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27 novembre 2007 2 27 /11 /novembre /2007 12:25

Staline meurt brutalement le 5 mars 1953 d’une hémorragie cérébrale. Ses funérailles sont l’occasion d’un gigantesque deuil national qui montre l’importance du culte de la personnalité autour du chef, embaumé dans un mausolée sur la place rouge aux côtés de Lénine. Des millions de gens défilent pour pleurer le « petit père des peuples » dans une cérémonie parfaitement orchestrée. Le Parti communiste français drape de noir son siège et toutes les mairies qu’il contrôle.

 
stalin-dead.jpg
 

Mais dans la coulisse, la lutte pour la succession commence entre les principaux collaborateurs de Staline. Elle va être impitoyable. Les alliances commencent entre les membres du parti pour le pouvoir. Gueorgui Maximilianovitch Malenkov, président du conseil des ministres, personnage un peu falot est propulsé au pouvoir le temps de fixer la succession. Mais dérrière la scène, la véritable bataille pour le pouvoir commence.

 

250px-Ac.beria3.jpgCelui qui semble être le principal candidat au pouvoir est Lavrenti Pavlovitch Beria. C’est le chef de la police politique de L’URSS depuis 1938. Georgien comme Staline, il est considéré par l’opinion publique soviétique comme son âme damnée et son exécuteur des basses œuvres. Il a pris la tête du NKVD en 1938 après avoir organisé la liquidation de son précédent chef, Nikolaï Iejov, lors des grandes purges de la fin des années 30. Il établit pendant la guerre une politique de terreur systématique contre les opposants et de déportation des populations « à risque » dans l’empire soviétique (tchétchènes, populations germanophones de la Volga…). Après la guerre, il continue à orchestrer la politique de terreur planifiée par Staline tout en étant aussi chargé du programme nucléaire de l’URSS. Paradoxalement (mais c’est une habitude sous le règne de Staline), son trop grand pouvoir a finit par le rendre suspect aux yeux du "Patron" de plus en plus paranoïaque. En janvier 53, profitant d’une affaire montée de toute pièce pour « purger » des associations antifascistes juives : « le complot des blouses blanches » où des médecins juifs sont accusés d’avoir assassiné des dirigeants soviétiques (dont Jdanov) sur ordre de la CIA, Staline fait ouvrir une enquête contre Beria pour n’avoir pas su prévenir ce complot, mais le conserve au Politburo, Bureau politique du Parti Communiste. La mort de Staline lui permet de prendre l’offensive. 

molotov1.jpg
Autre dauphin potentiel, Viatcheslav
Mikhaïlovitch Molotov. De son vrai nom Skriabine, Molotov a gardé comme Lenine ou Staline, le surnom de ses années de clandestinité d’avant la révolution d’octobre 1917 (tiré de Molot :le marteau, un des outils du travailleur ). Il devient ministre des affaires étrangères juste avant la guerre et négocie le pacte germano soviétique avec l’Allemagne nazie. Il accompagne aussi Staline à Yalta et Potsdam. Il reste à ce poste après la guerre et est notamment chargé de refuser le plan Marshall en 1947 et de représenter l’URSS à l’ONU. A noter que le célèbre « cocktail Molotov » bouteille d’essence enflammée a été baptisée en l’honneur de notre homme par les soldats finlandais qui se battaient contre les troupes soviétiques en 1939


b1458c20060429071911545.jpgEnfin, il y a celui qui va remporter la victoire : c’est Nikita Sergueievitch Khrouchtchev. D’origine ukrainienne, ce protégé de Staline a été l’un des organisateurs des répressions de masse contre les nationalistes ukrainiens dans les années 30. Il a été commissaire politique de Stalingrad pendant la guerre où son action morale a été jugée déterminante pour la victoire. Personnage jovial mais rusé, il était apparu jusqu’alors comme une personnalité secondaire. Pourtant, il a su nouer de nombreux contacts parmi les membres du bureau politique qui s'inquietent des réformes de Beria.
 
 
 
 
Il va falloir trois ans pour fixer le nouveau pouvoir. Malenkov, peu expérimenté est rapidement mis sur la touche. Beria en profite pour essayer de se placer comme le successeur légitime et paradoxalement joue la carte du libéralisme politique. Il amnistie les accusés du complot des blouses blanches et ouvre les portes des goulags (1 million de libérations parmi lesquels beaucoup de vrais criminels, ce qui va entraîner une hausse de l’insécurité !). Mais ces espoirs entraînent des troubles en URSS et dans les pays frères notamment en RDA où éclatent des grèves durement réprimées par le pouvoir communiste est-allemand. Mais au Politburo, d’autres dont Khrouchtchev veulent l’évincer. Il est arrêté en juin 53 dans l’enceinte même du Kremlin. Jugé en secret pour complot il sera purement et simplement exécuté en décembre. Des méthodes brutales qu’il avait lui-même souvent utilisées par le passé. 
 arton418.jpgLes 16 & 17 juin 1953 éclate une insurrection ouvrière à Berlin-Est, qui se répand rapidement dans toute l’Allemagne de l’Est dénonçant l’augmentation des cadences dans les usines et les chantiers, à salaire constant. La riposte de l'armée est impitoyable et de très nombreux allemands de l'Est fuient vers l'Ouest.

 

Beria liquidé, la lutte pour le pouvoir se fait plus feutrée. C’est un jeu d’alliance subtil qui voit deux clans se former, l’un autour de Molotov, l’autre autour de Khrouchtchev qui accède en 1956 au poste de premier secrétaire du parti Communiste. En 1956, Khrouchtchev frappe un grand coup lors du XXème congrès du parti communiste en dénonçant officiellement les excès du stalinisme. La déstalinisation va permettre à celui-ci d’évincer Molotov et de le pousser progressivement vers des postes honorifiques mais sans pouvoir (comme ambassadeur en Mongolie). Après les années 60 il est exclu du parti. Définitivement écarté du pouvoir il disparait du premier plan de la politique soviétique et meurt en 1986.

 
Dernier détail, Molotov, dans ses mémoires, prétendit que Beria se serait vanté devant lui d’avoir fait empoisonner Staline pour éviter d’être liquidé le premier. Même si cette accusation n’a jamais été prouvée, elle rend bien la délicieuse ambiance de paranoïa qui régnait à Moscou sous l’ère stalinienne.
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commentaires

R
Ignorer l'histoire ce n'est pas seulement ignorer d'où l'on vient, mais aussi, ne pas savoir où l'on va, puisque, si il est vrai que l'histoire ne se répète jamais exactement : les mêmes causes produisent cependant toujours les mêmes effets. C'est la raison pour laquelle l'histoire n'est plus enseigné, pour pouvoir enfumer et formater facilement un peuple inculte et décérébré.
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Z
vous etes casse couille avec votre histoir de merde vous gacher des vie bande de caca
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A
Quelle érudition, quelle remarquable analyse. On sent l'esprit fort qui s'appuie sur des connaissances fermes.
T
Ferme ta geule l'histoire est une passion c'est toi la merde qui c'est même pas écrire
A
Il n'y a rien de plus passionnant que d'être historien
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T
Je suis d'accord avec vous
S
L histoire est vraimen passionant je l adore