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10 juin 2008 2 10 /06 /juin /2008 19:06
Ca y est l'angoisse des révisions fait monter la pression et le nombre de visites sur le blog...
Les quizz notamment semblent avoir un certain succès à mesure que la date fatidique s'approche.


Pas de panique, ça va bien se passer ! N'hésitez pas à reprendre les articles du blog qui vous permettent d'explorer et de mettre au propre les questions traitées. Quelques pistes de recherche sur d'autres blogs (généralement listés sur le côté) pour vous aider à mettre de l'ordre dans vos préparatifs :

Le site de Mr Augris propose (entre autre ) de très bonnes chronologies  mais aussi des corrigés types de compositions ou d'études de dossiers documentaires

Le Bricabraque de Mr Blottière avec des
fiches de synthèse reprenant les principales notions des chapitres, des croquis.

Le site de Mr Saillard, quoiqu'un peu austère est une mine notamment pour les
croquis de synthèse.

Le site de Mr Sautejeu avec ses croquis  et ses quizz.

Une bonne compilation de tout ce qu'il faut savoir en cartographie avec le site d'un géographe Mr Letouzet
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2 juin 2008 1 02 /06 /juin /2008 12:00
Nouveau quizz de révision, alors que la période des relectures du cours en vue de l'examen s'intensifie.

La décolonisation et l'emergence du tiers monde...

c'est ici
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1 juin 2008 7 01 /06 /juin /2008 23:02

Bon, suite au planning extrêmement chargé de cette fin d'année où il faut terminer le programme au pas de course couplé à des soucis informatiques, j'ai pris quelques retards sur le blog. Alors fêtons mai... en juin.

  Retrouvez le dossier commun autour d'une année 68 pour approfondir cette étude...


Parmi les grandes villes françaises, Grenoble a aussi réagi lors de mai 68. En apparence, la ville est encore sous l’effet des Jeux Olympiques qui l’ont grisée au mois de février. De plus c’est une des rares villes de France à avoir à l’époque un campus « à l’américaine », excentré à St Martin D’Hères loin du centre-ville. La ville est considérée comme un bastion de gauche, un laboratoire social. En 1961, le premier planning familial s’est constitué et fournit dans l’illégalité des médicaments contraceptifs aux femmes qui s’y présentent. Sous l’impulsion de la municipalité d’Hubert Dubedout qui veut faire de la ville une pionnière de la participation des citoyens à la vie de la cité, des comités d’actions sociales se sont créés dans certaines usines pour que les ouvriers puissent participer à la direction des entreprises.

 

La ville apparaît donc comme calme, pourtant dès mars, des troubles ont commencé à apparaître sur le campus. Les étudiants protestent contre des règlements intérieurs contraignants qui limitent l’accès aux résidences universitaires et surtout établissent des barrières distinctes entre les dortoirs pour filles et ceux pour garçons.

 

Mais tout cela participe du mouvement de contestation générale de la société conservatrice gaullienne qui commence à gagner le pays. Comme dans beaucoup de villes de province, ce sont les événements parisiens qui mettent le feu aux poudres. Le 6 mai une première manifestation éclate en ville pour soutenir les étudiants parisiens en grève. Une petite répétition qui ne regroupe qu’un millier d’étudiants mais qui se heurte violemment à la police. Les jours qui suivent, le campus s’embrase, les gaz lacrymogènes pleuvent et les étudiants se protégent le visage…avec des serviettes hygiéniques. Le mouvement gagne en ampleur les jours suivants. Les slogans reprennent ceux de la capitale : "Libérez nos camarades", "Adieu Charlot" (en référence au président Charles de Gaulle), "Le pouvoir aux travailleurs". A partir du 11, les facs, à commencer par celle de droit, rejoignent le mouvement.

 

Les étudiants qui se réunissent place Victor Hugo ou à la fac se politisent mais réclament aussi de meilleures conditions de vie. Davantage de bourses, de logements étudiants, moins de précarité dans leurs conditions de vie. Les groupuscules trotskystes menés par Pierre Broué professeur à l’Institut des Etudes Politiques veulent donner une vraie couleur révolutionnaire au mouvement. Mais les revendications restent floues, on veut certes changer la société mais pour la plupart c’est plus l’enthousiasme de l’action et de la revendication qui prime que la véritable ambition d’une Révolution sur le modèle chinois.

 

Le campus de Grenoble est le lieu de nombreuses rumeurs, on en parle comme d’un nid de maoïstes, on évoque même la présence d’Alain Geismar, l’un des leaders des manifestations parisiennes, à la fac de St Martin d’ Hères. Cela va donner pendant longtemps à l’université une solide réputation de repère de militants radicaux qui va lui coller à la peau pendant toutes les années 70.

 

Contrairement à ce qui se passe à Paris, les principaux dirigeants syndicaux et le parti communiste local se déclarent immédiatement solidaires du mouvement et rejoignent dès lors les étudiants. 10 à 15000 personnes manifestent le 13 mai (30 000 selon les organisateurs), la ville est paralysée et rapidement les magasins commencent à souffrir de pénurie. Les ouvriers bloquent les usines, les transports, les approvisionnements. On compte 120000 grévistes dans toute l’Isère

 

 

Faute d’approvisionnement, l’essence manque (même si Grenoble avait conservé des stocks importants des Jeux Olympiques), les magasins ne sont plus pourvus. Dans les vallées autour de Grenoble, de plus en plus difficilement approvisionnées, l’inquiétude augmente et beaucoup croient à l’imminence de la guerre civile. Pourtant comme dans le reste de la France la contestation n’aboutit pas. Entre les étudiants exaltés et idéalistes et les ouvriers qui ont des revendications salariales plus terre à terre le courant ne passe pas très bien, ce qui explique que le mouvement va faire long feu. Malgré des réunions enflammées à la Maison de la Culture, la contestation peine à s’organiser véritablement.


Pierre Mendès-France, député de Grenoble, grande figure de la gauche socialiste modérée et ancien président du conseil de la IVème république est à Paris pour soutenir le mouvement national. Charismatique, il pourrait apparaître comme un recours capable de fédérer les contestataires mais ne veut pas prendre la tête d’un mouvement révolutionnaire qui l’inquiète. Cette attitude modérée lui coutera son siège lors des élections législatives qui suivront la dissolution de l'assemblée décidée par de Gaulle après mai 68.

 


Pierre Mendès-France, député de Grenoble qui
pour respecter l'ordre républicain, renonça

à l'idée de s'allier à des manifestations révolutionnaires.

 


Avec l’épuisement du mouvement, les gaullistes contre-attaquent.
Distribution de tracts, mobilisation au sein du parti, il s’agit de montrer que le gouvernement garde le soutien de la majorité des français. A la fin du mois, alors que de Gaulle annonce son refus de démissionner et sa volonté de restaurer l’autorité de l’Etat, les partisans du général s’organisent : le 1er juin, 13 000 partisans du Général se rassemblent à Grenoble en écho à la grande manifestation parisienne qui réunit un million de personnes venues soutenir de Gaulle sur les Champs Elysées.

La fête est finie, les syndicats, qui ont obtenu des améliorations importantes de salaire lors des accords de Grenelle négociés à Paris, appellent à cesser la lutte. Les occupations d’usines se lèvent début juin tandis que les étudiants inquiets pour leurs examens qui se profilent retournent dans le campus. Grenoble comme l’ensemble du pays, retrouve son calme habituel. Celle-ci, comme beaucoup de villes semble reproduire à son échelle ce qui s'est passé à Paris. Il est à noter que la capitale des Alpes qui depuis la Révolution Française a un long passé de révolte contre le pouvoir va devenir un lieu où les manifestations, notamment étudiantes, seront toujours plus dures et radicales que dans d'autres villes. Le souvenir des grèves lycéennes de 2006 ou celles plus actuelles de ces derniers mois où les heurts avec les forces de l'ordre ont fait des blessés, le montre encore , les révoltes populaires y sont souvent plus dures, voir plus violentes qu'ailleurs.

La ville en juin 68 comme toute la France n’aura pas changé en apparence. Mai 68, en ayant permis à la jeunesse de se révolter contre un ordre devenu pesant, va marquer les esprits et accélérer l'évolution des moeurs et de la société dans les années 70. Majorité à 18 ans, contraception, avortement, liberté des médias, volonté de rompre avec le train-train de la société industrielle, l’influence de cette contestation se prolongera tout au long des années qui suivront...
 
Source :le Dauphiné libéré/le Petit Bulletin/Merci à Carol Trichet pour ses souvenirs.
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20 mai 2008 2 20 /05 /mai /2008 23:57
Cette fois-ci, ce quizz porte davantage sur l'U.E. en tant que puissance dans le programme de géographie de ES/L et un peu S. (dans le cadre de la mondialisation)

C'est ici

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13 mai 2008 2 13 /05 /mai /2008 23:32

Alors que tout le monde se focalise sur l’anniversaire de mai 68, il ne faudrait quand même pas oublier qu’on célèbre aussi en ce moment des événements autrement importants. Le cinquantenaire de la Vème République. On peut être étonné de l’absence d’écho politique ou médiatique autour d’une date pourtant majeure de l’histoire contemporaine. Il faut espérer qu'en septembre, naissance "officielle" de la Vème avec le référendum pour son acceptation par les français, on daignera la féter un peu. Mais bon, le gouvernement actuel est plus occupé à liquider l’héritage gaulliste (indépendance diplomatique et militaire de la France, contrôle fort de l’état sur l’économie, constitution de services publics puissants) qu’à s’en réclamer quand à l’opposition, elle s’est prise d’une passion nouvelle pour la IVème république et son modèle parlementaire après avoir goûté pendant l’ère Mitterrand aux délices d’un pouvoir présidentiel fort.


La presentation de la Vème république à Paris en septembre 58

Il faut aussi bien voir que la Vème République est née dans des conditions très particulières. En effet l’arrivée de de Gaulle au pouvoir se fait dans une atmosphère insurrectionnelle de coup d’état militaire. Un coup d’état où le Général a joué un rôle encore mal éclairci…

Depuis 4 ans la guerre d’Algérie (pardon, les opérations de maintien de l’ordre en Algérie, selon la terminologie officielle de l’époque) empoisonne la quatrième République. De nombreux gouvernements ont été mis en minorité autour de cette question et la population européenne d’Algérie est de plus en plus remontée contre un régime qu’elle soupçonne de vouloir négocier avec les indépendantistes algériens, un vrai sacrilège pour la plupart des pieds noirs.

Les appelés du contingent, c'est-à-dire les jeunes de 18 ans qui font leur service militaire ont été envoyés sur place et doivent faire face en ville à des vagues d'attentats à la bombe et à dans le djebel à de véritables combats meurtriers contre les "fellagahs", les combattants indépendantistes.

En mai 1958, Pierre Pflimlin, député MRP (chrétien-démocrate) de Strasbourg, est pressenti par le président de la République Réné Coty pour la présidence du Conseil. Rappelons qu’à cette époque le président de la République n’a quasiment aucun pouvoir politique et que c’est le président du Conseil (des ministres), c'est-à-dire l’équivalent du Premier Ministre actuel qui dirige l’exécutif et est le vrai patron de la politique gouvernementale. Mais Pflimlin, soupçonné de vouloir négocier un cessez-le-feu avec les rebelles du Front de Libération Nationale est détesté par les pieds noirs les plus revendicatifs, ceux qu’on appelle déjà les "Ultras" de l’Algérie Française.

 

Le 13 mai alors que Pflimlin est investi à Paris, se déroule à Alger une cérémonie en hommage à trois jeunes soldats capturés et exécutés par les rebelles, autour du monument aux morts des Glières, réunissant une foule immense, mêlant pieds noirs et musulmans. Les esprits s’échauffent, des cris fusent. "Algérie Française ! ", " Pflimlin à la mer", "L'Armée au pouvoir". Très vite les manifestants sous la conduite d’une figure charismatique chez les Ultras, Pierre Lagaillarde, brisent les grilles du gouvernement général d’Alger et mettent à sac les lieux. Ils font alliance avec les militaires présents sur place et notamment les officiers parachutistes à qui le gouvernement avait donné carte blanche pour écraser la rébellion indépendantiste, quelqu’en soient les moyens. Un gouvernement de salut public est crée sous la direction du général Jacques Massu, commandant militaire d’Alger et du général Raoul Salan, chef de l’armée en Algérie.

 

 

A Paris c’est l’affolement, l’Algérie vient de vivre un véritable putsch. Malgré des propos fermes, Pflimlin ne convainc personne. Si l’armée suit massivement les putschistes, c’est carrément un coup d’état militaire qui pourrait balayer la République. Voire peut-être même une guerre civile qui se prépare. Dès le 24 mai des troupes aéroportées venues d'Algérie débarquent en Corse et s’emparent des principales mairies sans effusion de sang. Une rumeur enfle, on commence à parler de l’Opération Résurrection : un raid parachutiste sur Paris pour s’emparer des lieux clefs de la capitale. Un homme apparaît alors comme un recours capable de calmer les esprits. Le général de Gaulle.

 

L’unificateur de la Résistance, chef du Gouvernement Provisoire de la République Française à la libération connaît depuis 1946 une traversée du désert. Il a démissionné du poste de président du conseil le 20 janvier 1946, faute d’avoir pu faire voter aux français la constitution dont il rêvait. Celle qui donnerait la prééminence du pouvoir au chef de l’exécutif. La IVème République a été tout le contraire : le règne de l’Assemblée Nationale. Par le jeu des alliances électorales, son parti, le "Rassemblement du Peuple Français", bien que dépassant 20% des suffrages n’est jamais arrivé au pouvoir (tout comme les communistes de l’autre côté du spectre politique). Il s’est retiré dans sa propriété de Colombey-Les-Deux-Eglises en Haute Marne.


Mais ses amis et ses fidèles sont encore très actifs. Ils ont constitué des réseaux influents qui militent depuis le début de la guerre d’Algérie pour le retour du général considéré comme le seul capable de garder l’Algérie française de part son prestige et son statut de militaire. Le 10 mai 58, un éditorial de l’influent journal "l’écho d’Alger" titre
«Je vous en conjure, parlez, parlez vite, mon général...»

 

 

On retrouve d’ailleurs certains de ces gaullistes autour du comité de salut public d’Alger. Massu, ancien résistant,  a toujours proclamé sa fidélité à de Gaulle. Lucien Neuwirth et Léon Delbecque, représentants du général en Algérie, sont présents aux côtés du comité de Salut Public d’ Alger et jouent un rôle aussi discret que capital. Alors que les Ultras sont partisans de radicaliser la révolte, ils préférent à s’appuyer sur les généraux,  qui eux hésitent à rentrer dans une rébellion ouverte face au gouvernement. Le 15 mai Delbecque convainc le général Salan qui s’adresse aux algérois (les habitants d'Alger) depuis le balcon du gouvernement général d’Alger, de terminer son allocution par un «Vive la France, vive l'Algérie française, vive le général de Gaulle !».

 

Le 19 mai, de Gaulle convoque les journalistes pour annoncer qu’il se tient prêt à assumer les pouvoirs de la République. A un journaliste qui s’inquiète de la tournure des événements, il répond « Ai-je jamais attenté aux libertés publiques ? Je les ai rétablies ! Pourquoi voulez-vous qu’à soixante-sept ans, je commence une carrière de dictateur ? ».

 

Il engage des pourparlers avec le président de la République René Coty pour devenir président du Conseil. Mais il y met des conditions : il faudra changer la constitution. Alors que la Corse rallie le putsch et que la rumeur d’une intervention armée sur Paris enfle, de Gaulle négocie son arrivée au pouvoir. La gauche, persuadée que de Gaulle est en train de rééditer une prise de pouvoir comparable à celle de Pétain en 1940 tente d’empêcher l’arrivée du général par une grande manifestation qui reste sans effet.

Caricature de Jean Effel, dessinateur proche du parti communiste présentant le "mariage" de de Gaulle et de Marianne sous la conduite de Massu, entouré par Felix Gaillard et Guy Mollet, leaders des partis du centre, ralliés à la solution gaulliste.

Le 1er juin, de Gaulle est investi par René Coty comme président du conseil. Ce sera le dernier de la quatrième République. Il charge un de ses fidèles, Michel Debré de rédiger une constitution sur mesure qui lui permettra enfin d’exercer le pouvoir exécutif fort qu’il souhaite pour sortir la France de la crise. Puis il se rend le 4 juin en Algérie pour rencontrer les membres du Comité de Salut Public. Restant volontairement flou sur les solutions pour régler la question algérienne, il reçoit le ralliement des militaires. Le Comité de salut Public s’éteindra progressivement, Salan et Massu reprenant leur rôle de commandants en chef de l’armée en Algérie. De Gaulle termine sa visite par un retentissant « Je vous ai compris ! » interprété par les pieds noirs comme la promesse du maintien de l’Algérie Française. En fait le général, qui ne sait pas encore vraiment comment régler ce conflit, s’est contenté de calmer le jeu et de permettre le retour à l’ordre.


De Gaulle à Alger, avec à droite Salan et derrière eux Massu en uniforme de para. Juste derrière Salan, en costume, Leon Delbecque.

En septembre, la nouvelle constitution qui assure la prééminence du pouvoir présidentiel est adoptée en référendum. Dans la foulée, de Gaulle se fait élire en décembre, premier président de la Vème république.

 

La Vème république est donc née dans une atmosphère étrange. Pour beaucoup d’historiens, la prise de pouvoir du Général a été une sorte de « coup d’état démocratique », celui-ci profitant des événements pour s’emparer du pouvoir. Reste une question encore débattue par les historiens. Jusqu’à quel point les gaullistes ont-ils encouragé le putsch pour permettre à leur chef de reprendre le pouvoir. Le ralliement rapide de la Corse (où les gaullistes étaient très bien implantés) et le climat de peur qui régnait à Paris alors que de Gaulle négociait avec Coty sont ils de simples coïncidences ? De Gaulle lui-même a-t-il donné des ordres à Delbecque et Neuwirth pour influencer le comité de Salut Public ou, comme à son habitude, a-t-il simplement laissé faire ses partisans sans se salir personnellement les mains. Autant de questions qui restent encore débattues mais qui peuvent aussi expliquer pourquoi le cinquantenaire de la naissance de cette Vème république se fait dans une telle discrétion…


Pour compléter Mr Augris propose aussi un petit article sur l'évenement avec le renvoi aux vidéos de l'INA (ce qui m'evite d'avoir à le faire ce que j'avais initialement prévu...)

Sources : Mémoires de Jean Lacouture - Histoire Secrete de la Vème République sous la direction de Roger Faligot et Jean Cuisnel - Vie Publique.fr - Herodote.net - CRDP-Reims- Boomer-café

 


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11 mai 2008 7 11 /05 /mai /2008 23:59

Nous avons rapidement évoqué en cours  le cas de l'Afrique du Sud, ancienne colonie britannique, qui mit en place au XXème siècle un régime de ségrégation raciale qui leva contre lui l'opinion mondiale à partir des années 80. De nombreux artistes dénoncerent en chanson ce régime raciste qui, malgré l'indépendance du pays dès 1910, semblait continuer l'héritage de la colonisation.

L'histgeobox, le juke box historique mis en place par Mr Blottiere est dès lors l'indispensable outil pour évoquer cette situation au travers de 2 chansons : "Biko" de Peter Gabriel (par votre serviteur) et "Free Nelson Mandela " des Specials (par Julien Blottiere)...

Biko

Le 18 aout 1977, Steve Bantu Biko, fondateur du premier syndicat étudiant noir d’Afrique du Sud et militant anti-apartheid est arrêté par la police pour terrorisme. Le 12 septembre, celle-ci annonce sa mort, officiellement des suites d’une grève de la faim.

Personne n’est dupe, Biko est mort à la suite des sévices courants dans les prisons sud-africaines. Le scandale va durement toucher la crédibilité du régime de Pretoria et symboliser les déchirements d'une société qui vit séparée par couleurs.
.

Le pays en effet est une mosaïque ethnique. Il fut colonisé par les portugais puis par des hollandais avant d’être conquis par la force au début du XXème siècle par les britanniques. L’Afrique du Sud vit sous un régime de séparation raciale stricte doublé d’une rivalité entre blancs eux mêmes... 
La suite sur Histgeobox







Free Nelson Mandela

En 1924, le parti national afrikaner, défenseur de la minorité blanche et partisan de la ségrégation raciale, arrive au pouvoir. Il met en place une politique appelée "apartheid". Il s'agit d'un ensemble de mesures visant à limiter les droits des noirs et à les séparer des blancs.

Après des études de droit à Johannesburg, Nelson Mandela rejoint le Parti du Congrès national africain (ANC) pour lutter contre la domination sans partage des blancs. Le parti dénonce la répression policière féroce qui atteint son point culminant avec le massacre de Sharpeville en 1960 (69 individus y sont tués).

L'ANC lance alors un appel à la lutte armée. Aussitôt le parti est interdit et ses dirigeants emprisonnés. Mandela est ainsi arrêté en 1962, condamné à 5 ans de prison en 1963, puis à la prison à perpétuité sur l'île Roben en 1964...

La suite sur Histgeobox

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8 mai 2008 4 08 /05 /mai /2008 11:17
Comme vous l'avez constaté, au lycée de Vizille, nous sommes enfin cette année royalement équipé d'un vidéo-projecteur relié à un ordinateur vissé à sa table roulante pour toutes les salles d'histoire !

Si on y ajoute notre salle informatique qui, quand une bécane sur deux n'est pas en panne ou en maintenance, tourne encore gaillardement sous Windows 98, nous pouvons fièrement annoncer que nous sommes enfin prêts à rentrer dans le 21ème siècle.

Bref, tout cela pour vous dire que nous utilisons depuis deux mois de plus en plus d'animations powerpoint pour agrémenter les cours. Jusqu'alors, je me suis surtout servi de travaux d'autres professeurs. Maintenant que je commence à me familiariser avec cet outil, j'en ai profité pour construire mes propres petits diaporamas. Notamment en cartographie.








L'Umeda Sky Building d'Osaka, symbole du modernisme
à la japonaise...

Voici donc mon premier essai en la matière que nous avons expérimenté hier avec le groupe 1 des TS, autour de l'organisation de la mégalopole japonaise. Comme nous n'avions pas tout à fait fini la dernière partie de la légende ensemble, voici l'animation de manière à boucler le travail.



Je l'ai, placé désormais sur esnips.com, un système de stockages de fichier bien pratique.

Un peu comme pour les quizz, je vais essayer de constituer une rubrique de révision avec les croquis du bac au fur et à mesure de leur création avec powerpoint.

Dernière chose, voici le fond de carte (merci l'académie d'Aix Marseille) qui sert de base à cette présentation pour la suivre pas à pas. (cliquer pour agrandir et avoir une version imprimable)

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4 mai 2008 7 04 /05 /mai /2008 23:51
Et un petit quizz de plus, cette fois-ci autour de la construction européenne pour les ES/L.

C'est ici

P.S. : J'en ai profité pour corriger une petite inversion dans les réponses de la question 9 du quizz sur la colonisation. Tout devrait fonctionner normalement maintenant.
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2 mai 2008 5 02 /05 /mai /2008 18:04

" Œil pour œil rend le monde entier aveugle. "

 

Mohandas Gandhi, père spirituel de l’indépendance indienne et fondateur du concept de non-violence en politique. Il illustre à merveille les difficultés rencontrées par ceux qui vont essayer  de secouer le joug colonial pour finir assassiné, non par les britanniques, mais par un hindouiste.

Les Indes sont en effet la perle de l’empire britannique depuis sa conquête progressive tout au long au XIXème siècle. C’est un territoire immense morcelé en un tas de principautés en principe semi-indépendante sous l’autorité anglaise et c’est surtout une mosaïque de peuples, de langues et de religions.

Il naît dans une famille de la caste des marchands,  l'une plus haute de la très rigide et inégalitaire société indienne où votre naissance détermine souvent vos possibilités d’évolution sociale. Etant issu d’une famille très pieuse, la religion fera toujours partie de sa philosophie. Il est en effet élevé dans une foi hindouiste très forte et très traditionaliste (bien que très tolérante envers les autres formes religieuses indiennes), tournée vers le respect de toute forme de vie et l'obéissance à une morale religieuse très forte. Il est aussi marié par sa famille à 13 ans à Kasturba, fille de bonne famille du même âge…

Comme beaucoup de futurs leaders indépendantistes, il est issu d’une famille aisée qui travaille avec les britanniques. Ce qui lui permet d’avoir accès à un privilège fort rare pour les populations indienne : des études en Angleterre pour devenir avocat à l'University College de Londres. Il y fait de bonnes études, s’y occidentalise tout en fréquentant des cercles étudiants philosophiques qui lui font prendre conscience des différences entre les grands principes du droit qu’il apprend et la réalité de la vie dans son Inde natale. Il s’intéresse aussi aux autres religions, christianisme, islam et approfondi sa connaissance de l’hindouisme.

 

Reçu comme avocat, il part pour l’Afrique du Sud défendre les intérêts d’une entreprise indienne sur place. Là, choqué par la violence du racisme dans ce pays où la discrimination raciale est dans la loi, il prend fait et cause pour les travailleurs indiens exploités dans les champs et dans les mines d’Afrique australe. Il va y rester vingt ans, de 1894 à 1914 et réussir à obtenir la reconnaissance des droits des travailleurs indiens, non sans problème puisqu’il échappe de peu à un lynchage en 1904 et fait plusieurs séjours en prison.

C’est là qu’il va développer ses méthodes non violentes pour parvenir à ses fins. Abandonnant ses vêtements occidentaux, il va se raser la tête, porter le sari traditionnel et chose inouïe pour un membre d'une haute caste, travailler de ses mains et faire lui même les taches les plus dégradantes comme nettoyer ses toilettes ce qui était réservé aux basses castes considérées comme impures comme les intouchables, véritables parias de la société indienne.  Il va pouvoir essayer de les appliquer dans son pays une fois rentré en Inde. Il s’engage dans la vie politique au sein du parti du congrès et sa personnalité atypique va lui permettre de voir son audience et ses partisans grandir malgré la prison qui l’accueille régulièrement quand il s’oppose aux volontés britanniques. A ses côtés s’engage Jawaharlal Nehru est l'autre figure de l'indépendance de l'Inde. Très tôt engagé dans le Parti du Congrès aux côtés de Gandhi,  il restera un très proche collaborateur malgré les divergences profondes qui les séparaient.

Sa force c’est la désobéissance civile. Un refus systématique mais non-violent de se plier aux règles du colonisateur britannique par des grèves régulières, des manifestations de masse spectaculaires ou profitant du nombre croissant de ses sympathisants, il bloque les rues lorsque des milliers d’indiens se couchent par terre en signe de protestation.

 

Il sait parfaitement jouer de l’intérêt croissant que lui portent le médias du monde entier. La vision de cet homme frêle et souriant qui vit en ascète  dans son ashram (ferme collective) se révoltant pacifiquement contre l’autorité anglaise lui vaut l’écoute des journaux et la venue de partisans du monde entier. Il ne manque jamais de donner un écho médiatique à toutes ses actions accroissant leur effet. Il va ainsi faire un voyage à Londres en 1931, où devant tous les photographes, il rencontre le roi, toujours habillé en sari traditionnel et où il va voir les ouvriers des usines de textile anglaises pour leur expliquer que le boycott n’est pas dirigé contre eux.


La marche du sel.


Il appelle au boycott des produits anglais, encourageant par l’exemple chaque indien à produire ses aliments et ses vêtements lui même sans les acheter dans les boutiques du colonisateur.

En 1930, Gandhi lance une « Marche du sel », vers les marais salants de Jabalpur, en effet, le gouvernement britannique détient le monopole du sel qui lui rapporte une petite fortune utilisée pour l'entretien des troupes chargées de maintenir l'ordre en Inde. Malgré l’interdiction du pouvoir colonial, il récolte du sel sur la plage, puis s’empare pacifiquement des dépôts de sel du gouvernement anglais. Tout au long de la marche, Gandhi diffuse une liste de règles religieuses du comportement non-violent qui sont scrupuleusement respectées. Les manifestants sont frappés ou arrêtés, mais devant leur absence de réaction, la volonté répressive s’émousse et les gouverneurs anglais reculent.

 

"Je n'aime pas le mot tolérance, mais je n'en trouve pas de meilleur "

 

Il cherche à obtenir une unité de son pays, que ce soit la fin du système des castes, en prenant fait et cause pour les exclus du pays considérés comme des moins que rien. C’est ainsi qu’en 1932, il entame une grève de la faim à mort contre l'intouchabilité, "une tache honteuse" et obtient sa suppression dans leur mise à l’écart de la société… dans la loi en tout cas car les mentalités mettront beaucoup plus de temps à évoluer. Que ce soit aussi du point de vue des minorités. Il se heurte aussi aux rivalités ethniques et religieuses notamment avec Ali Jinnah qui représente les musulmans du pays inquiets de leurs droits face à une majorité hindouiste tentée par la violence.

 

Pendant la 2nde guerre mondiale, il annonce que  l'Inde ne peut pas participer à une guerre ayant pour but la liberté démocratique, alors que cette liberté lui est refusée et lance la campagne « Quit India » intensifiant les demandes d’indépendance. Il est encore jeté en prison mais les britanniques prennent conscience que l’indépendance est devenue inéluctable.
                                                                                                                         Jinnah et Gandhi

Préparée par le dernier vice-roi des Indes, Lord Mountbatten, l’indépendance se heurte vite au morcellement du pays. Notamment les revendications d’Ali Jinnah et des musulmans qui réclament un état indépendant. Les violences intercommunautaires éclatent et des populations commencent à être expulsées de chez elles pour « homogéneiser » ethniquement ou religieusement certaines provinces. Malgré les appels à la paix de Gandhi, la partition du pays entre régions musulmanes et hindouistes s’avère la seule solution.

Le 15 août 47, l’indépendance et la partition entre Inde et Pakistan est proclamée.


Aussitôt éclatent des affrontements et un exode des populations qui se prolonge en une terrible guerre civile où les victimes seraient entre un et deux millions. Gandhi tente d’arrêter le massacre en menaçant de jeûner à mort.


Il est assassiné en janvier 48 par Nathuram Godse,
un hindouiste qui lui reproche ses appels à la paix envers les « ennemis musulmans ». Sa mort est un choc international et ses obsèques dirigées par Nehru qui s’affirme comme son successeur,  seront suivies par 2 millions de personnes.

Après des années de lutte pour l’indépendance il est victime des vieilles rivalités au sein même de son pays une fois le colonisateur parti.  Des démons qui toucheront tant de pays nouvellement décolonisés…


Gandhi sera un inspirateur pour de nombreuses autres figures de la lutte progressiste tels que le Dalaï Lama au Tibet, Nelson Mandela en Afrique du Sud ou Martin Luther King qui conservait un portrait de Gandhi dans son bureau.

 

 "Quelle différence cela fait-il aux morts, aux orphelins et aux sans-abri, que la destruction aveugle ait été amenée au nom du totalitarisme ou au nom sacré de la liberté et de la démocratie ? "

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1 mai 2008 4 01 /05 /mai /2008 02:08
C'est reparti pour quelques quizz pour accompagner vos révisions.

Voici le premier. Ici ça concerne plutôt les S mais les L/ES peuvent essayer en s'appuyant sur leurs souvenir de l'année dernière...

Pour jouer au quizz sur la colonisation

N'hésitez pas à me poster vos résultats dans les commentaires ...
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