Guy Delisle est un dessinateur de bande dessinée québécois qui a pas mal travaillé dans le milieu du dessin animé. C’est ainsi qu’il a professionnellement voyagé en Asie, où beaucoup de productions de séries d'animation sont délocalisées pour des raisons d’économie sur la main d’œuvre. A son retour, il rapporte de ses expériences des albums de voyage en noir et blanc où, dans un style volontairement simplifié et naïf, il se met en scène comme une sorte de témoin étonné de ce qu’il rencontre, décrivant ainsi avec beaucoup d’humour et de tendresse les pays qu’il traverse.
Shenzhen
1ère étape: la Chine avec Shenzen sorti en 2003. Une ville nouvelle du Sud de la Chine, Zone Economique Spéciale où les entreprises étrangères viennent profiter du boum économique. On y découvre une Chine affairée à son expansion économique mais où tout ne marche pas toujours aussi efficacement que la propagande communiste essaye de le faire croire. Un pays aux traditions attachantes quoique parfois déroutantes pour le voyageur occidental.
Puis en 2005, Pyongyang, capitale de la Corée du Nord, où l’auteur découvre un pays communiste dictatorial et refermé sur lui-même, entre gigantisme kitch des réalisations à la gloire du régime, endoctrinement des foules et système économique en ruine (l’électricité est ainsi coupée plusieurs heures par jour par souci d’économie) qui vit dans un culte de la famille Kim, père et fils au pouvoir depuis 60 ans.
Enfin en 2007 est sorti Chroniques Birmanes où Delisle voyage dans un Myanmar, nom officiel de la Birmanie où sévit une junte militaire à la fois imbécile et corrompue qui fait régner un ordre tout aussi absurde qu’en Corée du Nord, Détail supplémentaire, cette fois-ci Guy part avec sa femme humanitaire pour Medecins Sans Frontières et son bébé, source de complications inépuisables.
Pour découvrir le début de cet album
Des lectures très intéressantes parues aux éditions de l’Association pour les deux premiers puis Delcourt-Shampooing pour le dernier. Je n’ai pas encore regardé si le CDI les possède, si non, je glisserai deux mots aux documentalistes, pour qu’elles essayent de se les procurer.
Pyongyang