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29 février 2008 5 29 /02 /février /2008 12:14
Un travail réalisé par Kelly Luiset et Lucille Borry (TL)

Durant la guerre froide, les 2 blocs Américain et Soviétique ne pouvant mener leur guerre sur les champs de batailles doivent trouver d’autres terrains à leurs querelles. Pour ce faire ils utiliseront les terrains de sport. C’est notamment avec les J.O qu’ils trouvent leur principal terrain d’affrontement. Cependant le C.I.O ne voudra jamais admettre l’utilisation des J.O comme moyen de confrontation entre les deux grandes puissances, il persistera a louer les merites de cette cérémonie sportive comme apolitique et pacifique et comme un moyen de raprochement entre les peuples du monde entier. Pourtant personne n’est dupe et le sport deviendra trés vite un enjeu de prestige dans l’affrontement Est / Ouest.

jo_1980.jpg


Chorégraphie de propagande dans les gradins lors des Jeux Olympique de Moscou en 1980

 
 
Du côté américain, le sport a toujours été présent, il fait partie à part entière de la culture, il est inscrit dans les moeurs malgré son côté quelque peu aristocratique. En effet cette caractéristique est dûe au rétablissement en 1896 même des J.O par Pierre de Coubertain célébre baron de l’époque. Les Etats-Unis sont depuis toujours une des figures les plus fortes des J.O et se trouve être un des pays grands vainqueurs des jeux.
 
1952S_poster_b.jpgL’URSS de son côté ne participait jamais à ces manifestations sportives a l’inverse des USA. Ce n’est qu’en 1952, lors des Jeux Olympiques d’Helsinki qu’ils décident de participer aux jeux. Pour rivaliser avec l’ennemi et affirmer leur suprématie, les sovietiques vont vouloir créer l’Homo Sovieticus, un surhomme, une espéce de sportif par excellence afin de prouver au monde leur suprématie sur le bloc de l’Ouest. Ils vont alors sur-entraîner leurs athlètes dès le plus jeune âge ce qui va déclencher une forte polémique autour de ces derniers, notamment à cause des traitements imposés à ces vitrines du pouvoir soviétique. Cependant, nous ne pouvons nier que cette recherche du sportif par excellence va porter ses fruits car dès leur première participation, ils finissent deuxième et passent à seulement 5 médailles de la premiére place. Aprés cette première participation, l’Union Soviétique va remporter tous les jeux auxquels ils vont participer, à l’exception de ceux de Mexico en 1968.
  
Ainsi, les sportifs après guerre deviennent des acteurs centraux de la mythologie communiste. Placés au cœur même du système totalitaire, les meilleurs clubs sont d'ailleurs patronnés par les services de sécurité. Dynamo pour le Renseignement intérieur et Etoile Rouge pour les forces armées et les athlètes internationaux peuvent prétendre à des emplois dans l’armée ou le KGB. 

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Nadia Comaneci gymnaste roumaine de 14 ans qui en 1976 aux jeux de Montréal décroche la médaille d'or avec la note exceptionnelle de10/10. Elle devient le symbole de l'excellence du sport communiste.


À l'instar des cosmonautes, ils repoussent les frontières, toujours plus loin, toujours plus haut, toujours plus fort.
Ils deviennent un outil de propagande formidable. La Pravda peut ainsi déclarer en 1972: "Les grandes victoires de l'Union soviétique et des pays-frères constituent la preuve éclatante que le socialisme est le système le mieux adapté à l'accomplissement physique et spirituel de l'homme". L'impact en terme de propagande est inégalable. Les pays du Tiers-Monde, pour qui l'affirmation sportive joue un rôle crucial dans le processus d'intégration nationale, ne peuvent qu'être attirés par le modèle soviétique lors du choix qui s’offrent à eux aprés la décolonisation.
 
Malgré la soi disant bonne foi des deux blocs, ces derniers vont clairement nous montrer leurs conflits au travers de deux boycotts en 1980 et 1984.


260954825_L-copie-2.jpgC’est le président américain Jimmy Carter qui demandera au comité olympique de son pays de ne pas envoyer d’athlétes pour cette nouvelle rencontre olympique. En effet les J.O d’été de cette année là se déroulent à Moscou et les Etats-Unis souhaitent montrer leur mécontentement face à l’invasion de l’Afghanistan par l’URSS, le 27 décembre 1979. Cette décision de boycott sera fortement soutenue par d’autres pays du bloc Ouest comme le Japon, le Canada ou encore la République Fédérale d’Allemagne.
 
En 1984, l’URSS boycotte à son tour les jeux invocant pour raison la peur d’une menace qui planerait sur la sécurité de leurs athlètes à Los Angeles. Ils dénoncent aussi l'utilisation politique que les États-Unis veulent faire de l'événement.
Malgré les démarches du président du Comité international olympique (CIO), Juan Antonio Samaranch, les Soviétiques restent sur leur décision. Une quinzaine de pays du bloc communiste leur emboîtent le pas (Afghanistan, Angola, Bulgarie, Cuba, Tchécoslovaquie, Allemagne de l'Est, Éthiopie, Hongrie, Laos, Mongolie, Corée du Nord, Pologne, Yemen du Sud, Viêt-nam). Malgré leur absence, les Jeux de Los Angeles établissent des records pour le nombre de pays (140) et d'athlètes (7 800) participants. Des pays communistes comme la Roumanie, la Yougoslavie et la Chine - une première - prennent même part aux compétitions.
 
Ainsi donc, le sport et notamment à travers les jeux olympiques fut durant la guerre froide une vitrine majeure des deux superpuissances de l’Est et de l’Ouest qui n’ont pas hésité pour cela à faire des sportifs de veritables soldats. Aujourd’hui, le sport reste un emblème de puissance, un fort outil de propagande pouvant à lui seul insuffler de fort élan patriotique. 
Les jeux olympiques restent quand à eux un emblème sujet à de fortes polemiques. En effet, en 2008 vont avoir lieu les jeux olympiques d’été à Pékin. Ce choix du CIO d’attribuer à Pékin l’organisation des jeux a fait beaucoup de bruit. Il est vrai que la Chine, pays communiste, proche du modèle de l’URSS, n’est pas un modèle notamment au niveau du respect des droits de l’homme. Cependent pour obtenir l’organisation des JO, les autorités chinoises ont promis au CIO et à la communauté internationale des améliorations concrètes dans le domaine des droits de l’homme. Aujourd’hui pourtant ces promesses ne semblent pas avoir été tenues, la Chine a de plus des moyens d’entrainements pour ses sportifs qui sont dans nos pays qualifiés d’inhumains. Ils commencent très jeunes (environ vers 6 ans) et travaillant 6h par jour et dans des conditions souvent pénibles.

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Nous pouvons donc nous demander si organiser des jeux olympiques dans ce pays est une idée judicieuse?

Sources :
Le site officiel des jeux olympiques
Regard-Est.com
L'université de Sherbrooke



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Un article très intéressant qui met bien en perspective les liens entre le sport et la politique jusqu'aux très controversés jeux de Pékin cette année. 
Par contre, que de fautes d'orthographe et de grammaire ! Même au bout de trois relectures, j'en trouve encore ! Autre défaut le manque quasi total d'illustration. Vous ne m'avez rien mis hormis une affiche . J'ai donc essayé d'en rajouter autant que possible.

Les régimes totalitaires ont toujours eu tendance à mettre en avant l'exaltation du sport comme moyen de promouvoir leurs modèles. Dans le cas soviétique, cela va parfois tourner à l'obsession. c'est ainsi qu'un grand nombre de sportifs vont dénoncer les méthodes impitoyables des selectionneurs et entraineurs. Les espoirs repérés dès la maternelle dans les centres sportifs du Parti sont littéralement façonnés pour devenir des "machines à gagner".  Paradoxalement moins en URSS que dans les autres pays communistes, notamment en Allemagne de l'Est dont les dirigeants sont obsédés par l'idée de surclasser le frère ouest-allemand. C'est ainsi que le dopage fit des ravages dans les rangs des athlétes de la RDA, particulièrement chez les femmes, nageuses, patineuses de vitesse ou lanceuses du poids, bourrées d'hormones mâles pour gonfler leurs performances. Certaines, gavées de testostérone finiront même par changer de sexe. On verra aussi des entraineurs mettre enceinte des gymnastes pour que le corps produise un surcroît d'oestrogènes, puis les faire avorter dès la compétition terminée. L'humoriste Pierre Desproges ironisait à l'époque :"Il y a trois sexes en Allemagne de l’Est : homme, femme, et nageuse olympique". Il n'empèche que depuis, beaucoup d'anciens athlétes ont révélé le dopage systématique en RDA, jettant le doute sur les pratiques des autres pays communistes où le secret reste de mise. Il sera même question dans les instances sportives internationales d'invalider toutes les victoires est-allemandes au début des années 2000 avant de finalement rester sur un statu-quo.

Boycotter les jeux olympiques est un bon moyen de marquer les esprits. Ainsi, lors du retour de l'URSS aux Jeux en 1956, les Pays Bas, la Suisse mais aussi l'Espagne franquiste refusérent de participer pour protester contre la répression par le pacte de Varsovie des tentatives de démocratisation hongroises. Le Cambodge, L'Irak, le Liban et bien sûr l'Egypte furent aussi absents, mais cette fois pour protester contre l'intervention franco-britannico-israélienne pour récupérer le canal de Suez nationalisé par le président égyptien Nasser. De même pendant les années 70, de nombreux pays africains ne se rendirent pas aux J.O. pour protester contre la présence de l'Afrique du Sud qui pratiquait à l'époque une politique d'apartheid avec une stricte séparation des noirs et des blancs.

eth00010blackpowermexichf0.jpgMais les jeux furent parfois aussi l'objet d'autres évenements dépassant le simple cadre de l'affrontement Est/Ouest. Ainsi, en 1968, lors des jeux de Mexico, les athlétes noirs Tommie Smith et John Carlos, 1er et 3ème du 200 m., lévent un poing ganté de noir et baissent la tête lors de l'hymne américain pour protester contre la ségrégation raciale aux Etats-Unis. Suivis par d'autres protestations symboliques d'athlétes de la délégation américaine, cette action spectaculaire aura un grand retentissement  dans l'opinion publique.

Plus dramatique, en 1972, lors des jeux de Munich, des terroristes palestiniens investissent le village olympique et prennent en otage 11 athlétes israéliens. Lorsque la police allemande, mal préparée pour ce genre d'opération donne l'assaut, c'est le bain de sang (les forces spéciales d'intenvention du type GIGN n'existent pas encore et seront justement inventées après ce drame), les terroristes exécutent leurs otages.

Un article sur le même thème sur le blog de Louis Brun

Un article plus large de l'indispensable Bricabraque sur l'utilisation politique des J.O.

Sur Terra Nova, un bon petit récapitulatif sur les jeux d'été.

Un travail de TPE très intéressant (mais aussi très discret sur ses auteurs ou sur l'établissement dans lequel il a été réalisé) sur les J.O.

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commentaires

H
Votre commentaire j vs courire 1500 km /3000 km
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H
Votre commentaire j suis un athletis mais j vs voule que j vs change le pays afrique .es j veux que au pay de allemagne vs accepte
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E
<br /> Nous vous remercions vraiment beaucoup pour votre réponse et pour l'aide que cela nous a apporté, merci encore.<br /> Anaïs, Camille, Manon et Sophie.<br /> <br /> <br />
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E
<br /> Bonjour, nous sommes 4 élèves du lycée Notre dame de Bellegarde (Neuville dans le 69,plus précisément vers Lyon)Nous sommes en L et ES et en pleine préparation des TPE, pour le bac. Notre sujet est<br /> le sport, arme politique pour les régimes totalitaires ect.. Votre blog nous renseigne beaucoup, nous voudrions savoir si vous seriez d'accord pour nous renseigner sur la provenance de vos articles<br /> (bibliographie...) pour nous permettre de traiter plus en profondeur notre sujet. Merci beaucoup d'avance, Anaïs et Camille (1ere L)Manon etSophie ()1ere ES)<br /> <br /> <br />
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M
<br /> Bonjour,<br /> <br /> je suis content de voir que mes articles vous aident pour vos travaux. Etablir une bibliographie précise sur chaque sujet est difficile, l'article en lui même renvoie à un certains nombres<br /> d'articles en ligne qui complètent ce travail. Le sujet du sport dans les régime totalitaire est un sujet assez vaste qui cadre aussi avec l'entre deux guerres et la montée du nazisme. Par contre<br /> donner une bibliographie en étant sûr que vous aller trouver les livres ou les articles de magazines dans votre CDI est plutôt difficile.<br /> <br /> Il existe un bon livre de 2007 mais plutôt difficile de Daphné Bolz "Les arènes totalitaires :Hitler, Mussolini et les Jeux du stade" <br /> vous en trouverez un bon résumé ici http://www.histoire.ac-versailles.fr/spip.php?article536<br /> <br />  Le sujet a été traité dans de nombreux livre sur l'histoire du sport ou des jeux olympiques, y compris dans des encyclopédie grand public (tout l'univers, universalis) vous pouvez essayer de<br /> les trouver. Vous pouvez faire des recherches sur les jeux olympiques de 1936 à Berlin (il y a une bon livre de Jean Marie Brohm qui porte ce nom mais il est peut-être difficile à trouver<br /> maintenant), où le nazisme a à la fois pu montrer sa force et se prendre la claque de voir Jesse Owen un athléte noir dominer les épreuves d'athlétisme.<br /> <br /> Voilà quelques pistes, bonne chance pour votre TPE<br /> <br /> <br /> <br />
B
bravo pour ce très bel article.<br /> <br /> J. B.
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M
Merci, mais je suis loin d'avoir ta productivité ! Franchement je me demande comment tu te débrouilles pour produire autant d'articles aussi pertinents et passionnants sur le Bricabraque ! j Je vais finir par demander un contrôle anti-dopage!Richard