrent l’UE comme une « machine bureaucratique qui étouffe le développement économique et commercial du Royaume et met en danger sa souveraineté » ; de plus, la population ne semble pas propice à développer un sentiment d’identité européenne. De ce fait, à l’heure où l’on parle beaucoup des enjeux de l’intégration européenne, nous pouvons nous demander pourquoi la population britannique est si réticente quant à cette dernière. Pauline Schnapper, professeur de civilisation britannique (Paris 3) et docteur en Sciences Politiques, a écrit un livre concernant l’Europe et la Grande-Bretagne, qu’elle qualifie de « double malentendu » : malentendu de la part des continentaux qui refusent de comprendre les spécificités politiques britanniques et malentendu de la part des Britanniques qui ont toujours sous-estimé l’importance et la portée du processus d’intégration européen. L’ouvrage est divisé en cinq chapitres, qui proposent différentes approches, à la fois historiques, sociales et politiques, permettant au lecteur de se faire une opinion plus personnel que celle avancée par les médias.

Pour faire partie de l’Union Européenne, il faut aussi avoir un sentiment européen.
Les Britanniques ont justement du mal à acquérir cette identité européenne. Sabine Strauss, Directrice adjointe du département des séminaires au C.I.F.E., a une opinion sur la question. Malgré la libre circulation des citoyens mis en place par l’Union, cette identité n’est que très peu appropriée. S. Strauss remet en cause l’idée de création d’une communauté de solidarité, selon laquelle, il faudrait organiser l’Europe sur le modèle étatique, c’est-à-dire avec un gouvernement et un Parlement européen, avec une garantie des droits sociaux et une protection juridique au niveau européen. Selon elle, « la solidarité des peuples serait réelle et l’identité commune suivrait tout naturellement ». Elle préconise donc différentes manières de développer le sentiment européen :

En relation avec cette idée, au cœur de ces échanges se trouve le projet Erasmus. Il fut lancé en 1987 avec la participation de onze pays. Les étudiants peuvent effectuer une partie de leurs études dans un autre établissement scolaire européen. Sur ce point, l’Europe n’a aucune difficulté avec la Grande-Bretagne, ce qui nous montre qu’il n’y a pas que des aspects négatifs dans cet échange. Selon certaines personnes ayant étudié le cas de l’Europe et de la Grande-Bretagne, au niveau de leur relation, ont conclu que les étudiants Erasmus se sentaient tous plus européens qu’avant, de même, leur discours sur l’Europe, son avenir et ses enjeux, laissent transparaître leur conscience d’appartenir à une société commune.

Toutefois, trente ans après l’adhésion de la Grande-Bretagne, à l’Union Européenne, nous pouvons nous poser la question si ce pays est réellement ce mauvais élève, insulaire et revêche, tant critiqué par ses partenaires « continentaux » ? Ou n'est-ce pas plutôt la virulence du débat européen dans la vie britannique qui a forgé cette réputation ? Nous savons tous que la Grande-Bretagne hésite encore à adopter l’euro, je me suis alors penchée sur la question, pour mieux connaître les arguments qu’elle avance à ce sujet là.

Pour Gordon Brown (ministre des Finances, devenu depuis premier ministre), toute décision ne peut se faire que sur la base de l’intérêt national de la Grande-Bretagne. Lors de son accession au pouvoir en 1997, le gouvernement Blair avait fixé cinq critères de la compatibilité de l’économie britannique avec la monnaie unique européenne :

- la convergence avec la zone euro

- une souplesse suffisante pour s’adapter

- l’impact sur l’emploi

- l’impact sur les services financiers

- l’impact sur l’investissement étranger

Le constat de ces critères, étudié par le gouvernement Blair a conclu que trois des cinq critères n’étaient pas encore remplis pour l’adhésion, un seul (le service financier) étant satisfait.


                       La fluctuation des cours entre la livre et l'euro.

Pour ce qui est du point de vue des Britanniques, ils demeurent hostiles à 60 % à l’adhésion à la monnaie commune européenne. Pour eux, la monnaie est sans doute avec la Reine et le drapeau, le dernier refuge de leur insularité. Car la livre sterling introduite voici 1 200 ans est plus ancienne que toutes les devises des pays qui font partie de la zone euro.

Par ailleurs, je tenais tout de même à exposer un projet qui fut pour cette fois concluant entre l’Europe et la Grande-Bretagne, pour ne pas rester sur un aspect négatif en ce qui concerne leur relation. Ce projet est celui de l’Airbus qui fut un succès européen. En 1967, les gouvernements français, britannique et allemand décident de lancer un programme d’avion commercial. Trois ans plus tard, Airbus Industrie naît. Le 28 octobre 1972, le premier A 300 effectue son vol inaugural. Airbus est donc un exemple réussi de coopération européenne.

Certes, depuis la création de la CEE qui deviendra ensuite l’Union Européenne, les relations entre l’Europe et la Grande-Bretagne n’ont pas été des plus amicales. Néanmoins, certains projets démontrent pourtant que ces pays peuvent se montrer compréhensifs et peuvent réussir à l’aboutissement d’une idée. Toutefois, la Grande-Bretagne restera toujours une île proche de l’Europe en terme géographique, mais éloignée pour ce qui est des pouvoirs politiques et économiques.

 

 Sources :

http://www.cafe-geo.net/

http://www.terre-net.fr/

http://www.euractiv.fr/

http://www.touteleurope.fr/fr/histoire/dates-cles/frise-historique-multimedia.html

http://www.rennes.iep.fr/IMG/pdf/Bertault.pdf

http://fr.wikipedia.org/wiki/Erasmus

                                                        -------------------------------------------------

Un bel article très détaillé avec des sources multiples, même si parfois l'aspect chronologique manque un peu et si le choix des illustrations est un peu limité je me suis permis d'en rajouter quelques unes pour clarifier et illustrer cet article.

Peu de choses à rajouter donc, si ce n'est que le Royaume-Uni n'a rejoint la Communauté Economique Européenne qu'en 73, avec de fortes réticence, liées à leur relation privilégiée avec les Etats-Unis et leurs anciennes colonies dans le cadre du Commonwealth. Méfiance partagée par le général de Gaulle qui bloquera toute tentative de rentrée du royaume dans l'Europe. D'où la création le 4 janvier 1960 de l’Association Européenne de Libre-Echange pour créer une zone de libre-échange pour les pays d’Europe non membres de la Communauté économique européenne (CEE) et de contrebalancer celle-ci avec les états scandinaves, la suisse, l'Autriche ou le Portugal. Cette Europe "bis" finit par être intégrée à la CEE, comme une sorte d'antichambre pour les pays souhaitant se rapprocher de l4'U.E. sans toujours l'integrer.


Une méfiance britannique qui est souvent plus celle de la population que de ses classes dirigeantes, et qui l'a conduit à refuser l'Euro ou Schengen. Celle-ci a longtemps attribuée à Bruxelles les raisons des difficultés économiques et sociales du pays. Toutefois depuis que la crise financière a particuilièrement frappé le Royaume-Uni, qui est repassée derrière la France en tant que 5ème puissance économique mondiale peut peut-être changer la donne.  La solidité de l'euro face à une livre dont la valeur se déprécie fait des envieux et de plus en plus de britanniques se rangent à l'idée de rejoindre la monnaie unique.

C'est cependant loin d'être fait car la Grande Bretagne reste jalouse de sa souveraineté au sein de l'UE qu'elle voit d'abord comme un vaste espace de libre-échange, plus difficilement comme un espace politique qui doit lui dicter sa conduite. Il est excessif de dire que les britanniques sont anti-européen, simplement ceux-ci ne considérent pas l'UE comme devant être un espace supranational remplaçant l'autorité de chaque pays membre. Un regroupement d'abord économique d'état indépendants, voilà leur conception de l'Europe.


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22 mars 2009 7 22 /03 /mars /2009 23:13

Un travail de Charlotte Le Veugle (TL)

Le Rwanda, un pays d'Afrique centrale coincé entre la république démocratique du Congo, la Tanzanie, le Burundi et l'Ouganda. Ce petit pays est l'un des plus densément peuplé au monde, avec ses presque 10 millions d'habitants pour une superficie d'un peu plus de 25 mille km. C'est une population divisée avec deux ethnies principales : les Hutus et les Tutsis. Mais peut-on vraiment parler d' « ethnies » ?

 

Les Hutus et les Tutsis ont en effet tellement de choses en commun qu'il est difficile, voire impossible, de les considérer en tant qu'ethnies : ils vivent sur un même territoire, parlent une même langue – le  kinyarwanda –, pratiquent une même religion et partagent une culture identique. Ce ne sont pas non plus des castes puisque qu'aucune hiérarchie de la pureté ni endogamie ne les séparent. L'idée de classe ne correspond pas davantage avec une diversité interne certaine, tant sur le plan social que géographique. Hutu et Tutsi ne constituent par conséquent ni des races ni des ethnies, ni des castes ni des classes ; ce n'est qu'une identification parmi d’autres.

 

Pourtant, au début du XX ème siècle, l'arrivée des colonisateurs européens, allemands puis belges, va bouleverser l'ordre établi. En effet, cette domination coloniale s'accompagne de théories raciales évidentes et l'élite Tutsi, alors considérée comme  race supérieure, va être favorisée, au détriment des Hutus.

La distinction des races est officialisée en 1931 tandis que la mention raciale apparaît sur les cartes d'identité. Quelques dizaines d'années auront suffit pour creuser le fossé racial qui entrainera le génocide de 1994.


Si l'élite Tutsi est au début favorisée, son désir d'indépendance, de plus en plus fort, incite en 1959 les Belges a renverser leur alliance au profit des Hutus. Grégoire Kayibanda devient Président de la République en 1961, et les contestations Tutsis quant au régime mis en place vont entraîner de violentes émeutes, fermement réprimées par des massacres et des pogroms (assauts avec pillages et meurtres d'une partie de la population contre une autre).

 

 

Des milliers de Tutsis trouvent refuge dans les pays voisins et Juvénal Habyarimana, profitant des troubles qui agitent le pays, renverse  Kayibanda en 1973, avant de fonder un nouveau parti, le Mouvement Révolutionnaire National pour le Développement (MRND), soutenu par la France.

 

De leur côté, les exilés Tutsis se regroupent en Ouganda et mettent en place le Front Patriotique Rwandais (FPR). Ils tentent en octobre 1990 d'entrer en force au Rwanda. C'est la guerre civile. Les massacres et exécutions de Tutsis se multiplient tandis que la France, ignorant les prémices du génocide, continue de soutenir le régime de  Habyarimana. (photo ci-contre)

        
La propagande anti-Tutsi ne cesse d'augmenter et le 6 avril 1994, Habyarimana meurt dans un attentat avec le président du Burundi. C'est l'évènement déclencheur. Les massacres s'enchaînent aussitôt – guidés par la Radio Télévision Libre de Mille Collines (RTLM) – tant contre les opposants Hutu que  contre les Tutsis et l'on dénombre plus de 800 mille morts en seulement trois mois.

 

De la même façon qu'après la Shoah lors de la Seconde Guerre Mondiale, de nombreux procès ont lieu par la suite pour « crime contre l'humanité » ou encore « complicité de génocide ». Le génocide s'étant déroulé durant une guerre civile et la guerre d'indépendance, certain nient purement et simplement son existence alors que d'autres affirment qu'il s'agit d'un « double » génocide, qui aurait touché tant les Tutsis que les Hutus. Le Tribunal Pénal International pour le Rwanda (TPIR), mis en place fin 1994 par l'ONU pour juger les personnes responsables d'actes de génocide, déclare finalement que le génocide n'a plus besoin d'être prouvé.

 

Le génocide au Rwanda aura été le plus rapide de l'histoire, et celui de plus grande ampleur de par le nombre de morts par jour. Un génocide qui n'est finalement dû pas tant à des différences raciales qu'à des intérêts politiques : les colons ont divisé pour mieux régner. 


Sources : dictionnaire
; wikipédia.org ; rwanda.free.fr ; unitedhumanrights.org

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Un article intéréssant qui résume assez bien les enjeux de ce génocide dont la brutalité et la soudaineté à surpris le monde entier qui pensait au milieu des années 90 qu'avec la fin de la guerre froide les guerres civiles meurtrières appartenaient au passé. Je n'ai pas mis toutes les photos de charniers qui accompagnaient ton article, celles-ci étant vraiment abominables. J'ai par contre ajouté une carte au début de l'article pour qu'on puisse mieux visualiser la situation du "pays des mille collines".

Une exhumation d'une des nombreuses fosses communes découverte après le génocide. Les familles essayent d'identifier les restes des leurs au milieu des dépouilles.

Effectivement le découpage tribal de la région semble être le fruit de la volonté du colonisateur belge, qui arrive au Rwanda à partir de 1916, considérant les Tutsis et Hutus comme deux groupes distincts. Les Tutsis sont  perçus comme étant des chasseurs ayant des traits physiques plus nobles (plus grand,  plus pâles, le nez effilé), là où les Hutus sont vus comme des paysans grossiers. favorisés par le colons, les Tutsis apparaissent aux yeux des Hutus comme les alliés des belges et des exploiteurs. D'où la naissance d'un ressentiment qui explose à l'indépendance.

Le rôle de la Belgique et de la France à souvent été montré du doigt dans cette affaire, en effet notre pays à soutenu le gouvernement Habyarimana et formé les mebres Hutus de son armée et de ses forces de sécurité. Beaucoup d'entre-eux seront impliqués dans le génocide.

L'assassinat jamais vraiment expliqué du président Habyarimana et de son homologue burundais Cyprien Ntaryamira (leur avion est abattu par deux roquettes) met le feu aux poudres. Est-ce l'oeuvre des extrémistes Hutus, du Front Patriotique Rwandais ? les services secrets français aurait-ils pu participer ?
C'est toujours une pomme de discorde entre le Rwanda et la France. D'autant que des juges rwandais ont ces dernières années émis des mandats d'arrets contre de hautes personnalités de l'époque, dont des ministres.

Le génocide a duré à peine 100 jours et on estime à 800 000 le nombre de victimes, Tutsis mais aussi Hutus modérés s'opposant aux mouvements radicaux. L'impuissance des institutions internationales et notamment de l'ONU incapable d'empêcher le génocide vont montrer les limites de ce "nouvel ordre mondial" auquel le monde aspirait après la guerre froide. Néanmoins la mise en place du
Tribunal Pénal International pour le Rwanda qui, s'inspirant du grand procès de Nuremberg qui avait permis de juger les nazis, a tenté de juger les grands responsables du génocide.


Le TPIR définit le génocide comme étant :

"L'un quelconque des actes ci-après, commis dans l'intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux:
a) meurtre de membres de groupe; b) atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membre du groupe; c) soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; d) mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe; e) transfert forcé d'enfants du groupe à un autre groupe."


Au final c'est le FPR de Paul Kagamé qui prendra le pouvoir. Une période de transition suivra où il faudra juger les responsables et tenter d'arriver à une paix et à un reconciliation nationale. Des tribunaux locaux les gacacas (petite herbes en kinyarwanda) doivent juger des centaines de milliers de personnes dans un  lourd climat de suspicion. De nos jours tous les procès n'ont pas aboutis et le pouvoir a surtout envie de tourner la page du déchirment national, ce qui fait dire à certains que toute la lumière est loin d'être faite sur les circonstances de ce génocide et que la cohabitation entre ancien bourreaux et victimes va être difficile.

Pour compléter :
Un excellent dossier, très clair,
sur le site de Radio Canada
Celui d'Etienne Augris avec notamment l'interview de Jean Hatzfeld auteur d'"une saison de machettes"livre bouleversant sur cette guerre civile et Jean-Paul Chrétien, historien spécialiste de l'Afrique Centrale.



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20 mars 2009 5 20 /03 /mars /2009 16:26


Un travail de Charlotte Adjemian (TL)

En quoi a consisté la guerre du Golfe ? Quelles en ont été les conséquences ?

 

La guerre du Golfe est le synonyme de la guerre pour l’or noir.

Dans ce conflit le monde entier s’engage, principalement les Américains qui luttent contre la « menace Irakienne ».

 

Tout commence en août 1990, lorsque l’Irak dirigé par le dictateur Saddam Hussein envahit le Koweït qui était autrefois une terre Irakienne, mais qui, après la colonisation, a été rendu libre par les Britanniques. Les Irakiens vont au Koweït sous prétexte « d’aider à la mise en place d’un gouvernement provisoire » mais en réalité Saddam Hussein et de l’émir Koweïtien Jaber al Sabah se disputent les droits du pétrole. En effet, Saddam Hussein souhaite augmenter le prix du pétrole pour faire plus de bénéfices, et notamment pour financer la guerre Irak/Iran qui se déroule alors. Les troupes de Saddam Hussein  s’installent au Koweït et proclament que le Koweït leur appartient donc avec ses ressources.

 

 L’ONU sentant une menace gronder, ordonne à l’Irak de retirer ses troupes du territoire koweïtien. Mais les Irakiens refusent d’obtempérer, alors les alliés ( Etats-Unis, France, Egypte, Arabie Saoudite et Grande Bretagne principalement), se préparent à une intervention, cette opération défensive est nommé « Bouclier du désert » .  Elle consiste aussi à protéger l’Arabie Saoudite d’une éventuelle menace pour ses puits. Les soldats passeront un temps fou à attendre dans le désert … Tout s’enchaine alors très vite.

 

 Dans le monde entier les finances s’effondrent pendant que le prix du pétrole augmente. On redoute le début des conflits, mais tout le monde est conscient d’être à l’aube d’une nouvelle guerre qui ne peut plus être évitée (10 janvier 1991 ).

Les Irakiens se s’équipent chimiquement pendant que les Américains attendent l’ordre d’attaquer après près de 6 mois d’attente dans le désert …

Le 17 janvier 1991 est lancé l’opération « Tempête du désert », dirigée par le commandant général américain H. Schwarzkopf après l‘expiration de l‘ultimatum posé par l‘ONU pour l‘Irak. Commence alors les bombardements…

 

On a retrouvé le journal d’un Irakien qui a écrit dans la nuit du  jeudi 17 janvier 91:

  « Dis: il ne nous arrive que ce que Dieu a décidé pour nous.

Dieu a dit la vérité. ( verset du Coran).

Ce matin, à  2h45, j’ai entendu des bruits d’avions de combat. Quelques secondes plus tard, la garde est entrée en me disant d’une voix teintée de prudence, de peur et de consternation: "Mon lieutenant, mon lieutenant, il se peut que ce soit
un largage". Je me suis habillé en vitesse et j'ai su alors que
l'agression américaine et atlantique avait commencé contre notre
territoire et que la guerre avait commencé... C'est la guerre... avec tout
ce que ce mot sous-entend. Après cela, les avions ennemis ont
commencé leur bombardement intensif sur l'aérodrome que nous
devions défendre et qui se trouve à As-Salman, dans la province de
Almatna.
Comme je suis inquiet ! Je suis plutôt très inquiet pour mes parents...
Ils sont seuls là-bas... et je sais combien ils ont peur...
O Dieu ! Protège-les.
O Dieu ! Patience.
O Dieu ! Le salut pour tous. »

 

Les alliés coupent Bagdad du reste du monde, en en prenant le contrôle et en neutralisant les forces Irakiennes. Les Irakiens subissent de grosses pertes : « L’Opération Tempête du désert a causé d’énormes pertes aux Irakiens- plus de cent mille morts-, auxquelles s’ajoute la répression des insurrections kurdes et chiites, plus sanglante encore que la guerre elle-même! » - (livre: Les conflits du proche orient-) les irakiens ripostent aux attaques aériennes et aux bombardements des américains, en attaquant l’état d’Israël. Et pour éviter que la guerre ne dégénère en conflit pire qu’il n’est, le président Bush demande a Israël de ne pas riposter aux attaques et mène une contre-attaque avec des missiles et des commandos.

 

Mi-février l’Irak décide de se retirer du Koweït après avoir perdu trop d’hommes et de matériels. La situation de l’Irak est alors délicate car l’ONU place le pays sous embargo ce qui provoque une tragédie pour le pays qui était bien développé (en avance technologiquement et socialement sur les autres pays du Moyen-Orient), mais qui sombre dans la crise humanitaire (famine). Crise qui sera aggravée  par le conflit Iran/Irak qui perdure.

Cet embargo est décidé pour empêcher le pays de se reconstruire, et d’acquérir de nouveaux  matériels militaires mais aussi pour contrôler le commerce du pays et le cout du pétrole.

Cette guerre  a eu non seulement des répercutions sur les hommes mais aussi sur le système écologique. En effet, les pertes humaines ont été très lourdes: environs 100 000 soldats Irakiens morts et enter 40 000 & 80 000 civils tués.

Cependant, il y a aussi les morts liés à la guerre pour cause de ne pas avoir eu assez de moyens médicaux et certaines maladies mentales dues à cette guerre due à son traumatisme, ce qui a entrainé chez certaines personnes des problèmes respiratoire, due aux fuites de gaz. Il y a eu aussi de nombreux cancers et des naissances d’enfants malformés.


Mais il y a aussi eu un impact sur la faune et la flore: entre 6 & 8 millions de barils de pétrole ont été jetés dans le Golfe persique: c’est la plus grosse marrée noire jamais connue.
N’oublions pas les incendies de près de 600 puits de pétrole ce qui a généré des nuages de suie, de gaz chimique qui a touché la population.

 

 

Finalement, après près de 10 ans d’embargo, c’est une autre guerre qui commence… Celle contre le terrorisme (toujours entre les Américains et les Irakiens notamment avec la destruction des Tours Jumelles en 2001)…

 

Sinon pour les cinéphile je conseille le film Jarhead qui raconte l’opération « Bouclier du désert » du coté Américain et un peu de l’opération « Tempête du désert ».

 

Sources :

http://guerredugolfe.free.fr/

encarta :

livre : "Les conflits du Proche Orient" par François Massoulé, édition Casterman Giunti


                                    ------------------------------------------------------

Un bon travail qui aborde un évenement qui est le premier véritable conflit post guerre-foide.

Au passage, on parle de cette guerre comme de la première ou de la seconde Guerre du Golfe (Persique), si on considère la guerre Iran-Irak comme la première.

C'est à partir de cette guerre et du triomphe apparent de la coallition menée par les Eats-Unis qu'apparait l'idée d'un "Nouvel Ordre Mondial" qui doit permettre la victoire du droit et de l'ONU dans les relations internationales.

Pourquoi Saddam Hussein a t-il décidé de s'emparer du petit Koweit ? Bien sûr historiquement, l'émirat est une ancienne province irakienne perdue au moment de l'indépendance, mais surtout l'Irak espère grâce au pétrole koweitien éponger les énormes dettes contractées lors de sa guerre avec l'Iran de 1980 à 1985. Considérant qu'il a défendu l'Occident et le monde arabe contre la menace iranienne, il estime que personne ne viendra lui contester la "récupération" de la 19ème province.



Il se trompe lourdement, l'invasion du Koweït émeut et les pays arabes voisins comme les Etats-Unis s'inquiètent de voir l'Irak s'emparer ainsi de presque 10% des réserves de pétrole mondiale. C'est aussi l'occasion de lancer l'idée d'une guerre du droit. Il faut dire que l'Union Soviétique qui vit ses derniers mois n'est plus en état de venir s'opposer à l'opération "tempête du désert". Le président Georges Herbert Bush (le père de George W. Bush) lance donc l'idée d'une grande coalition dirigée par l'ONU et dont les Etats-Unis serait le bras armés pour restaurer le Koweït dans son droit.

"Maintenant nous voyons apparaître un nouvel ordre mondial [...]. Un monde où les Nations unies, libérées de l'impasse de la guerre froide, sont en mesure de réaliser la vision historique de leurs fondateurs. Un monde dans lequel la liberté et les droits de l'homme sont respectés par toutes les nations [...]. Ce soir, en Irak, Saddam Hussein marche parmi les ruines, sa machine de guerre écrasée [...]. Le Koweït est libre, les États-Unis et leurs alliés ont réussi le premier test de l'après-guerre froide sur la voie d'un nouvel ordre international."
George Herbert Bush, président des États-Unis (1989-1993), Discours au Congrès (extraits), 6 mars 1991. (pour retrouver l'ensemble du discours sur le site de Mr Augris )

Le président Bush rendant visite aux troupes américaines stationnées en Arabie Saoudite

C'est aussi une guerre d'un nouveau genre où le contrôle des images et l'utilisation des médias est primordiale. La télé se passionne pour cette opération et les chaînes d'info continues 24h/24 sont abreuvées d'images spectaculaires mais soigneusement contrôlées par l'état-major. Notamment C.N.N., une des première chaîne d'info 24h/24 américaine sur laquelle on peut suivre le conflit en temps réel. Les américains ne tiennent pas à renouveler l'erreur de la guerre du Vietnam où les journalistes, laissés à eux-mêmes, avaient pu découvrir la réalité des horreurs du conflit et en informer l'opinion. Cette fois-ci les journalistes sont soigneusement guidés par des officiers chargés de la communication, qui veillent à ce que la presse reflète la version officielle du conflit. Beaucoup de ces journalistes reconnaîtrons par la suite que, fascinés par cette organisation militaire, ils n'ont pas toujours fait marcher leur esprit critique et ont relayé la vision de la coalition
 .

Il faut aussi avouer que c'est une guerre très télégénique qui apparait sur les écrans. Un conflit étrange et presque irréel, avec ses "frappes chirurgicales", enregistrée par les caméras vidéos des bombardiers, avec ces bombes bourrés d'electronique et qui sont présentés comme capable de toucher leur cible au centimètre prêt. Il y a aussi ces images fantomatiques tir de missiles qui zèbrent le ciel, la nuit, surtout vues au travers du filtre vert ou orange des lunettes de vision nocturne. une chanson de Jean Leloup, 1990, revient avec humour sur cette guerre étrange vue par les téléspectateurs de l'époque.

Dans les deux camps la propagande joue à plein. L'armée irakienne est vendue à l'opinion comme "la quatrième armée du monde", bardée d'armes de destruction massive. Saddam Hussein, pourtant laïque convaincu retrouve soudain des accents religieux pour appeler les musulmans du monde entier à venir l'aider à se defendre contre l'agression occidentale.


La psychose se développe en Occident, notamment lorsque les premiers missiles irakiens "Scud" tombent sur Israël. On craint une attaque au gaz de combat ou des attentats en Europe. En France on redoute la pénurie, notamment d'essence, et stations services et supermarchés sont pris d'assaut par des consommateurs qui veulent faire des stocks. De nombreux touristes et travailleurs  occidentaux dans la région sont retenus en otage par le régime irakien qui espère ainsi dissuader les bombardements de la coalition.

Un tract largué par avion pour inciter les soldats irakiens à déserter pour rejoindre la coalition

C'est pourquoi la briéveté des combats et la rapidité avec laquelle l'armée irakienne est vaincue surprend tout le monde, mais il faut avouer que la disproportion des forces en présence est telle que la prétendue "quatrième armée du monde", mal préparée et équipée ne peut rien faire contre la puissance de feu occidentale. Le conflit, bien que rapide, laisse une région en ruine ravagée par les marrées noires et les puits de pétrole en feu.



Une fois les troupes de Saddam Hussein chassées du Koweit, le trouble grandit en Irak même, en effet les opposants, notamment kurdes et chiites, espèrent que la coalition va venir les aider à renverser le dictateur. Celle-ci encourage d'ailleurs la révolte avec l'espoir de se débarasser définitivement de Saddam Hussein. Un espoir vite déçu car l'opération "tempête du désert" n'autorise qu'à libérer le Koweït, pas à poursuivre la guerre sur le territoire irakien. La répression qui s'abat  sur ceux qui osent remettre en cause la domination du "Raïs" est terrible, celui-ci utilisant notamment des gaz de combats pour réduire les révoltes populaires. Les contradictions de cette nouvelle guerre du droit commencent à apparaître.

Saddam Hussein reste au pouvoir et peux donc continuer à diriger son pays d'une main de fer alors que George Bush Sr est battu aux elections de 1993 par Bill Clinton. L'embargo, paradoxalement, le renforce même, l'état irakien étant le seul à pouvoir contrôler et organiser la distribution de vivres dans le pays.

Jusqu'à l'intervention de 2003, sur fond de guerre contre le terrorisme, mais ça Hayette nous en reparlera...



Une courte vidéo (en anglais) qui permet de visualiser quelques images de cette guerre moderne.
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15 mars 2009 7 15 /03 /mars /2009 23:14

Prochaine soirée des « Cafés scientifiques du Pays Vizillois »



Lundi 23 mars 20h30 au lycée de Vizille


Quelles énergies pour quel climat ?



Qui n’a pas encore entendu parler du réchauffement climatique ?

 

Comment accueillir les 9 milliards de citoyens qui vont peupler notre planète d’ici quelques années ?

 

Les ressources de la Terre et son environnement sont au cœur de nos réflexions.

 

Venez en discuter scientifiquement avec :

- Etienne MASSON           Directeur de l’AGEDEN (Agence Grenobloise  de Développement des Energies Nouvelles)

- Hervé NIFENECKER  Président d’Honneur de SLC (Sauvons Le Climat)

- Jean POITOU                  Climatologue

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12 mars 2009 4 12 /03 /mars /2009 22:55
Voici les 2 films de la série "Le dessous des cartes" que nous avons vu en classe et qui permettent de comprendre l'enjeu de Jérusalem pour les israeliens et les palestiniens et la question de la barrière de sécurité qui sépare les deux peuples.








Pour approfondir :
Un
diaporama de l'Express revenant sur l'histoire d'Israël lors du soixantième anniversaire de sa création.
Une chronologie très éclairante dans un gros dossier sur le Proche Orient par Etienne Augris.
Un dossier en ligne de France 5 très bien fait:
Israël Palestine : histoire d'un conflit

Un petit film d'animation par l'israélien Yoni Goodman "Closed Zone" qui revient de façon allégorique sur le blocus de la bande de Gaza par Israël et prouve qu'il n'y a pas que les va-t-en guerre des deux camps qui s'expriment sur ce partage.



Goodman est l'un des animateurs du film israélien "Valse avec Bashir" qui revient sur le souvenir de l'intervention israélienne au Liban dans les années 80. Pour en savoir plus sur ce film sorti l'année dernière. Là encore, je vous renvoie à
l'excellent article d'Etienne Augris sur ce film sur "Lire, écouter, voir."
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11 mars 2009 3 11 /03 /mars /2009 06:55

Un travail de Maeva Martel


Le 11 Mars 1985: Gorbatchev est le numéro 1 de l'URSS. Il devient à 55 ans le nouveau secrétaire du Parti Communiste d'Union Soviétique (PCUS), c'est lui qui engage l'URSS dans une série de réformes radicales au nom de la « perestroïka » (restructuration) et la « glasnost » (transparence).

Gorbatchev démissionnera en décembre 1991 après l'effondrement du bloc communiste et il sera donc le dernier chef communiste de l'URSS.

 

« Glasnost » et « perestroïka »: l'URSS entre 1985 et 1991.

 Quelles furent les limites et les contradictions de la politique de Gorbatchev?

 

1.      Des réformes impulsées d'en haut qui ne remettent pas en question les valeurs soviétiques.

 

A) Gorbatchev, secrétaire général du PCUS. (mars 1985).

 

Gorbatchev va dénoncer l'immobilisme politique et constate que la situation économique est désastreuse, il y a beaucoup de gaspillage, de pénurie, de faiblesse de la productivité et de corruption.

 

B) Il veut sauver le pays et régénérer le communisme.

 

Dans ce but, Gorbatchev va chercher à rendre le système plus efficace:

o        il fait appel à la « glasnost » (transparence, c'est-à-dire liberté de parole, suppression de la censure, rétablissement de la vérité historique).

o        Il propose la « perestroïka » (moderniser les structures économiques, permettre le développement de la libre entreprise).

 

C) Mais l'économie est toujours administrée.

 

La réforme que Gorbatchev veut mettre en place n'ouvre pas sur une économie de marché.

 

2.      Gorbatchev a mal mesuré la profondeur de la crise du système soviétique...

 

A) L'échec des réformes.

 

La liberté d'entreprise et l'initiative ne font pas partie de la culture soviétique.

 

B) Le rôle corrosif de la dissidence.

 

En URSS et dans les démocraties populaires, la dissidence, la nouvelle forme de contestation qui s'appuie sur l'exigence du respect des accords d'Helsinki, impose au pouvoir soviétique de se justifier sur la scène internationale.

 

3.      … ni prévu la force du mouvement social.

 

A) La « glasnost » favorise la démocratisation politique.

 

Les réformes constitutionnelles ouvrent la voie au multipartisme et à un régime présidentiel. Le rôle dirigeant du Parti est aboli en 1990.

Gorbatchev trouve une légitimité dans son élection de président de l'URSS par le congrès des députés du peuple le 15 Mars 1990.

Cette démarche est critiquée par ceux qui souhaitent l'ouverture libérale de l'URSS, tel Eltsine.

 

B) Gorbatchev face au mouvement social.

 

Le mécontentement social dû à la pénurie s'amplifie. Pour contrer ce mouvement, Gorbatchev durcit son attitude: il interdit la grève, rejette le programme de transition accélérée vers l'économie de marché, tout cela dans les années 1990.

 

C) La contagion révolutionnaire gagne l'URSS.

 

A parti de 1989, la contestation du modèle soviétique se développe dans les démocraties populaires et se propage dans les républiques baltes.

Elle résulte d'une convergence de facteurs:

La politique de désarmement destinée à réduire les dépenses militaires allège la pression soviétique.

L'abandon de la doctrine de la souveraineté limitée, dès 1987, laisse espérer un retour à la liberté politique pour chacune des démocraties.

Le réveil des populations civiles (qui osent manifester leur soif de liberté et leur rejet du système économique et social) déborde les dirigeants communistes.


L'opposition des Eglises (catholique en Pologne, protestante en RDA) canalise et donne force au mécontentement général des populations.

                                        _____________________________________

Un travail intéréssant bâti sur un plan ordonné mais qui m'arrive très tard, sans sources ni iconographie. D'autant qu'il s'inspire vraiment beaucoup d'un article paru sur le site operavenir.com

Quelques compléments pour comprendre pourquoi les réformes de "Gorby" vont  à la fois réchauffer les relations devenues très tendues avec les Etats-Unis et précipiter l'effondrement de l'URSS.

M. Gorbatchev rencontre le président américain Ronald Reagan pour s'accorder sur la réduction de l'armement nucléaire

Lorsqu'il arrive au pouvoir en 1984, l'URSS sort d'une crise de succession infernale : Leonid Brejnev, vieux et malade d'un cancer depuis des années meurt en 82,  ses successeurs Youri Andropov puis Konstantin Thernenko sont tout aussi vieux et meurent dans l'année qui suit leur élection.  A 54 ans Gorbatchev  incarne une nouvelle génération de dirigeants soviétiques et une volonté de changement dans le pays. C'est un économiste réaliste qui a dans les années 70 réalisé une étude montrant que l'économie soviétique se faisait distancer par toutes les économies occidentales. Mais c'est aussi un pur produit du système soviétique et un communiste convaincu. Il est l'homme qui doit permettre non pas de supprimer le communisme mais de l'améliorer.

 

En effet plus rien ne va en URSS, la guerre d'Afghanistan s'avére être un bourbier, les contestations dans les pays d'Europe de l'Est comme à l'interieur de l'état soviétique  ne cessent de se développer. Technologiquement l'URSS peine à rattraper l'avance des Etats-Unis comme leprouvera la catastrophe de Tchernobyl . Mais c'est surtout dans le domaine économique que les difficultés s'accumulent.

Les magasins sont vides, la production insuffisante, la corruption gangrène les plus haut sommets de l'état (la propre famille de Brejnev a été mise en accusation). Les difficultés sont telles que l'URSS doit importer des céréales occidentales pour nourrir sa population. Presque 25 % du budget  passe dans les dépenses militaires. Soit à cause de la guerre afghane, soit pour essayer de suivre la course à l'armement imposée par les Etats-Unis (notamment le projet d'Initaitive de Defense Statégique, alias projet "guerre des étoiles"  autour d'un hypothétique réseau de satelittes capables d'abbattre des missiles nucléaires en plein vol).

Les réformes "glastnost" et "perestroika" tentent de remettre de l'ordre dans le pays et de relancer l'économie mais ce faisant elles placent Gorbatchev dans la nécessité de négocier une nouvelle détente et un désarmement avec les Etats-Unis. Notamment pour obtenir une aide financière et technologique de l'Ouest. Les entreprises occidentales arrivent à l'Est mais en contrepartie, Gorbatchev doit lacher du lest sur les droits de l'Homme. Ces rencontres avec Reagan permettent de faire retomber l'atmosphère de tension de la guerre froide, Gorbatchev et sa caractéritique tache de naissance sur le front devenant très populaire à l'Ouest (on le voit ici caricaturé dans le dessin animé les Simpson au début des années 90). Il recevra le prix Nobel de la paix en 1990 pour son action en faveur du désarmement.

La politique de transparence permettant la contestation du régime, les opposants vont s'engouffrer dans la brêche. Les nationalistes baltes ou ukrainiens, mais aussi les réformateurs qui entendent rapidement se débarasser du système soviétique et qui vont se regrouper autour de la figure de Boris Eltsine, pourtant membre important du parti en Russie. Les contestations sont de plus en plus fortes et Gorbatchev ne veut plus utiliser la force comme ses prédécesseurs pour les mater.


C'est dans cette atmosphère de fronde qu'éclate en novembre 89, la crise qui va précipiter la chute de l'URSS . L'ouverture du mur de Berlin. Gorbatchev la souhaitait mais n'imaginait pas qu'en laissant détruire ce symbole du système soviétique, c'est tout le communisme qui allait tomber avec. Gorbatchev est de plus en plus fragilisé. Les communistes traditionnels l'accusent d'avoir précipité la chute du système, les réformateurs groupés autour d'Eltsine l'accusant de ne pas aller assez loin dans les réformes.

                            Eltsine et Gorbatchev

Il est définitivement décrédibilisé lorsqu'en août 91, des militaires tentent un coup d'état pour rétablir le communisme pur et dur. Enfermé par les putchistes dans sa résidence secondaire, il voit Eltsine devenir le symbole de la résistance contre le coup d'état, ce dernier ralliant les soldats à sa cause et faiusant échouer la tentative. Le 25 decembre 91, n'ayant plus guère de crédit auprès de l'opinion,  il démissionne. Dans la foulée la dissolution de l'URSS est prononcée par les partisans d'Eltsine qui devient président de la Russie nouvellement redevenue indépendante alors que de l'Ukraine au Kazakhstan, des républiques autonomes se forment. Gorbatchev se retire alors de la vie politique, se consacrant depuis à des conférences, notamment en occident. Il a tenté sans succès de fonder un parti néo-communisteen Russie en 2001.

Gorbatchev ne voulait pas la fin du système soviétique mais telle une cocotte minute, dès qu'il a relaché la pression qui maintenait le couvercle sur le pays, c'est tout l'URSS et son  modèle communiste qui a été emporté.

                               

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9 mars 2009 1 09 /03 /mars /2009 23:47

Lorsque les chars soviétiques forcent la frontière afghane le 27 décembre 1979, prétendument pour rétablir l’ordre dans ce pays ravagé par les crises, personne n’est dupe. C’est encore un pion supplémentaire qui bascule dans l’escarcelle soviétique dans le jeu que se livrent les deux grandes puissances. On ne donne pas bien cher de la rébellion dans ce petit pays enclavé d’Asie Centrale, montagneux et désertique. D’ailleurs qui connaît vraiment l’Afghanistan à cette époque. Un pays lointain et inconnu, coincé entre le Moyen Orient et le sous-continent indien, vague destination pour quelques babas cool à la recherche de substances illicites.

 

                              L'armée rouge dans les montagnes afghane en 83

Pourtant, en apparence victorieuse dans les premiers temps, la puissante armée rouge va connaître une défaite qui va la miner profondément et précipiter la chute de l’Union Soviétique. Un conflit qui, pour les américains qui vont armer et soutenir discrètement la résistance afghane, va devenir le Vietnam soviétique en souvenir de la traumatisante défaite qu’ils ont eux même connu quinze ans plus tôt.

 

Pour les soviétiques, pourquoi s’intéresser à l’Afghanistan, pays pauvre, quasi féodal et sans grandes ressources ? Situé à la frontière Sud de l’URSS, c’est cependant un objectif stratégique des plus intéressants dans leur volonté d’étendre le communisme dans la région, car il leur permet de se rapprocher à la fois des champs de pétrole du Moyen Orient et des mers chaudes de l’Océan Indien.

 

Lorsque les soviétiques pénètrent dans le pays celui-ci est secouée par les luttes intestines. La vieille monarchie constitutionnelle s’appuyant sur les chefs de village traditionnels a été renversée par un coup d’état en 1973. Chefs tribaux, démocrates, islamistes et communistes se disputent le pouvoir. L’instabilité règne, assassinats et putsch sanglants se succèdent. En 78, les soviétiques parviennent à installer un régime qui leur est favorable et entament une coopération économique avec l’Afghanistan. Mais ce régime prosoviétique est fragile, contesté et miné par les querelles internes.  Fin 79, Leonid Brejnev lassé du désordre, décide d’intervenir militairement pour soutenir le parti communiste afghan menacé. Les parachutistes de l’armée rouge fondent sur Kaboul, la capitale, alors que les chars passent la frontière Nord. Les soviétiques écrasent toute rébellion et liquident physiquement le président en place, jugé trop incontrôlable, pour installer un homme bien à eux, Babrak Kamal, à la tête du pays.

 

Dans un premier temps cette opération semble être un succès complet, mais rapidement les troupes soviétiques qui contrôlent les villes et les vallées doivent faire face dans les montagnes à une rébellion de plus en plus importante. Ce sont ceux que l'on appellera les moudjahiddins, "les combattants de la guerre sainte" qui reçoivent dans les mois qui suivent des renforts venus de tout le monde musulman un soutien en arme et en argent des américains.

                          Un groupe de moudjahiddin au début des années 80

En effet, ceux-ci après avoir d'abord hésité, réalisent l'importance de freiner l'expansion soviétique dans la région et surtout de se servir de cette guerre où l'armée rouge est directement impliquée comme un moyen de l'affaiblir. C'est ainsi que se met en place "l'opération Cyclone" une alliance curieuse, où l'on retrouve des nations officiellement ennemies comme les israéliens et les saoudiens pour financer en secret et organiser le recrutement de volontaires pour aller se battre au côté des afghans au nom de la solidarité islamique. Armes et volontaires transitent par les camps de réfugiés situés à la frontière entre l'Afghanistan et le Pakistan.

Environ 35 000 volontaires venus de tous les pays viennent rejoindre les moudjahiddins dont un certain Oussama Ben Laden, jeune et riche saoudien exalté qui va développer un mouvement basé sur la volonté de chasser les soviétiques pour fonder un régime basé sur la lecture la plus radicale qui soit de l'Islam.

Le Pakistan, dictature militaire qui a instauré un islam radical dans son pays et qui compte bien profiter de ce conflit pour étendre sa propre zone d'influence dans la région, favorise dans ce but les groupes fondamentalistes les plus extrémistes comme les futurs talibans. Le Pakistan qui devient le principal allié des Etats-Unis dans cette lutte contre les soviétiques et en profite pour jouer un rôle de plus en plus important en organisant sur le terrain la résistance afghane.


                                 Le fameux misile Stinger, arme qui redonne aux afghans la maîtrise du ciel

On peut s'étonner que les américains laissent faire les pakistanais et arment des islamistes radicaux qui bien des années plus tard les frapperont directement le 11 septembre 2001, mais il faut bien comprendre que dans le cadre de la guerre froide, tout ennemi de l'URSS est un ami potentiel.

Autre particularité, la guerre ne freine pas le trafic de drogue, bien au contraire, de nombreux chef de guerre cultivant le pavot pour financer leurs achats d'arme. L'Afghanistan produit près de 1500 tonnes d'opium par an à cette époque et devient le premier fournisseur mondial d'héroïne. Une place qu'elle occupe toujours de nos jours.

Sur le terrain cette politique d'aide et le courage des combattants afghans commence à porter des coups très durs aux soviétiques, surtout à partir de 1986, lorsque les Moudjahiddins recoivent des missiles anti aériens portables "stingers" capable d'abattre hélicoptères et avions de chasse. Les résistants afghans regagnent progressivement le contrôle des principales régions montagneuses du pays harcelant les troupes soviétiques et les contraignant à se fortifier dans les vallées et dans les villes. En retour les soviétique mènent une répréssion particuliérement dure: bombardements massifs des villages, empoisonnement des puits, usages de gaz de combats et de minages massif (on parle de 20 millions de mines antipersonnelles larguées dans le pays.)

                Les moudjahiddins paradent sur les carcasses des hélicos soviétiques

Sur le plan international, l'URSS se voit discrédité. En 1980,
les américains boycottent les Jeux Olympiques de Moscou pour protester contre l'invasion soviétique.

De plus, pour les soviétiques la guerre coûte extrémement cher. En hommes bien sûr mais aussi en crédits militaires, entre 2 et 3 milliards de dollars par an alors que les caisses de l'état sont de plus en plus vides et que les magasins manquent de tout. Le mécontentement de la population s'accroit quand elle voit revenir les jeunes soldats dans des cercueils de zinc, 14 000 morts et plus de 75 000 blessés. Malgré les efforts de la propagande, les récits des soldats sur la dureté de la guerre et sur les atrocités commises par l'armée rouge sensée apporter le bonheur communiste au pays augmentent le ressentiment des soviétiques envers leur régime. Le parrallèle avec le Vietnam pour les américains trouve aussi un autre écho avec l'essor du trafic de drogue en URSS souvent alimenté par d'anciens soldats qui se ravitaillent en héroïne en Afghanistan.

Avec l'arrivée de Mikhail Gorbatchev au pouvoir et ses tentatives de rapprochement avec l'Occident, il devient impossible de continuer cette guerre qui s'enlise. En 1988 il commence à négocier une trève avec certains des leaders de la résistance dont le célébre commandant Massoud, un chef de guerre modéré, contre le départ en bon ordre des troupes soviétiques.

Le retrait définitif a lieu le 15 février 1989, l'URSS sort épuisée moralement et financiérement par cette guerre qui est une défaite même si elle ne le reconnait pas. La crédibilité du régime communiste soviétique est terriblement ébranlée et ne s'en remettra pas lorsque le mur de Berlin est abattu, six mois plus tard, sous la pression du mécontentement des populations d'Europe de l'Est.
  Le départ des chars soviétiques d'Afghanistan, derrière l'ordre apparent se cache une défaite. 

Sur le terrain 1,2 millions d'afghans (dont 80% de civils) sont morts, 6 millions ont fuit dans des camps de réfugiés essentiellement au Pakistan. Dès que les soviétiques sont partis, une guerre civile éclate pour le nouveau pouvoir (et d'abord pour se débarasser des derniers communistes afghans qui contrôle toujours la capitale). Les américains, qui estiment qu'une fois les soviétiques repartis leur tache est terminée se désengage de la région et laissent leurs anciens alliés se débrouiller entre eux. En 96, les taliban (étudiants en arabe) fondamentalistes religieux extremement durs menés par le Mollah Omar et inspirés par Ben Laden vont s'imposer et mettre en place un régime basé sur la Charia, recueil de lois religieuses interprétées à partir du Coran, téléviseurs, cinéma et théâtre sont interdits, les femmes doivent porter la burqa qui les cache de la tête au pied...

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5 mars 2009 4 05 /03 /mars /2009 12:49

Vous avez pu le constater depuis quelques temps le petit "gif animé" qui accueille le visiteur semble ne plus fonctionner. Il s'agit de cette image à côté du titre où défilaient des vignettes illustrant les différents aspects du programme de terminale.

Le voici mystérieusement bloqué sur cette photo d'un défilé de l'armée chinoise  ...

J'ai cru dans un premier temps qu'il s'agissait d'un petit problème technique provisoire dû à l'hebergeur du blog et que la situation rentrerait dans l'ordre tout seul. Il semble hélas que non. J'attend d'ailleurs une reponse d'overblog à ce sujet.

Le problème est que je n'ai plus en reserve ce "gif animé"  conçu il y a un an et demi et qu'il me faut donc le refaire ce qui est assez long. Entre le bac blanc à corriger et des activités extra-scolaires prévues de longue date je ne pourrai m'y atteler que la semaine prochaine.

En attendant tenez vous à carreau, la glorieuse armée populaire chinoise vous surveille...

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4 mars 2009 3 04 /03 /mars /2009 23:02
La catastrophe de Tchernobyl, symbole de l’effondrement du système soviétique ?


Un travail de Marlène Hasser


Sans jouer la carte de la prétention, je suis sûre qu’un bon nombre d’entre vous ne savent pas ce qu’est exactement Tchernobyl, ni où la catastrophe s’est produite. Ne parlons pas du nuage radioactif qui est devenu un phénomène de mode digne des plus grands best seller de science fiction. Abordons le sujet le plus simplement du monde en commençant par exposer la situation.


La catastrophe de Tchernobyl est un accident nucléaire qui s’est produit le 26 Avril 1986, dans la centrale nucléaire « Lénine » en Ukraine. Cet accident a été du à l’explosion du  cœur d’un des réacteurs nucléaires de la centrale. Cette explosion a conduit à un relâchement de radioactivité dans l’environnement et à de nombreux décès survenus directement ou du fait de l’exposition aux radiations. Il est le seul accident classé au niveau 7 sur l’échelle internationale des évènements nucléaires (qui compte... 7 niveaux de danger !), ce qui en fait le plus grave accident nucléaire répertorié jusqu’à présent.



A cette époque, L’URSS était en pleine guerre froide, le fait de disposer d’une puissance nucléaire était un signe de force, ainsi les ingénieurs et les scientifiques étaient soumis à un objectif et un seul: produire du plutonium militaire le plus possible et le plus tôt possible, afin d’écraser la concurrence Américaine.

C’était à cause d’une culture du secret très prononcée en URSS et certains moyens de pression, qu’il y a eu défaillance, un réacteur mal exploité, sur lequel des essais hasardeux ont été fait. Les défauts de conception du réacteur n’étaient pas dus à un manque de compétence des ingénieurs, mais ils résultaient de la dictature bureaucratique qui présidait à toutes les décisions dans le système soviétique, y compris dans le domaine scientifique et de la sûreté.

De peur de perdre toute crédibilité, un mélange de propagande soviétique et une volonté de transparence c’est répandue dans le monde.  Les soviétiques ont tout fait pour mettre en valeur la bataille contre l’atome. Ils n’ont cependant pas su contrôler les conséquences et surtout n’y étaient pas préparés, ils ont attendus plusieurs jours avant de déclarer l’explosion, et ont ainsi caché au reste du monde l’importance d’un tel accident.

Morts, déformations, mutations, radiations des terres, villes fantômes, voilà ce que la catastrophe de Tchernobyl a créée, sur le court, comme sur le long terme. Encore plus troublant et marquant qu’un roman de Stephen King. Malheureusement ce n’est pas de la fiction et un grand nombre de personnes ont souffert, et continuent de souffrir, à cause des radiations engendrées par les erreurs du système soviétique.


Reportage du magazine Photo datant de  2001 montrant les conséquences des radiations sur les enfants de la région nés après la catastrophe



Mais parlons un peu des conséquences qu’à eu la catastrophe sur la France.

Le nuage radioactif issu de la catastrophe de Tchernobyl atteint la France le 29 Avril 1986, détecté par les systèmes de la centrale nucléaire près de la frontière Luxembourgeoise.

Une polémique s’ensuit, souvent résumé par « le nuage s’est arrêté à la frontière ». Certains pourtant affirme que les pouvoirs publics ont menti en France (Libération). Malgré tout, Le gouvernement français estime alors qu’aucune mesure particulière de sécurité n’est nécessaire. Cependant, la France a été contaminée autant que ses voisins européens par le nuage.

  La catastrophe de Tchernobyl n’a pas seulement eu lieu en Ukraine, elle a agit sur l’ensemble du monde à cause de l’importante radioactivité qui s’est déplacée dans les vents, touchant les pays alentours et dévoilant aux yeux du monde que le système soviétique n’était pas fiable.

 

Il est clair que l’explosion du réacteur de Tchernobyl fut rendu possible par les multiples travers du système soviétique. On peut donc dire que le volet « accident de l’évènement Tchernobyl » fut d’abord soviétique avant d’être nucléaire.

A cause de cet incident incontrôlé, le système soviétique a perdu pied face à la bataille virtuelle qu’il menait contre le système Américain et c‘est décrédibilisé aux yeux du monde, cette catastrophe est devenu un symbole de l’effondrement soviétique.


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Un bon travail qui synthétise la plus grande catastrophe nucléaire de l'histoire en essayant de donner un style personnel à l'écriture. Il est juste dommage que les sources ne soient pas citées ici.


La catastrophe de Tchernobyl fut un désastre qui révéla au passage les faiblesses technologiques de l'Union Soviétique et les limites de son modèle. (Cliquez pour voir un diaporama du monde qui revient en image sur cet accident)

                   Le réacteur eventré, vu d'hélicoptère dans les jours qui suivent l'accident

L'accident du  réacteur n°4 du centre nucléaire Lenine est le résultat même du fonctionnement du système soviétique. C'est un réacteur expérimental qui subit des tests pour permettre aux soviétique de combler une partie de leur retard technologique avec le bloc occidental. Mais conçu dans l'urgence, il souffre de défauts de conception et, semble t-il, de malfaçons liées à des détournements d'argent sur les travaux. Malgré les mises en garde d'inspecteurs chargés de surveiller la construction de la centrale à la fin des années 70, les travaux sont terminés très rapidement pour repondre aux objectifs du plan quinquénnal en matière de fourniture d'électricité. De plus l'entretien et la maintenance, faute de crédits suffisants, laissent parfois à désirer.

Il n'y a pas de plan prévu pour contrer une telle situation. L'armée dépéchée sur place tente en catastrophe de noyer le reacteur sous le sable et le bore pour l'isoler et bloquer les radiations. Des milliers de pompiers et de militaires engagés dans cette opération sont lourdement irradiés et meurent dans les années qui suivent. S'il y a bien quelque chose qui fonctionne encore dans le système c'est le dévouement du citoyen soviétique au service de l'état en cas de crise grave. Mais les moyens et la préparation manquent et les soldats doivent  prendre d'enormes risques et travailler sans relache dans des conditions de contamination épouvantable pour stabiliser la centrale. Ces "liquidateurs" restent encore aujourd'hui dans l'imaginaire russe et ukrainien des héros qui ont donné leur vie pour éviter le pire.

 Le gouvernement soviétique de Mikhail Gorbatchev, nouvellement élu à la tête de l'état, après trois jours d'interrogations où personne en URSS même ne sait vraiment quel est l'ampleur et les causes du désastre, décide de rendre public la catastrophe. De toute façon les satellites occidentaux avaient déjà détectés l'incendie du réacteur. Par contre, on minimise le danger radioactif.

C'est ainsi que dans un premier temps la population est maintenue dans l'ignorance de l'ampleur du désastre que les autorités elles-mêmes ne mesurent même pas. Les défilés du 1er mai dans la région, la fête nationale soviétique, sont même maintenus alors que la radioactivité monte en flêche. Il faut attendre plusieurs jours pour que l'ordre d'évacuation soit donné. La ville de Pripiat, à 2 kilomètres de la centrale avec ses 43 000 habitants est désertée en catastrophe suite à l'explosion. C'est devenue une ville fantôme toujours inhabitée, témoignage de la catastrophe. On estime que la population ne pourra y retourner avant un minimum de 900 ans. Et encore, toutes les radiations n'auront pas disparus.


 

                                        Pripiat, ville fantôme

La faiblesse de la technologie soviétique apparait au grand jour au travers de cette catastrophe aussi bien à l'interieur qu'à l'exterieur du pays. L'absence d'information qui a conduit les autorités à ne pas prévenir à temps les population accroit le mécontentement des soviétiques déjà préoccupé par l'absence de produits dans les magasins et par la guerre qui s'enlise en Afghanistan. La nécéssité de réformer le système qui a conduit à cela devient une évidence et pousse Gorbatchev à accélerer les réformes de la Perestroika et de la Glasnost comme à se tourner vers l'Occident pour combler le retard technologique du pays.

Pour compléter, vous pouver visionner en ligne un
excellent documentaire "la bataille de Tchernobyl"  qui revient de façon détaillée et passionnante sur ces événements


             Voir aussi les photos d'Elena Filatova qui a photographié la zone contaminée.

Paradoxalement, 25 ans après, toute la lumière n'a pas été faite sur cette catastrophe sans précédent. Rien que le nombre de victimes des radiations est l'objet de polémiques virulantes. En 2005, l'ONU publie un rapport qui estime à 4000 les victimes de l'accident. Mais un groupe d'experts britanniques indépendants parle lui de 30 000 à 60 000 morts. Les Organisations Non Gouvernementales avancent même des chiffres avoisinnant les 100 000 morts.

Quand au site lui même de la catastrophe, il continue d'être sous surveillance. Noyé sous un "sarcophage" de béton, le réacteur reste encore dangereux. Et depuis les années 80 l'usure du temps fragilise cette chappe qui recouvre le coeur de la centrale. le béton se fissure, l'eau de pluie s'inflitre... On parle toujours de construire un nouveau "super-sarcophage" qui doit permettre de sécuriser définitivement la zone, mais le coût financier et technique d'une telle opération freine l'avancée des travaux. Un article très illustré du site de la Cité des Sciences revient sur ces polémiques


Le nuage radiocatif à traversé l'Europe faisant pleuvoir des poussières radioactives de la Finlande à l'Espagne. En France même, la polémique n'est pas éteinte, en effet le gouvernement Chirac de l'époque semble lui aussi avoir menti à la population en annonçant que notre pays était épargné par le nuage radioactif alors que nos voisins diffusaient des messages d'alerte enjoignant les populations à ne pas consommer de produits frais et à se mefier des pluies. le Service central de protection contre les rayonnements ionisants (SCPRI), minimisa les chiffres de la radioactivité en France et communiqua des relevés rassurants alors que des retombées radioactives touchaient la Corse et la vallée du Rhône.

25 plus tard, la polémique fait rage pour savoir s'il y a effectivement une augmentation des cancers de la thyroïde en France lié à ce manque de transparence et si les autorités de l'époque ont caché la réalité des faits par simple méconnaissance (les moyens de surveillance de la radioactivité étaient encore peu précis à l'époque) , incompétence, ou pour ne pas risquer de remettre en cause le choix français de l'energie nucléaire (thèse défendue par les écologistes).  

Des actions judiciaires sont toujours en cause pour essayer de juger les responsables en place à l'époque.



L'Anticyclone des Açores protégeant miraculeuesement la France du nuage de Tchernobyl telle que la météo de France 2 (ancêtre de France 2) le présentait à l'époque.



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